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Les principes que j’ai posés dans cette quatrième partie sur la manière de bien vivre ne sont point disposés dans un ordre qui permette de les embrasser d’un seul coup d’œil. Pour les faire sortir plus aisément les uns des autres, j’ai été obligé de les disperser un peu. Il devient donc nécessaire de les réunir ici dans un ordre régulier, en ramenant toute cette exposition à un certain nombre de chefs principaux.
138(5). EIV - Appendice - Chapitre 5
Mais comme toutes ces choses dont l’homme est la cause efficiente sont nécessairement bonnes, il s’ensuit qu’il ne peut rien arriver de mal à l’homme, si ce n’est de la part des causes extérieures, c’est-à-dire en tant que l’homme est une partie de la nature entière, dont la nature humaine doit suivre les lois, étant forcée de s’y conformer en une infinité de façons.
EIV- Appendice - Chapitre (...)
138(4). EIV - Appendice - Chapitre 4
Il n’y a donc pas de vie raisonnable sans intelligence, et les choses ne sont bonnes qu’en tant qu’elles aident l’homme à vivre de cette vie de l’âme qui se définit par l’intelligence. Au contraire, les choses qui empêchent l’homme de perfectionner la raison et de jouir de la vie raisonnable, ce sont les seules que j’appelle mauvaises.
138(6). EIV - Appendice - Chapitre (...)
138(3). EIV - Appendice - Chapitre 3
Il est donc utile au suprême degré, dans la vie, de perfectionner autant que possible l’entendement, la raison, et c’est en cela seul que consiste le souverain bonheur, la béatitude. La béatitude, en effet, n’est pas autre chose que cette tranquillité de l’âme qui naît de la connaissance intuitive de Dieu, et la perfection de l’entendement consiste à comprendre Dieu, les attributs de Dieu et les actions qui résultent de la nécessité de la nature divine. La fin (...)
138(2). EIV - Appendice - Chapitre 2
Nos actions, c’est-à-dire ces désirs qui se définissent par la puissance ou la raison de l’homme sont toujours bonnes. Les autres désirs peuvent être tantôt bons, tantôt mauvais.
138(4). EIV - Appendice - Chapitre 4
138(1). EIV - Appendice - Chapitre 1
Les désirs qui résultent de notre nature, de telle façon qu’ils puissent être conçus par elle seule, sont ceux qui se rapportent, à l’âme, en tant que constituée par des idées adéquates ; les autres désirs ne se rapportent à l’âme qu’en tant qu’elle conçoit les choses d’une façon inadéquate, et la force et l’accroissement de ces désirs ne doivent point être déterminés par la puissance de l’homme, mais par celle des choses extérieures. On a donc raison d’appeler les (...)
EIV - Proposition 73 - scolie
Tous les efforts de l’homme, tous ses désirs, résultent de la nécessité de sa nature propre, de façon qu’ils peuvent être conçus soit par elle seule, comme par leur cause prochaine, soit en tant qu’elle est une partie de la nature et ne peut conséquemment être conçue par soi d’une façon adéquate indépendamment des autres parties.
138(2). EIV - Appendice - Chapitre (...)
138(6). EIV - Appendice - Chapitre 6
Et il ne peut pas se faire que l’homme ne soit pas une partie de la nature et ne suive pas l’ordre universel ; mais si l’homme trouve autour de soi des individus conformes à sa nature, sa puissance s’en trouve favorisée et entretenue. Si, au contraire, il est en rapport avec des individus contraires à sa nature, il est impossible que l’équilibre s’établisse sans une grande perturbation.
EIV - Appendice - Chapitre (...)
EIV- Appendice - Chapitre 7
Tout ce que nous jugeons mauvais dans la nature des choses, c’est-à-dire capable de nous empêcher d’exister et de jouir de la vie raisonnable, nous avons le droit de nous en délivrer par la voie qui nous paraît la plus sûre, et au contraire, tout ce que nous jugeons bon, c’est-à-dire utile à la conservation de notre être et capable de nous procurer la vie raisonnable, nous avons le droit de le prendre pour notre usage et de nous en servir de toutes manières ; et à (...)
EIV- Appendice - Chapitre 7.
EIV - Appendice - Chapitre 8
Rien ne peut être plus conforme à la nature d’une chose que les autres individus de la même espèce, et conséquemment (par le Chap. 7) rien ne peut être plus utile à l’homme pour conserver son être et jouir de la vie raisonnable que l’homme lui-même quand la raison le conduit. De plus, comme nous ne connaissons rien, entre les choses particulières, qui soit préférable à l’homme que la raison conduit, personne ne peut mieux montrer la force (...)
142(4). EIV - Appendice - Chapitre 13
Ainsi donc, bien que les hommes gouvernent le plus souvent toutes choses au gré de leurs passions, il y a plus d’avantages encore dans la société qui les unit qu’il ne s’y rencontre d’inconvénients. Et en conséquence, il est digne d’un homme sage de supporter avec calme les injustices de ses semblables et de montrer du zèle pour leur service, parce que tout cela sert à établir entre eux la concorde et l’amitié.
EIV - Appendice - Chapitre (...)
Mais ici beaucoup d’art et de vigilance sont nécessaires. Car les hommes sont de nature très diverse (ceux qui vivent selon la raison étant en bien petit nombre), et malgré cette diversité, la plupart sont envieux et plus enclins à la vengeance qu’à la miséricorde. Vivre avec chacun d’eux en se conformant à son caractère, et toutefois être assez maître de soi pour ne pas partager les passions que l’on ménage, c’est l’ouvrage d’une force d’âme singulière. Ceux au contraire qui ne savent que gourmander les (...)
142(2). EIV - Appendice - Chapitre 11
Il est utile aux hommes au plus haut degré de se lier entre eux et de former de tels noeuds que tous les hommes tendent de plus en plus à n’être qu’un seul homme ; en un mot, il est utile aux hommes de faire tout ce qui contribue à maintenir entre les hommes des relations d’amitié.
142(4). EIV - Appendice - Chapitre 13
142(1). EIV - Appendice - Chapitre 10
Ce n’est point toutefois la force des armes qui dompte les cœurs, c’est l’amour et la générosité.
142(3). EIV - Appendice - Chapitre 12
EIV - Appendice - Chapitre 9
Les hommes, en tant qu’ils sont animés les uns pour les autres d’un sentiment d’envie ou de passion haineuse, sont contraires les uns aux autres, et ils sont d’autant plus à craindre qu’ils ont plus de puissance que les autres individus de la nature.
142(2). EIV - Appendice - Chapitre 11
EIV - Proposition 37 - scolie 1 et EIV - Proposition 37 - scolie 2 ; EIV - Proposition 46 - scolie ; EIV - Proposition 73 - scolie.
142(5). EIV - Appendice - Chapitre 14
Les actions qui produisent la concorde sont celles qui se rapportent à la justice, à l’équité, à l’honnêteté. Car, outre les choses injustes et iniques, les hommes ne peuvent supporter celles qui passent pour honteuses et viennent du mépris des mœurs établies dans la société. Quant au moyen d’unir les hommes par l’amour, je le (...)
144(1). EIV - Appendice - Chapitre 16
Les libéralités contribuent encore à se rendre mettre du cœur des hommes, surtout de ceux qui n’ont pas les moyens de se procurer les choses nécessaires à la vie. Cependant il est clair que donner secours à tous les indigents, cela va beaucoup au delà des forces et de l’intérêt d’un particulier, les richesses d’un particulier ne pouvant suffire à beaucoup près à tant de misères. De plus, le cercle où s’étendent les facultés d’un seul homme est trop limité pour (...)
EIV - Appendice - Chapitre 15
Il y a une autre source de concorde entre les hommes, c’est la crainte ; mais elle exclut la confiance. Ajoutez que la crainte naît de l’impuissance de l’âme, et par conséquent ne se rapporte point à la vie raisonnable ; et j’en dis autant de la commisération, bien qu’elle semble quelquefois revêtir le caractère de la piété.
144(2). EIV - Appendice - Chapitre (...)
EIV - Proposition 70 - scolie ; EIV - Proposition 71 - scolie.
144(2). EIV - Appendice - Chapitre 17
Il faut encore, dans l’acceptation des bienfaits comme dans les témoignages de reconnaissance, prendre d’autres soins qui ont été indiqués au Scol. de la Propos. 70, et au Scol. de la Propos. 71.
EIV - Appendice - Chapitre 19
EIII - Proposition 31 - scolie.
EIV - Appendice - Chapitre 18
L’amour libertin, en d’autres termes, la passion d’engendrer qui naît des sens, et en général tout amour qui a une autre cause que la liberté de l’âme, se change facilement en haine, à moins, ce qui est pire, qu’il ne devienne une sorte de délire ; et dans ce cas, la discorde lui sert d’aliment bien plus que la concorde (voyez le Scol. de la Propos. 31, part. 3).
147(1). EIV - Appendice - Chapitre (...)
147(1). EIV - Appendice - Chapitre 20
L’adulation est aussi un moyen de concorde, mais un moyen d’esclave, un moyen criminel et perfide. Aussi personne ne se laisse-t-il prendre à l’adulation que les orgueilleux, qui veulent être au premier rang et n’y atteignent pas.
EIV - Appendice - Chapitre 22
EIV - Appendice - Chapitre 19
Quant au mariage, il est certain qu’il est d’accord avec la raison, à condition que le désir de l’union sexuelle ne vienne pas seulement du corps, mais qu’il soit accompagné du désir d’avoir des enfants et de les élever avec sagesse. J’ajoute encore cette condition, que l’amour des deux époux ait sa cause principale, non dans le sexe, mais dans la liberté de l’âme.
147(2). EIV - Appendice - Chapitre (...)
EIV - Proposition 57 - scolie.
147(2). EIV - Appendice - Chapitre 21
L’abjection a un faux air de piété et de religion. Mais tout opposée qu’elle soit à l’orgueil, rien est plus près d’un orgueilleux qu’un homme abject (voyez le Scol. de la Propos. 57).
149(1). EIV - Appendice - Chapitre 23
149(1). EIV - Appendice - Chapitre 23
Les autres passions dont l’homme est l’objet, et qui naissent de la tristesse, sont directement contraires à la justice, à l’équité, à l’honnêteté, à la piété et à la religion ; et bien que l’indignation ait une apparence d’équité, il n’en est pas moins vrai que tout régime légal est impossible là où chacun se fait juge des actions d’autrui, et prend en main la défense de ses propres droits et de ceux des autres.
EIV - Proposition (...)
EIV - Appendice - Chapitre 22
La honte est encore un moyen de concorde, mais seulement en ce qui regarde les choses qui peuvent être cachées. Du reste, la honte étant une sorte de tristesse n’a rien à voir avec l’usage de la raison.
149(2). EIV - Appendice - Chapitre 24
EIV - Proposition 62
Excepté l’homme, nous ne connaissons dans la nature aucun être particulier dont l’âme nous puisse rendre heureux, et avec l’amitié nous puisse unir, ou tout autre lien de même espèce. Par conséquent la loi de notre intérêt ne nous ordonne point de conserver quelque être que ce soit, excepté l’homme ; elle nous dit au contraire de conserver ou de détruire les autres êtres à notre gré, selon l’usage que nous en voulons faire, et en général, de les approprier de toutes façons à notre (...)
EIV - Proposition 38 ; EIV - Proposition 39.
L’utilité que nous tirons des choses extérieures, pour ne rien dire des connaissances que nous peut donner l’observation de leur nature et de leurs transformations, consiste surtout dans la conservation de notre corps ; et par conséquent, les choses les plus utiles sont celles qui peuvent alimenter et nourrir notre corps de façon à ce que toutes ses parties s’acquittent parfaitement de leurs fonctions. Car plus le corps est propre à être affecté de (...)
EIV - Appendice - Chapitre 27
Pour suffire à ces besoins, les forces humaines seraient trop bornées si les hommes ne s’aidaient mutuellement. Mais l’argent étant devenu le moyen de se procurer toutes choses, c’est l’image de l’argent qui occupe avant tout l’âme du vulgaire, et il ne peut se représenter aucun événement heureux sans y joindre l’idée de l’argent comme cause de toute espèce de bonheur.
EIV - Appendice - Chapitre (...)
EIV - Appendice - Chapitre 28
Du reste, je n’entends pas attribuer cette habitude vicieuse à ceux qui recherchent l’argent par indigence ou pour les besoins de la vie, mais seulement à ces hommes habiles dans l’art du lucre qui ne songent qu’à faire un magnifique étalage de leurs richesses. Or, ces mêmes hommes, s’ils ont quelque soin de leur corps, ce n’est guère que par habitude ; et encore ne le font-ils qu’avec parcimonie, convaincus que tout ce qu’ils emploient à la conservation de leur corps (...)
EIV - Proposition 44 - scolie ; EIV - Proposition 60 - scolie.
EIV - Appendice - Chapitre 29
Puisqu’il est certain que toutes les choses qui aident les parties de notre corps à s’acquitter de leurs fonctions sont de bonnes choses, et que la joie consiste en ce que la puissance de l’homme, en tant que l’homme se compose d’une âme et d’un corps, est favorisée ou augmentée, il s’ensuit que tout ce qui produit en nous la joie est bon. Cependant l’action des êtres de la nature n’a point pour fin de (...)
EIV - Proposition 45 - scolie.
EIV - Appendice - Chapitre 30
La superstition semble au contraire ériger en bien tout ce qui cause la tristesse, et en mal tout ce qui cause la joie. Mais comme nous l’avons déjà dit (Scol. de la Propos. 45), il n’y a que l’envieux qui puisse se réjouir de mon impuissance et du mal que je souffre.
A mesure, en effet, que nous éprouvons une joie plus grande, nous passons à une plus grande perfection, et par conséquent nous participons davantage de la nature (...)
Mais la puissance humaine est très limitée, et la puissance des causes extérieures la surpasse infiniment ; c’est pourquoi nous ne disposons pas d’une puissance absolue pour approprier les objets du dehors à notre usage. Cependant nous supporterons toujours d’une âme égale les événements contraires à nos intérêts, si nous avons la conscience que nous avons accompli notre devoir, et que la puissance dont nous disposons n’a pas été assez étendue pour écarter le mal ; car nous ne sommes qu’une partie de la (...)
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