EII - Proposition 10 - corollaire
Il suit de là que l’essence de l’homme est constituée par certaines modifications des attributs de Dieu. Car l’être de la substance (Prop. précédente) n’appartient pas à l’essence de l’homme. Elle est donc quelque chose (Prop. 15, p. I) qui est en Dieu, et qui sans Dieu ne peut ni être ni être conçu, autrement dit (Coroll. de la Prop. 25, p. I) une affection ou un mode qui exprime la nature de Dieu d’une manière certaine et déterminée. [*]
COROLLARIUM :
Hinc sequitur essentiam hominis constitui a certis Dei attributorum modificationibus. Nam esse substantiæ (per propositionem præcedentem) ad essentiam hominis non pertinet. Est ergo (per propositionem 15 partis I) aliquid quod in Deo est et quod sine Deo nec esse nec concipi potest sive (per corollarium propositionis 25 partis I) affectio sive modus qui Dei naturam certo et determinato modo exprimit.
[*] (Saisset) : Il suit de là que ce qui constitue l’essence de l’homme, ce sont certaines modifications des attributs de Dieu. Car l’être de la substance (par la Propos. précéd.) n’appartient pas à l’essence de l’homme. L’essence de l’homme est donc (par la Propos. 15, partie 1) quelque chose qui est en Dieu et ne peut être sans Dieu, autrement dit (par le Corollaire de la Propos. 25, partie 1), une affection ou un mode qui exprime la nature de certaine façon déterminée.