EIV- Appendice - Chapitre 7
Il est impossible que l’homme ne soit pas une partie de la Nature et n’en suive pas l’ordre commun. Si, cependant, il vit parmi des individus tels que leur nature s’accorde avec la sienne, par cela même sa puissance d’agir sera secondée et alimentée. Si, au contraire, il se trouve parmi des individus tels qu’ils ne s’accordent nullement avec sa nature, il ne peut guère s’adapter à eux sans un grand changement de lui-même. [*]
Nec fieri potest ut homo non sit naturæ pars et communem ejus ordinem non sequatur sed si inter talia individua versetur quæ cum ipsius hominis natura conveniunt, eo ipso hominis agendi potentia juvabitur et fovebitur. At si contra inter talia sit quæ cum ipsius natura minime conveniunt, vix absque magna ipsius mutatione iisdem sese accommodare poterit.
[*] (Saisset :) Et il ne peut pas se faire que l’homme ne soit pas une partie de la nature et ne suive pas l’ordre universel ; mais si l’homme trouve autour de soi des individus conformes à sa nature, sa puissance s’en trouve favorisée et entretenue. Si, au contraire, il est en rapport avec des individus contraires à sa nature, il est impossible que l’équilibre s’établisse sans une grande perturbation.