PPD - II - Proposition 37 - Scolie



Comme ce que nous avons supposé se trouve advenir pour les corps appelés Fluides, il s’ensuit que les corps fluides sont ceux qui sont divisés en un grand nombre de petites particules mues avec une force égale de tous les côtés. Et bien que ces particules ne puissent être aperçues par aucun oeil, fût-il d’un lynx, il ne faut cependant pas nier ce que nous avons démontré clairement. Car, par ce qui a été dit dans les Propositions 10 et 11, nous sommes déjà parvenus à établir une subtilité de la Nature telle que notre pensée (pour ne rien dire des sens) ne peut la délimiter ni l’atteindre. De plus, comme il est assez certain par ce qui précède que les corps résistent aux autres corps, par leur repos seulement, et que dans la dureté, ainsi que les sens l’indiquent, nous ne percevons rien d’autre sinon que les parties des corps durs résistent au mouvement de nos mains, nous concluons clairement que les corps durs sort ceux dont toutes les particules sont en repos les unes à l’égard des autres. Lire Articles 54, 55, 56, partie II des Principes.