Les passions de l’espérance et de la crainte ne peuvent jamais être bonnes par elles-mêmes.

Démonstration :

L’espérance et la crainte sont des passions inséparables de la tristesse. Car, d’abord, la crainte est une sorte de tristesse (par la Déf. 13 des pass.), et l’espérance (voyez l’Expl. des Déf. 12 et 13 des pass.) est toujours accompagnée de crainte ; d’où il suit (par la Propos. 41) que ces passions ne peuvent jamais être bonnes par elles-mêmes, mais seulement en tant qu’elles sont capables d’empêcher les excès de la joie (par la Propos. 43). C. Q. F. D.