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La problématique du Contrat social ne va pas sans quelques embarras. Après avoir énoncé que, "chacun contractant pour ainsi dire avec lui-même", il n’en est pas moins engagé selon un double rapport avec les autres, membre du Souverain envers les particuliers et de l’État envers le Souverain, Rousseau évoque une certaine dissymétrie entre le Souverain et les particuliers. Le Souverain se confond avec les particuliers qui le composent par leur volonté générale, il ne peut donc avoir d’intérêts (...)
Une confrontation entre Spinoza et Albert Einstein, génial scientifique du début du XXe siècle et père de la physique contemporaine, pourrait sembler hasardeuse s’il n’y avait pas le très grand nombre de citations qu’Einstein lui-même dédie au philosophe dans ses ouvrages non strictement mathématiques. Ce fait pourrait à son tour apparaître comme rien d’autre qu’une curiosité, mais c’est en réalité l’indice d’une profonde familiarité du physicien allemand avec la pensée et les idées de Spinoza, comme je (...)
Il est des oeuvres, essentiellement énigmatiques, dont le grain évoque une affirmation nomade, une sorte de pari idéal excédant les distributions fixes des modèles préexistants. Gageons qu’à s’inscrire en ce sillage, il faille chercher alors la naissance du pari du côté du monde fluent des problèmes, du côté d’une procédure opérative. Jusqu’à ne le dire plus de la spéculation et de l’hyperbole, mais de toute opération expérimentale, si ouverte au déplacement d’une question (et non à sa résolution) qui lui donne (...)
En 1674, Hugo Boxel, docteur en droit et magistrat de la ville de Gorcum, écrit à Spinoza pour lui demander ce qu’il pense des spectres. Lui, Boxel, y croit dur comme fer, ne serait-ce que parce que de nombreux récits, tous émanant de témoins dignes de foi, en attestent l’existence. Mais il n’est pas certain que son correspondant partage son jugement, aussi prend-il quelques précautions oratoires. Il ne sera pas déçu du voyage : Spinoza, dans un premier temps, à la fois poli et ironique, lui répond (...)
Le rapprochement que suppose ce titre peut paraître paradoxal ; il y a quelques années encore, il aurait paru incongru. Car un Saint Spinoza, par analogie avec le Saint Socrate d’Érasme, avait peu à peu remplacé le Spinoza diabolique de la fin du XVIIe et du XVIIIe siècle, en partie sous l’influence de Bayle.
La lecture de Spinoza par ses contemporains est assurément très éloignée de celle à laquelle nous ont habitués ses lecteurs du XIXe siècle et les commentateurs universitaires du XXe siècle. Une (...)
C’est la thèse que développe le Pr R. Popkin à l’occasion d’une conférence tenue en septembre 1986 à l’Université de l’Illinois (Chicago) dont le texte, largement diffusé, doit être publié sous peu.
Il faut signaler, par ailleurs, l’article de S. Berti La vie et l’esprit de Spinoza (1719) e la prima traduzione francese dell’ « Ethica » paru dans la Rivista Storica Italiana (vol. XCVIII, fasc. I) en janvier 1986, qui privilégie également le caractère spinoziste du Traité. Les deux auteurs s’efforcent de (...)
Mon point de départ sera une fable tout à fait rudimentaire, de mon fait - ceci explique cela -, mais que je crois spinozienne : il s’agira donc d’indiquer pourquoi. Mais cette fable, qui pourra s’intituler Les deux Hommes et le Rocher, me conduira aussi à relire certaines des Fables de La Fontaine, afin d’illustrer par elles des aspects de la pensée éthique et politique de Spinoza, soit par la concordance de celle-ci avec les leçons de La Fontaine, soit au contraire par leurs divergences.
Qu’on (...)
L’opinion des historiens a une importance fondamentale pour Machiavel, qui pourtant n’hésite pas à en critiquer les conclusions quand elles lui paraissent faibles ou infondées. Une critique particulièrement significative est adressée à ceux qui affirment "qu’il n’est rien de plus changeant et de plus inconsistant que la multitude". Au contraire, affirme Machiavel avec détermination, "ce défaut dont les écrivains accusent la multitude, on peut en accuser tous les hommes personnellement, et notamment les (...)
Avec la publication des textes de Julia Annas (Introduction à la République de Platon) et de Pierre Macherey (Introduction à l’Éthique de Spinoza. La cinquième partie), les Presses Universitaires de France inaugurent une nouvelle collection (Les grandes livres de la philosophie) dont l’objectif est de fournir des outils de travail et de réflexion capables de nous permettre une approche critique et argumentée des classiques de la pensée philosophique (ce sont en préparation aussi les « Introductions » (...)
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Dernière mise à jour : mardi 31 janvier 2023