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HyperSpinoza

Articles

  • "Spinoza et la fondation du libéralisme politique", par Patrick Deschuyteneer - Février 2005

  • Préface à l’Anomalie sauvage, par Antonio Negri - Décembre 2004

    Spinoza, c’est l’anomalie. Si Spinoza, athée et maudit, ne finit pas ses jours en prison ou sur un bûcher, comme d’autres innovateurs révolutionnaires aux seizième et dix-septième siècles, il ne le doit qu’à ceci : sa métaphysique représente la polarité effective d’un rapport de forces antagonistes déjà solidement établi ; dans la Hollande du dix-septième siècle, la tendance suivie par le développement des forces productives et des rapports de production est claire : l’avenir est à l’antagonisme. Dans ce (...)

  • Préface à l’Anomalie sauvage de Negri, par Gilles Deleuze - Mai 2004

    Le livre de Negri sur Spinoza, écrit en prison, est un grand livre, qui renouvelle à beaucoup d’égards la compréhension du spinozisme. Je voudrais insister ici sur deux des thèses principales qu’il développe.
    1 / L’anti-juridisme de Spinoza
    L’idée fondamentale de Spinoza, c’est celle d’un développement spontané des forces, au moins virtuellement. C’est dire qu’il n’y a pas besoin en principe d’une médiation pour constituer les rapports correspondant aux forces.
    Au contraire l’idée d’une médiation (...)

  • "Spinoza présent" (Préface à l’Anomalie sauvage, de Negri), par Pierre Macherey - Mai 2004

    « Un je ne sais quoi de disproportionné et de surhumain » : c’est ainsi qu’A. Negri caractérise l’aventure théorique dans laquelle Spinoza s’est engagé ; et il restitue dans toute sa force sa virulence exceptionnelle d’événement qui, faisant irruption dans le temps, en brise l’apparente continuité et, par cette provocante démesure, nous appelle nous-mêmes à revenir au mouvement d’où elle surgit. Nous pourrions reprendre les mêmes termes pour présenter l’interprétation qu’il nous donne de cette expérience, car (...)

  • "Les lois de l’obéissance : sur la théorie spinoziste des transferts de droits", par Christian Lazzeri - Mai 2004

    Qu’est-ce que transférer un droit ? Qu’est-ce que placer le pouvoir dont on dispose - ou une partie de celui-ci - sous la dépendance d’autrui qui acquiert ainsi la capacité d’en assumer la direction ? A cette question, qu’elle demeure confinée dans la sphère des rapports interindividuels ou qu’elle s’étende à la constitution d’un corps politique, il a été souvent répondu par la distinction de l’obéissance de droit et de la soumission de fait : la première relevant d’un ordre normatif dont le concept (...)

  • Préface à l’Anomalie Sauvage de Negri, par Alexandre Matheron - Mai 2004

    Je voudrais dire ici à la fois mon admiration pour le livre de Negri, mon accord avec ce qui me paraît être l’essentiel de son interprétation de Spinoza, et aussi, accessoirement, les quelques réserves qu’il peut inspirer à un historien de la philosophie professionnellement toujours tenté d’en rester à la littéralité des textes.
    Admiration, au sens classique comme au sens courant du mot, pour l’extraordinaire analyse marxiste par laquelle Negri rend intelligible le rapport entre l’évolution de la pensée (...)

  • "Retour à Spinoza" et le retour du communisme, par A. Negri - Mai 2004

    Inutile de le cacher, le "retour à Spinoza", qui investit une partie si considérable de la culture philosophique européenne, celle du moins qui refuse de se perdre, satisfaite de sa propre passivité, dans les sables mouvants de la pensée de la Krisis - ce "retour à Spinoza" se révèle lié à la crise du marxisme. Un aspect considéré souvent avec dérision, parfois agacement, en tout cas un aspect parmi tant d’autres : il me semble pourtant qu’il mérite d’être analysé avec beaucoup d’attention. Il s’agit en (...)

  • "Spinoza, penseur politique", par Pierre-François Moreau - Mai 2004

    En 1670, les Pays-Bas sont probablement le pays le plus libre d’Europe, notamment sur le plan religieux. Pas d’inquisition, pas de persécution, on peut y publier des livres qui ne paraîtraient nulle part ailleurs, on y poursuit des recherches en physique ou en astronomie sans se soucier de contredire les dogmes ; certes, les pasteurs calvinistes peuvent toujours condamner les ouvrages hétérodoxes, mais leurs condamnations restent sans effet pratique puisque le magistrat civil ne suit pas. C’est (...)

  • "Le nom commun", par Saverio Ansaldi - Mai 2004

    Libre de la metafora y del mito
    Labra un arduo cristal : et infinito
    Mapa de Aquel que es Todas sus estrellas.
    (J. L. Borges)
    I
    "Si deux personnes s’accordent entre elles et unissent leurs forces, elles auront plus de pouvoir ensemble et conséquemment un droit supérieur sur la nature que chacune des deux n’en avait à elle seule, et, plus nombreux seront les hommes qui auront mis leurs forces en commun, plus aussi ils auront de droit à eux tous " (Spinoza, Traité Politique, Chap. 2, § (...)

  • "Temps et politique dans l’oeuvre de Spinoza", par Nicolas Israël - Mai 2004

    A la lecture de Spinoza il devient manifeste que certaines formes temporelles qui passent pour l’expression de la structure de l’existence ou pour les conditions de toute conscience, sont en réalité forgées par l’imagination. La distinction entre la durée et le temps confère alors un nouvel éclairage à l’opposition classique entre un temps physique et un temps psychologique, car le temps façonné par la conscience imaginative produit des effets dans le monde jusqu’à être confondu avec la durée réelle des (...)

  • "L’art de l’organisation : agencements politiques chez Spinoza", par Michael Hardt - Mai 2004

    Spinoza est devenu source d’inspiration pour toute une génération contemporaine de théoriciens grâce à sa défense sans compromis de la libre expression de la multiplicité et son rejet sans appel tant de l’ordre idéal de l’être que de l’ordre transcendantal de l’État. La matérialisme de Spinoza est absolu ; c’est un matérialisme à outrance. Mais Spinoza ne se contente pas d’attaquer l’ordre. Après avoir poussé la polémique contre l’être cartésien et contre l’État hobbesien jusqu’à ses limites, il nous oblige à (...)

  • "Spinoza au-delà du théologico-politique", par Karl Inglamm - Mai 2004

    Dans la partie I de l’Ethique, Spinoza multiplie les actes de subversion contre la théologie. Cette charge offensive et créatrice prend toute sa clarté à la proposition XVIII : " Dieu est de toutes choses cause immanente, et non transitive ". Une telle conception immanente de la causalité divine supprime sans aucun compromis toute idée de création du monde par un Dieu transcendant et personnel. Pour cette raison, elle apparaît comme profondément inédite au regard de la tradition théologique (...)

  • "Les leçons de la théocratie", par Bruno Huisman - Mai 2004

    Pour Spinoza, la question du peuple « élu » doit être prise au sérieux quand on veut lire comme lui rationnellement les Ecritures. Et de fait, le monothéisme est né de cette conviction qu’eurent des hommes appartenant à un même peuple, à un même Etat puis à une même nation d’être un peuple élu de Dieu, appelé à vivre sur une terre d’élection et selon des Lois élues à leur intention. Spinoza n’entend pas balayer d’un revers méprisant cette attitude en apparence orgueilleuse mais, (et cette position est la position (...)