L’âme ne peut rien imaginer, ni se souvenir d’aucune chose passée, qu’à condition que le corps continue d’exister.

Démonstration

L’âme n’exprime l’existence actuelle du corps et ne conçoit les affections du corps comme actuelles qu’à condition que le corps continue d’exister (par le Coroll. de la Propos. 8, part. 2) ; et en conséquence (par la Propos. 26, part. 2), elle ne conçoit aucun corps comme existant en acte qu’à cette même condition : d’où il résulte encore qu’il ne peut rien imaginer (voyez la Déf. de l’imagin. dans le Scol. de la Propos. 17, part. 2), ni se souvenir d’aucune chose passée (voyez la Déf. de la mémoire au Scol. de la Propos. 18, part. 2) qu’à condition que le corps continue d’exister. C. Q. F. D.