EII - Proposition 28 - scolie


On démontre de la même façon que l’idée qui constitue la nature de l’Âme humaine n’est pas, considérée en elle seule, claire et distincte ; de même que l’idée de l’Âme humaine, les idées des idées des affections du Corps humain, considérées dans leur rapport avec l’Âme seule, ne sont pas non plus claires et distinctes, ce que chacun peut voir aisément. [*]


Idea quæ naturam mentis humanæ constituit, demonstratur eodem modo non esse, in se sola considerata, clara et distincta, ut etiam idea mentis humanæ et ideæ idearum affectionum corporis humani quatenus ad solam mentem referuntur, quod unusquisque facile videre potest.

[*(Saisset :) On démontre de la même manière que l’idée qui constitue la nature de l’âme humaine, si on la considère en elle seule, n’est pas claire et distincte ; de même que l’idée de l’âme humaine, les idées des idées des affections du corps humain, en tant qu’on les rapporte seulement à l’âme, ne sont pas non plus claires et distinctes, ce que chacun peut voir aisément.