EIV - Proposition 7 - corollaire


Une affection, en tant qu’elle se rapporte à l’âme, ne peut être réduite ni ôtée sinon par l’idée d’une affection du corps contraire à celle que nous éprouvons et plus forte qu’elle. Car une affection par laquelle nous pâtissons ne peut être réduite ni ôtée sinon par une affection plus forte qu’elle et contraire à elle (Prop. préc.), c’est-à-dire (Déf. gén. des Aff.) par l’idée d’une affection du corps plus forte que celle dont nous pâtissons et contraire à elle. [*]


Affectus quatenus ad mentem refertur nec coerceri nec tolli potest nisi per ideam corporis affectionis contrariæ et fortioris affectione qua patimur. Nam affectus quo patimur nec coerceri nec tolli potest nisi per affectum eodem fortiorem eique contrarium (per propositionem præcedentem) hoc est (per generalem affectuum definitionem) nisi per ideam corporis affectionis fortioris et contrariæ affectioni qua patimur.

[*(Saisset :) Une passion, en tant qu’elle se rapporte à l’âme, ne peut être empêchée ou détruite que par l’idée d’une affection du corps contraire à celle que nous éprouvons et plus forte. En effet, la passion que nous éprouvons ne peut être empêchée ou détruite que par une passion plus forte et contraire (en vertu de la Propos. précéd.) ; en d’autres termes (par la Déf. gén. des passions), que par l’idée d’une affection du corps plus forte que celle que nous éprouvons et contraire.