« Mais sitôt que j’ai eu acquis quelques notions générales touchant la physique, et que, commençant à les éprouver en diverses difficultés particulières, j’ai remarqué jusques où elles peuvent conduire et combien elles diffèrent des principes dont on s’est servi jusqu’à présent, j’ai cru que je ne pouvais les tenir cachées sans pécher grandement contre la loi qui nous oblige à procurer autant qu’il est en nous le bien général de tous les hommes. Car elles m’ont fait voir qu’il est possible de parvenir à des connaissances qui soient fort utiles à la vie, et qu’au lieu de cette philosophie spéculative qu’on enseigne dans les écoles, on en peut trouver une pratique, par laquelle, connaissant la force et les actions du feu, de l’eau, de l’air, des astres, des cieux et de tous les autres corps qui nous environnent, aussi distinctement que nous connaissons les divers métiers de nos artisans, nous les pourrions employer en même façon à tous les usages auxquels ils sont propres, et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature. Ce qui n’est pas seulement à désirer pour l’invention d’une infinité d’artifices qui feraient qu’on jouirait sans aucune peine des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s’y trouvent, mais principalement aussi pour la conservation de la santé, laquelle est sans doute le premier bien et le fondement de tous les autres biens de cette vie ; car même l’esprit d’esprit dépend si fort du tempérament et de la disposition des organes du corps, que, s’il est possible de trouver quelque moyen qui rendre communément les hommes plus sages et plus habiles qu’ils n’ont été jusqu’ici, je crois que c’est dans la médecine qu’on doit le chercher. »
R. Descartes, Discours de la méthode, 6è partie
Questions d’interprétation (à travailler en 1 heure, sans introduction ni conclusion.
Ce travail doit m’être envoyé AU FORMAT PDF (dans un logiciel de traitement de texte, faire "enregistrer sous ... PDF" ou "exporter sous... PDF) :
Comment la science nouvelle développée par Descartes se distingue-t-elle de l’ancienne ? En quoi permet-elle d’espérer que le monde puisse être mis à la disposition de l’humanité ? Est-ce souhaitable ?
René Descartes (31 mars 1596 à La Haye-en-Touraine - 11 février 1650 à Stockholm )
Descartes fait la distinction entre une forme de science nouvelle et une autre qu’il qualifie d’ancienne. Il se rend bientôt compte qu’elles sont très éloignées l’une de l’autre, de par leur méthode d’application, car elles mettent en avant des principes bien différents.
La première selon Descartes dépasse la « philosophie spéculative » de la science ancienne, et ici le terme « philosophie » pourrait être perçu comme la vision du monde des anciens, et les moyens mis en œuvre pour l’étayer, que l’auteur juge trop faibles parce qu’elles ne s’appuient que sur des paroles, des écrits et des observations simples sans expérimentation par la suite.
La science nouvelle, quant à elle, cherche à s’affranchir de ces dogmes et de ces idées préconçues, en les remettant en question, à l’aide d’une méthode de recherches plus précise, par le biais d’expériences que les scientifiques répètent un nombre considérable de fois en cherchant toujours à les améliorer. Avec elle, Descartes avance l’idéal d’un monde scientifique où tout serait connu « aussi distinctement que nous connaissons les divers métiers de nos artisans ».
Selon l’auteur, ce savoir qui se veut presque irréprochable vis-à-vis du monde permettrait aux Hommes de se « rendre comme maîtres et possesseurs de la nature ». En effet, avec cette arme érudite, les divers phénomènes terrestres seraient appréhendés et contrôlés afin de les tourner à l’avantage de l’humanité. Ainsi, « on jouirait sans aucune peine des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s’y trouvent ». Enfin, dans un cadre plus tourné vers l’humain en lui-même et non vers le monde extérieur dans lequel il évolue, cette nouvelle science s’avérerait très utile dans le domaine médical. D’après Descartes, la santé est « le premier bien et le fondement de tous les autres biens de cette vie ». Il rappelle ainsi une vision qui prône le bien du corps et de l’esprit, l’un étant entraînés par la vitalité de l’autre. Par ce biais, les Hommes se montreraient plus à même de se montrer « plus sages et plus habiles qu’ils n’ont été jusqu’ici ».
Cette manière d’envisager le monde scientifique, a été à l’origine de nombreux débats. Une vision plus moderne de la question tendrait à se placer en faveur de cette méthode et des conséquences qui en découlent car l’intérêt de ses partisans se trouvait dans la compréhension totale du monde. D’un autre côté, les modes de pensées de cette époque étaient fortement influencés par les dogmes religieux imposés par une poignée d’Hommes, constituant les grandes figures de l’Église, qui n’appréciaient pas ce nouveau rapport de l’Homme à la Nature qu’il considérait être contrôlée par des phénomènes physiques et non divins. Le fait de vouloir prendre en main les réactions terrestres et les rendre malléables insinuait une forme de rapprochement avec Dieu, alors connu pour être le seul détenteur de cette capacité.
Bonjour Meï,
Ton travail est de qualité !
Je fais quelques remarques pour relever de bons passages, et demander quelques approfondissements :
en les remettant en question
.
Oui. Cette "mise en question" de la Nature est propre à la science nouvelle. Kant le dira encore, dans la Seconde Préface à la Critique de la Raison pure : « la raison n’aperçoit que ce qu’elle produit elle-même d’après ses propres plans, qu’elle doit prendre les devants avec les principes qui déterminent ses jugements suivant des lois constantes, et forcer la nature à répondre à ses questions, au lieu de se laisser conduire par elle comme en lisières ; car autrement nos observations faites au hasard et sans aucun plan tracé d’avance ne sauraient se rattacher à une loi nécessaire, ce que cherche et exige pourtant la raison. ».
connu « aussi distinctement que nous connaissons les divers métiers de nos artisans ».
Oui. Par contre il faudrait creuser un peu cette analogie nouvelle entre le travail scientifique (savoir) et le travail technique et artisanal (agir, "bricoler" ?).
Le fait de vouloir prendre en main les réactions terrestres et les rendre malléables insinuait une forme de rapprochement avec Dieu, alors connu pour être le seul détenteur de cette capacité.
.
Oui C’est très bien dit. Nous approfondirons la réflexion sur les enjeux contemporains de cette rupture.
Réalisé par Khénoah, Flora, Lucie Longo et Victoria
Comment la science nouvelle développée par Descartes se distingue-t-elle de l’ancienne ?
Tout d’abord, la science nouvelle développée par Descartes se distingue de l’ancienne comme il le dit au tout début de son texte.
En effet, Descartes utilise la physique, qui est une chose différente des outils de l’ancienne science : « touchant la physique […] combien elles diffèrent des principes dont on s’est servi jusqu’à présent ».
Pour Descartes la médecine est utile à la vie par rapport aux astres, aux actions du feu, de l’eau, et de la philosophie
Elle est différente car elle traite un sujet connu de peu ou personne à l’époque. Il pense que la médecine peut rendre quelqu’un plus sage et plus habile.
Ensuite, cette science permet d’espérer que le monde puisse être mis à la disposition de l’humanité.
Le texte laisse à penser qu’en tant que maître et possesseur, l’homme peut faire ce qu’il souhaite de la nature quitte à la détruire. Or ce n’est pas le cas, il est seulement décrit comme un possesseur de la nature, mais elle ne lui appartient pas vraiment.
Bonjour les "Galériens" !
la physique, qui est une chose différente des outils de l’ancienne science
Oui. Descartes va essayer de rassembler ce qu’on séparait jusqu’ici : d’une part la connaissance, et de l’autre les bricolages de la tèchnè. Si on veut reprendre l’image de l’« Allégorie de la Caverne », il va s’agir (pour lui comme pour Galilée) de faire redescendre le Ciel de la précision et des mathématiques dans la Caverne du monde sensible.
Il pense que la médecine peut rendre quelqu’un plus sage et plus habile.
Oui. Mais c’est étrange ! Pourquoi la médecine pourrait-elle faire cela ?
Le texte laisse à penser qu’en tant que maître et possesseur, l’homme peut faire ce qu’il souhaite de la nature quitte à la détruire. Or ce n’est pas le cas, il est seulement décrit comme un possesseur de la nature, mais elle ne lui appartient pas vraiment.
Oui. Le monde moderne n’a-t-il pas renversé les espoirs de Descartes ?
ps : mon courriel est ouvert aux galériens...
Premièrement, la science nouvelle développée par Descartes se distingue de l’ancienne.
En effet, Descartes utilise la physique et trouve que c’est une chose différente des outils utiliser dans l’ancienne science : « touchant la physique […] combien elles diffèrent des principes dont on s’est servi jusqu’à présent ».
Il a trouver une façon plus juste qu’à l’époque, grâce au rapprochement de la philosophie et des sciences on peut avancer : « qu’il est possible de parvenir à des connaissances qui soient fort utiles à la vie ; et qu’au lieu de cette philosophie spéculative qu’on enseigne dans les écoles ».
Pour Descartes la médecine est utile à la vie, par rapport à la force, aux actions du feu, de l’eau, de l’air, des astres et des cieux, nous pouvons tous les utiliser aux usages auxquels ils sont propres.
Elle se différencie de l’ancienne science car elle traite un sujet que très peu de personne n’évoquait à l’époque. Il pense que la médecine peut rendre quelqu’un plus sage ainsi que plus habile.
Dans un second temps, cette science permet d’espérer que le monde puisse être mis à la disposition de l’humanité.
Le texte laisse penser qu’en tant que maître et possesseur l’homme peut faire ce qu’il souhaite de la nature quitte à la détruire. Or ce n’est pas le cas car il est seulement décrit comme un possesseur de la nature, elle ne lui appartient pas.
Descartes emplois le mot « maître », qui est souvent signe de dominance mais ici il ne veut pas dire que les hommes sont dominant sur la nature.
Enfin, cette idée n’est pas vraiment souhaitable car si les hommes domine la nature, ils en feraient n’importe quoi. La nature doit rester dominante sur les hommes afin qu’elle reste tel qu’elle est.
Bonjour Malya,
Il pense que la médecine peut rendre quelqu’un plus sage ainsi que plus habile.
Oui. Mais c’est assez étrange ! Pourquoi la médecine pourrait-elle nous rendre plus sages ? N’a-t-on pas vu, depuis le début de la crise de la Covid-19, des médecins pas sages du tout ?
La nature doit rester dominante sur les hommes afin qu’elle reste tel qu’elle est.
Pourrais-tu préciser un peu cette idée ?
Bonjour !!
Voici mon travail sur le texte de Descartes,
Bonne journée :)
Bien reçu, Zoé !
Bon après midi !
Zoé,
« les nouvelles sciences, qui selon lui pourraient conduire a une avancée énorme pour l’humanité (...) les nouvelles sciences sont une sorte de nouveau départ, de tournant pour l’humanité qui jusqu’ici, est enfermée »
Ce que tu remarques là est très important : une idée nouvelle est ici que l’humanité peut maintenant entrer dans un processus de PROGRÈS, une amélioration "permanente", et non plus dans la répétition d’un
plutôt dirigé contre la nouveauté
.
les humains pourraient devenir maître de ces éléments,« possesseur de la nature. »
,
C’est là comme le but nouveau ou la fin nouvelle vers lesquels doit s’orienter cette nouvelle façon de penser l’humanité "en marche" vers un Idéal à réaliser... !
Tout cela nous amène a une réflexion sur le « bien »
.
Tu as raison : la dimension morale de cette réflexion est essentielle. C’est cette question qui devrait nous occuper plus, aujourd’hui : qu’est-ce que le "bien"à viser, pour nous les humains ?
On remarque d’abord que René Descartes tente de mettre en opposition très explicitement les deux types de science : la science moderne actuelle et la science d’une autre époque qu’il qualifie d’ancienne, et presque d’abject.
Dans un premier temps il met en concordance les deux types de sciences avec les procédés, principes et principes qui correspondent respectivement à chacune.
De plus il met en évidence le fait d’accorder une importance particulière à la connaissance des corps, des astres et de leurs diverses interactions, la force par exemple, contrairement à cette silence ancienne qu’il qualifie de « philosophie spéculative », grâce à ces deux mots tout est dit, en effet il montre que cette science est seulement et simplement synonyme de simples observations et constatations sans chercher à aller plus loin en établissant des protocoles expérimentaux.
La science moderne quand à elle se différencie très clairement de la science des anciens, effectivement celle ci aborde des des sujets et principes très peu traités a l’époque « des anciens ». Prenons l’exemple de la médecine (la science des corps) auquel l’auteur accorde une importance dans ce texte : en effet comme il le dit lui même, celle ci a une plus grande importance de nos jours que l’étude des astres, des actions du feu et de l’eau per exemple.
De plus cette science tente de mettre en évidence le fait que le monde soit mis à la disposition des hommes et qu’ils puissent donc exercer autant leur pouvoir de création comme de destruction, en reliant les hommes à des “possesseurs” et “maitre”, le mot maître ne désigne en aucun cas l’appartenance de la nature aux hommes, en effet elle n’est pas leur.
Cette idée que les hommes seraient les heureux possesseurs de la nature est très négative car au vu de l’actualité on remarque que laisser la terre aux hommes serait une horreur.
Pour finir il y a donc une volonté que la nature reste maître d’elle et que les hommes soient écartés de l’idée de domination de celle ci.
Bien reçu, Gabin.
Mes remarques... demain !
Gabin,
cette science est seulement et simplement synonyme de simples observations et constatations sans chercher à aller plus loin en établissant des protocoles expérimentaux.
C’est très juste : quelle est la différence entre "observations" et "constatations" d’une part, et d’autre part des "processus expérimentaux ? C’est le point essentiel. Voir ma réponse précédente à Meï
Prenons l’exemple de la médecine
Oui. Il faut bien voir le rapport médecine/morale.
Cette idée que les hommes seraient les heureux possesseurs de la nature est très négative car au vu de l’actualité on remarque que laisser la terre aux hommes serait une horreur.
Pour finir il y a donc une volonté que la nature reste maître d’elle et que les hommes soient écartés de l’idée de domination de celle ci.
Oui : c’est la question des enjeux contemporains de ce "projet" cartésien. Il faudra que nous le développions.
Cette nouvelle forme de science décrite par Descartes se caractérise par la maîtrise de la nature et de tous ses aspects. Cette maîtrise est comparée à celle de l’artisanat, c’est à dire la maîtrise des mains, des capacités de création de l’homme. Maîtriser la nature reviendrait donc à contrôler son pouvoir de création et de destruction. L’homme est « comme maître et possesseur » et obtient un pouvoir semblable à celui de Dieu. La science, la médecine est mise en opposition à la « philosophie spéculative » qui était jusqu’à lors considérée selon Descartes comme science. La nouvelle science se démarque de ces connaissances par la « pratique », autrement dit, l’utilisation de ces connaissances dans un but précis au lieu de simplement l’apprentissage de théories sans fondement et sans utilisation pratique.
En effet, en utilisant la maîtrise de la nature et de ce qui en découle, l’homme la mettrait au profit de lui-même. Selon Descartes, l’aspect le plus important de cette science serait le développement de la médecine, qui serait un moyen de rendre les hommes « plus sages et plus habiles qu’ils n’ont été jusqu’ici ». Le contrôle de la nature serait donc souhaitable., et pour plus de raisons que la « conservation de la santé » mais aussi « l’invention d’une infinité d’artifices qui feraient qu’on jouirait sans aucune peine des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s’y trouvent ». Descartes affirme même que cacher le pouvoir de ces connaissances reviendrait à « pécher grandement contre la loi qui nous oblige à procurer autant qu’il est en nous le bien général de tous les hommes », ce qui entre en contradiction avec les dogmes de l’église, conservateurs et surtout opposés à l’idée de s’approcher du pouvoir de Dieu. Car cette nouvelle science « diffère des principes dont on s’est servis jusqu’à présent ». Elle représente un nouveau mode de penser et d’expérimenter qui est à l’époque de Descartes en plein développement, au grand dam de l’église catholique.
Je réponds demain, Emmy !
Emmy,
La nouvelle science se démarque de ces connaissances par la « pratique »
Oui. C’est très juste. Il faudrait préciser un peu en quoi la nouvelle science permet ce projet : en établissant les lois des phénomènes, elle permet, en en modifiant les causes, d’en changer les effets. C’est ce que fait l’expérimentateur à la différence de l’observateur (voir ma réponse à Gabin.
un nouveau mode de penser et d’expérimenter qui est à l’époque de Descartes en plein développement, au grand dam de l’église catholique.
Oui. Ce point est très important. Voir ma réponse à Zoé
Le Discours de la Méthode est publié par Descartes en 1637, Il a pour objectif de préparer les esprits à comprendre la science nouvelle. Descartes explique que cette dernière « diffèrent des principes dont on s’est servi jusqu’à présent ». Il y a donc une démarcation nette qui doit entraîner un changement pour l’humanité conduisant au « bien général de tous les hommes ». La science nouvelle apporte donc quelque chose de nouveau et d’essentiel : le progrès qui est au service de l’humanité. Par ailleurs, Descartes parle même de « philosophie spéculative » pour discréditer la science ancienne.
De plus, Descartes insiste sur l’intérêt d’un tel savoir « nous les pouvons employer en même façon à tous les usages auxquels ils sont propres, et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature ». Les connaissances que nous allons acquérir doivent permettre à l’homme se sortir d’une forme d’esclavage de l’homme dès avis de la science ancienne où ce dernier subit les évènements, les maladies, la famine. C’est en ce sens que le progrès technique doit libérer l’homme pour qu’il évolue dans son environnement (la nature) pleinement.
Enfin, Ces connaissances doivent être diffusées. Descartes se sent obliger de les divulguer « j’ai cru que je ne pouvais les tenir cachées sans pécher grandement contre la loi qui nous oblige à procurer ». Le sa voir, le progrès technique doivent être partagé pour le bien de l’humanité. C’est un devoir pour Descartes, c’est aussi une forme d’opposition avec la science ancienne où les connaissances sont partagées par une minorité d’érudits.
L’enjeu de son discours est là, bien présent, cette science nouvelle doit permettre que le monde soit mis à la disposition de l’humanité. Descartes étudie les sciences physiques et le savoir qu’il a acquis est pour lui une forme de vérité que l’on doit mettre en pratique. Les théories développées (la philosophie spéculative) doit être mis en pratique, en expérimentation pour maîtriser la nature qui nous entoure.
De surcroît, la science nouvelle doit améliorer les condition de vie de l’homme. Le progrès technique, que Descartes appelle les infinis artifices, doit permettre l’invention de machine et de techniques qui apporteront à l’homme une abondance de biens tout en diminuant la charge de travail de l’homme. On atteint ici une dimension morale qui est d’en faire profiter tout les hommes. La science nouvelle, au-delà du partage des connaissances, doit aussi apporter le partage des techniques et du progrès. L’homme devient possesseur de la nature car il la comprend et la maîtrise.
Pour finir, la science nouvelle doit apporter à l’homme la connaissance de son corps "L’esprit dépend si fort du tempérament, et de la disposition des organes du corps, que, s’il est possible de trouver quelque moyen qui rende communément les hommes plus sages et plus habiles qu’ils n’ont été jusques ici, je crois que c’est dans la médecine qu’on doit le chercher" . Le corps et l’âme ne font qu’un et les progrès de ma médecine doivent apporter un juste équilibre qui permettrait à l’homme de vivre en pleine harmonie son environnement, la nature.
Quelques remarques complémentaires à venir... demain, Laurine
Laurine,
La science nouvelle apporte donc quelque chose de nouveau et d’essentiel : le progrès qui est au service de l’humanité.
Oui. C’est un point très important. Voir ma réponse à Zoé
sortir d’une forme d’esclavage de l’homme dès avis de la science ancienne où ce dernier subit les évènements,
C’est bien vu : il s’agit en effet de passer à l’action ! Voir les interventions et réponses précédentes.
Ce point peut être compléter par ce texte d’Auguste Comte.
Enfin, Ces connaissances doivent être diffusées
Cette remarque est elle aussi importante : c’est la raison pour laquelle Descartes écrit ce livre en français (la langue accessible à tous) et non en latin.
Tout d’abord, Descartes réalise une critique de la société (qui ne juge que par l’Eglise et les travaux d’Aristote). Aux lignes 4 - 5, il écrit que ses notions de physique s’opposent aux croyances admises dans la société du XVIIe siècle ("je ne pouvais les tenir cachées sans pécher grandement contre la loi qui nous oblige à procurer autant qu’il est en nous le bien général de tous les hommes"). La loi dont il parle peut s’aparenter comme différentes instances de la société (la raison de chacun, l’Eglise avec sa bible, ou la justice avec les lois), ce qui rend difficile la compréhension de son texte. Il écrit que cette "loi" oblige les Hommes à faire le bien (ce qui rajoute une dimension politique assez évidente au texte). Il oppose ici la science à une instance qui refuse que celle-ci explique certains phénomènes du monde de façon rationnel (surement l’Eglise).
Ensuite, il parle de "philosophie spéculative qu’on enseigne dans les écoles" (ligne 7). Ici, l’auteur fait référence aux écoles, lieu d’enseignement dans lequel les Hommes apprennent des notions diverses à priori vraies. Ici, le terme "spéculative" désigne pourtant un raisonnement qui se fonde uniquement sur la théorie et non sur la pratique, donc qui n’est visiblement pas vérifié. Il met en évidence le paradoxe entre ce que la société souhaite mettre en place (l’éducation) et la réalité de celle-ci avec l’influence de l’Eglise qui rejette la science, et qui n’accepte que la théorie biblique. Le texte prend un ton assez ironique, ce qui met bien en évidence l’avis de Descartes sur cette situation qu’il juge incohérente.
Dans la suite du texte, Descartes met en avant les bienfaits possibles de la science sur la société. En effet, aux lignes 12 -14, il écrit que l’ "invention d’une infinité d’artifices [permettraient de jouir] sans aucune paine des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s’y trouvent". Il met ici en avant le fait que les Hommes, en développement la science, pourraient exploiter totalement et plus efficacement les ressources que la Nature produit. L’ "artifice" désigne ici un objet dont l’agencement ingénieux permet l’obstention d’un effet déterminé (ici la production des "fruits de la terre"). La science permettrait à l’Humanité de faire produire à la Nature plus, tout en se fatiguant moins.
Ensuite, aux lignes 17 - 19, l’auteur écrit que "s’il est possible de trouver quelque moyen qui rendent communément les hommes plus sages et plus habiles qu’ils n’ont été jusqu’ici, [...] c’est dans la médecine [qu’il faut] le chercher". Ici, il met en avant le fait que la médecine, qui est une science, peut aider l’Humanité à combattre la maladie et la mort. Celle-ci est donc dans l’intérêt de l’Homme puisqu’elle lui permettrait de vivre plus longtemps, dans de meilleures conditions. "Sages et [...] habiles" a ici un sens de "vigoureux" et en bonne santé. Ici, le texte prend un ton moralisateur, comme si c’était évident que la médecine était le remède des Hommes concernant la maladie (ce qui est vrai).
Zina je fais quelques remarques demain, surtout sur la fin.
Zina,
la loi qui nous oblige à procurer autant qu’il est en nous le bien général de tous les hommes"). La loi dont il parle peut s’aparenter comme différentes instances de la société
Oui. On peut y voir aussi une nouvelle loi morale exigeant une amélioration effective des conditions de vie. Voir les réponses précédentes sur ce point.
la médecine, qui est une science, peut aider l’Humanité à combattre la maladie et la mort. Celle-ci est donc dans l’intérêt de l’Homme puisqu’elle lui permettrait de vivre plus longtemps, dans de meilleures conditions.
Oui. Comme tu le remarques ensuite, cela ne permet pas de bien comprendre en quoi la médecine permettrait aux humains de gagner en sagesse !
Bonjour Monsieur,
Je suis désolé du retard pour ce devoir amis je n’arrive pas à de vous le rendre depuis hier.
En effet, je n’arrive pas à vous l’envoyer donc, pourrais-je donc avoir votre adresse mail pour vous l’envoyer et éviter certains problème lier à internet.
Je vous en remercie d’avance,
Cordialement,
SCHMITT Eléa, élève de 1°1
Bonjour Elea,
Mais pourquoi ne déposes-tu pas ton travail ici ?
Il différencie l’ancienne science, plus matérielle, plus concrète, détenue par les artisans, à la nouvelle science, une science immatérielle, plus complexe, détenue par les physiciens et mathématiciens. De ce fait il veut réunir deux savoirs faire. Celui du savoir et celui du faire. Savoirs que possèdent les scientifiques de la nouvelle science et le Faire que possèdent les artisans de l’ancienne science. La nouvelle science développée par Descartes cherche donc à fusionner l’ancienne science avec la nouvelle afin d’également fusionner le Savoir et le Faire pour parvenir à créer un système de réflexion scientifique abouti en prenant les qualités de chaque sciences, pour créer une science plus fiable. La nouvelle science se distingue donc de l’ancienne car elle souhaite faire mieux que l’ancienne en faisant davantage d’expérimentation ainsi qu’en remettant en cause des vérités passées qui pourraient s’avérer fausses. La nouvelle science décide donc d’être plus précise et plus poussée que l’ancienne.
Logiquement en ayant le Savoir et le Faire, le monde peut être mis à disposition de l’humanité. Si nous avons la connaissance qu’il existe une source d’énergie sous terre appelée le pétrole, et que nous avons le moyen de l’extraire, tout simplement, nous avons mis à disposition, la terre à l’humanité.
Mais la science est une arme à double tranchant. Elle peut permettre des innovations révolutionnaires pour la qualité de vie des humains ou bien créer des machines dans le but de réaliser des vols, des meurtres, des génocides, ou encore
détruire la terre avec le réchauffement climatique et la pollution etc…
La nouvelle science n’est pas souhaitable si elle est détenue par les mauvaises personnes ou qu’elle met en œuvre des sombres desseins. Mais elle est tout à fait envisageable si elle innove pour le bien de l’humanité
Bonjour Matéo
"l’ancienne science, plus matérielle, plus concrète, détenue par les artisans"
L’ancienne science se distinguait plutôt de la technique par son incapacité à intervenir sur le monde matériel. DOnc la technique ne pouvait se penser "scientifique" : un simple bricolage approximatif, plutôt.
"fusionner le Savoir et le Faire"
cela, oui.
"la science est une arme à double tranchant"
oui. à creuser, cependant.
La science nouvelle de Descartes diffère de l’ancienne en effet la science ancienne est appelle par Descartes la philosophie spéculative ce n’est donc pas une pensée scientifique pour lui mais plus une pensée hypothétique, faite de suppositions et totalement coupé de la réalité. En effet cette pensée est sous le contrôle de l’Eglise et de ses dogmes et livres fondateurs il n’y a donc eu aucune expérience pour les vérifier ou non. Cette pensée est vue par Descartes comme une vision ancienne du monde, une vision a changer ou faire évoluer.
La science de Descartes elle , consiste a trouver une pratique, utile a la vie de tout les jours des connaissances. Mais aussi elle consiste en l’invention de procédés ou de machines faites pour faire avancer l’humanité dans la médecine par exemple. De plus Descartes nous parles de notions touchant a la physique qui lui ont permit de développer sa science, sa science consiste donc aussi en une méthode scientifique qui, a partir d’observations de ce qui nous entoure essaye d’expliquer la cause ou encore la formation de celles-ci.
Cette science selon lui permet de mettre le monde a la disposition de l’humanité en effet il souhaite mieux comprendre la nature et le monde, leurs usages et fonctions afin de s’en servir pour l’humanité en effet c’est ce qu’il dit a la ligne 7 « connaissant la force et les actions du feu, de l’eau, de l’air, des astres, des cieux[…] nous pourrions les employer[.. ] et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature. Descartes montre aussi dans ce texte que sa science et souhaitable a tout point de vue en effet elle permettrait de rendre les hommes meilleurs grâce a la médecine « s’il est possible de trouver quelque moyen qui rendre communément les hommes plus sages et plus habiles […] c’est dans la médecine que l’on doit chercher ». Il montre aussi sa science comme le moyen améliorer le bien être des individus a travers la médecine qui est selon lui « le premier bien et le fondement de tous les autres bien de cette vie » mais aussi en apportant a l’humanité de nombreuses commodités issus de la terre permettant de leur améliorer la vie « jouirait sans aucune peine de tous les fruits de la terre »
Descartes met en opposition deux principes fondamentaux, la « nouvelle science » et la « philosophie fondamentale ». Il démontre l’éloignement technique de ces deux méthodes et les bienfaisances qui en découlent. Le terme « philosophie spéculative » pourrait se montrer ici péjoratif alors qu’il est issue d’une méthode qui a toujours prédominé et été utilisé comme la meilleure des sciences par les anciens. En effet celle-ci ne s’appuie que sur des hypothèses, écrits, théories.. et rien de concret ; au contraire de la connaissances scientifique qui s’appuie sur des expériences et des faits. C’est ce que Descartes explique ici : « et qu’au lieu de cette philosophie spéculative qu’on enseigne dans les écoles, on en peut trouver une pratique.. ». Cette nouvelle forme de connaissance, selon l’auteur, nous donne un pouvoir de domination. Pour commencer en préconisant les sciences pour la médecine, la santé étant « le premier bien et le fondement de tous les autres biens de cette vie » elle se doit d’avoir toutes les clés en main afin d’assurer de meilleures conditions de vie, traitements... Mais aussi, et moins positivement sur « une infinité d’artifices qui feraient qu’on jouirait sans aucune peine des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s’y trouvent » soit les connaissances de la nature qu’il compare a celles des artisans. Cette idée de dominance sur le monde n’est pas des moindres, compte tenue de ce qu’elle entraîne aujourd’hui, situation à la quelle nous pouvons assister. Cependant elle nous libère des dogmes de l’église et d’une précarité sanitaire importante. C’est une réflexion qui mène a viser un questionnement sur le « bien » du monde et ce qu’il implique.
2002-2023 © Caute@lautre.net - Tous droits réservés
Ce site est géré sous
SPIP 3.1.1 [22913]
et utilise le squelette
EVA-Web 4.2
Dernière mise à jour : mardi 31 janvier 2023