Un penchant favorable pour une personne n’est pas contraire à la raison ; il peut s’accorder avec et en provenir.

Démonstration

Un penchant favorable, en effet, c’est l’amour qu’on a pour une personne qui fait du bien à autrui (par la Déf. 19 des pass.), et par conséquent, il se peut rapporter à l’âme, en tant que l’âme agit (par la Propos. 59, part. 3), c’est-à-dire (en vertu de la Propos. 3, part 3) en tant qu’elle comprend, d’où il suit que cette inclination est d’accord avec la raison, etc. C. Q. F. D.

Autre démonstration

Celui qui vit selon la raison, désire pour autrui ce qu’il désire pour lui-même (par la Propos. 37). En conséquence, de cela seul qu’il voit une personne faire du bien à autrui, son propre effort pour faire aussi du bien en est favorisé ; il éprouve donc un sentiment de joie (par le Scol. de la Propos. 11, part. 3), lequel (d’après l’hypothèse) est accompagné de l’idée de la personne qui fait du bien à autrui. Ainsi donc (par la Déf. 19 des pass.) il a du penchant pour elle. C. Q. F. D.