EV - Proposition 4 - corollaire
Il suit de là qu’il n’est point d’affection de l’Âme dont nous ne puissions former quelque concept clair et distinct. Une affection de l’Âme est en effet l’idée d’une affection du Corps (Déf. gén. des Aff.) et, en conséquence (Prop. préc.), doit envelopper quelque concept clair et distinct. [*]
Hinc sequitur nullum esse affectum cujus non possumus aliquem clarum et distinctum formare conceptum. Est namque affectus corporis affectionis idea (per generalem affectuum definitionem) quæ propterea (per propositionem præcedentem) aliquem clarum et distinctum involvere debet conceptum.
[*] (Saisset :) Il suit de là qu’il n’y a aucune passion dont nous ne puissions nous former quelque concept clair et distincte. Car une passion, c’est (par la Déf. génér. des passions) l’idée d’une affection du corps, et toute affection du corps (par la Propos. précéd.) doit envelopper quelque concept clair et distinct.