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Comme Maîtres et Possesseurs

7 avril 2021, 22:08, par zina

Tout d’abord, Descartes réalise une critique de la société (qui ne juge que par l’Eglise et les travaux d’Aristote). Aux lignes 4 - 5, il écrit que ses notions de physique s’opposent aux croyances admises dans la société du XVIIe siècle ("je ne pouvais les tenir cachées sans pécher grandement contre la loi qui nous oblige à procurer autant qu’il est en nous le bien général de tous les hommes"). La loi dont il parle peut s’aparenter comme différentes instances de la société (la raison de chacun, l’Eglise avec sa bible, ou la justice avec les lois), ce qui rend difficile la compréhension de son texte. Il écrit que cette "loi" oblige les Hommes à faire le bien (ce qui rajoute une dimension politique assez évidente au texte). Il oppose ici la science à une instance qui refuse que celle-ci explique certains phénomènes du monde de façon rationnel (surement l’Eglise).
Ensuite, il parle de "philosophie spéculative qu’on enseigne dans les écoles" (ligne 7). Ici, l’auteur fait référence aux écoles, lieu d’enseignement dans lequel les Hommes apprennent des notions diverses à priori vraies. Ici, le terme "spéculative" désigne pourtant un raisonnement qui se fonde uniquement sur la théorie et non sur la pratique, donc qui n’est visiblement pas vérifié. Il met en évidence le paradoxe entre ce que la société souhaite mettre en place (l’éducation) et la réalité de celle-ci avec l’influence de l’Eglise qui rejette la science, et qui n’accepte que la théorie biblique. Le texte prend un ton assez ironique, ce qui met bien en évidence l’avis de Descartes sur cette situation qu’il juge incohérente.

Dans la suite du texte, Descartes met en avant les bienfaits possibles de la science sur la société. En effet, aux lignes 12 -14, il écrit que l’ "invention d’une infinité d’artifices [permettraient de jouir] sans aucune paine des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s’y trouvent". Il met ici en avant le fait que les Hommes, en développement la science, pourraient exploiter totalement et plus efficacement les ressources que la Nature produit. L’ "artifice" désigne ici un objet dont l’agencement ingénieux permet l’obstention d’un effet déterminé (ici la production des "fruits de la terre"). La science permettrait à l’Humanité de faire produire à la Nature plus, tout en se fatiguant moins.
Ensuite, aux lignes 17 - 19, l’auteur écrit que "s’il est possible de trouver quelque moyen qui rendent communément les hommes plus sages et plus habiles qu’ils n’ont été jusqu’ici, [...] c’est dans la médecine [qu’il faut] le chercher". Ici, il met en avant le fait que la médecine, qui est une science, peut aider l’Humanité à combattre la maladie et la mort. Celle-ci est donc dans l’intérêt de l’Homme puisqu’elle lui permettrait de vivre plus longtemps, dans de meilleures conditions. "Sages et [...] habiles" a ici un sens de "vigoureux" et en bonne santé. Ici, le texte prend un ton moralisateur, comme si c’était évident que la médecine était le remède des Hommes concernant la maladie (ce qui est vrai).

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