EIV - Proposition 54
Les hommes ne dirigeant que rarement leur vie d’après la raison, il arrive que ces deux passions de l’humilité et du repentir, comme aussi l’espérance et la crainte qui en dérivent, sont plus utiles que nuisibles ; et puisque enfin les hommes doivent pécher, il vaut encore mieux qu’ils pèchent de cette manière. Car si les hommes dont l’âme est impuissante venaient tous à s’exalter également et par l’orgueil, ils ne seraient plus réprimés par aucune honte, par (…)
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Quatrième Partie : "De la servitude humaine, ou de la force des affects"
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EIV - Proposition 54 - scolie
21 juin 2004, par Spinoza, Baruch -
EIV - Proposition 54
21 juin 2004, par Spinoza, BaruchEIII - Définitions des affects - 27.
EIV - Proposition 53
Le repentir n’est point une vertu, ou en d’autres termes, il ne provient point de la raison ; au contraire, celui qui se repent d’une action est deux fois misérable ou impuissant. Démonstration
La première partie de cette proposition se prouve comme la proposition précédente. La seconde résulte évidemment de la seule définition du repentir (voyez la Déf. 27 des pass.) ; car l’âme, livrée à cette passion, se laisse vaincre (…) -
EIV - Proposition 53
21 juin 2004, par Spinoza, BaruchEIII - Proposition 7 ; EIII - Proposition 55 ; EIII - Définitions des affects - 26.
EIV - Proposition 26.
L’humilité n’est point une vertu ; en d’autres termes, elle ne provient point de la raison.
Démonstration
L’humilité, c’est la tristesse qui naît pour l’homme du spectacle de son impuissance (par la Déf. 26 des pass.). Or l’homme, en tant qu’il a de soi-même une connaissance raisonnable, comprend par cela même son essence, c’est-à-dire (par la Propos. 7, part. 3) sa (…) -
EIV - Proposition 52 - scolie
21 juin 2004, par Spinoza, BaruchEIII - Proposition 53 - corollaire ; EIII - Proposition 55 - corollaire.
EIV - Proposition 25.
EIV - Proposition 52
La paix intérieure est réellement l’objet le plus élevé de nos espérances ; car personne (comme on l’a démontré dans la Propos. 25) ne s’efforce de conserver son être pour une autre fin que soi-même ; et comme cette paix intérieure est entretenue et fortifiée en nous par les louanges (en vertu du Coroll. de la propos. 53, part. 3) et troublée au contraire par le (…) -
EIV - Proposition 52
21 juin 2004, par Spinoza, BaruchEII - Proposition 40 ; EII - Proposition 43.
EIII - Définition 2 ; EIII - Proposition 3 ; EIII - Définitions des affects - 25.
EIV - Proposition 51 - scolie
La paix intérieure peut provenir de la raison, et cette paix née de la raison est la plus haute où il nous soit donné d’atteindre. Démonstration
La paix intérieure, c’est la joie qui naît pour l’homme de la contemplation de soi-même et de sa puissance d’agir (par la Déf. 25 des pass.). Or, la véritable puissance d’agir de (…) -
EIV - Proposition 51 - scolie
17 juin 2004, par Spinoza, BaruchEIII - Définitions des affects - 20.
EIV - Proposition 45.
EIV - Proposition 51
L’indignation, telle que nous l’avons définie (voyez la Déf. 20 des pass.), est nécessairement mauvaise (par la Propos. 45) ; mais il faut remarquer que lorsque le souverain, animé du désir de maintenir la paix dans l’Etat, punit un citoyen qui a commis une injustice à l’égard d’autrui, je ne dis point qu’il s’indigne contre lui ; car ce n’est point ici la haine qui pousse le souverain à perdre un (…) -
EIV - Proposition 51
17 juin 2004, par Spinoza, BaruchDémonstration : EIII - Proposition 3 ; EIII - Proposition 59 ; EIII - Définitions des affects - 19.
Autre Démonstration : EIII - Proposition 11 - scolie ; EIII - Définitions des affects - 19.
EIV - Proposition 37.
Un penchant favorable pour une personne n’est pas contraire à la raison ; il peut s’accorder avec et en provenir.
Démonstration
Un penchant favorable, en effet, c’est l’amour qu’on a pour une personne qui fait du bien à autrui (par la Déf. 19 des pass.), et par (…) -
EIV - Proposition 50 - scolie
17 juin 2004, par Spinoza, BaruchEIII - Proposition 27.
EIV - Proposition 50 - corollaire
Celui qui a bien compris que toutes choses résultent de la nécessité de la nature divine, et se font suivant les lois et les règles éternelles de la nature, ne rencontrera jamais rien qui soit digne de haine, de moquerie ou de mépris, et personne ne lui inspirera jamais de pitié ; il s’efforcera toujours au contraire, autant que le comporte l’humaine vertu, de bien agir et, comme on dit, de se tenir en joie. J’ajoute que (…) -
EIV - Proposition 50 - corollaire
17 juin 2004, par Spinoza, BaruchEIV - Proposition 50
Il résulte aussi de là que celui qui vit selon la raison s’efforce, autant qu’il est en lui, de ne pas être touché par la pitié.
EIV - Proposition 50 - scolie -
EIV - Proposition 50
17 juin 2004, par Spinoza, BaruchEIII - Proposition 27 - corollaire 3 ; EIII - Définitions des affects - 18.
EIV - Proposition 27 ; EIV - Proposition 37 ; EIV - Proposition 41.
EIV - Proposition 49
La pitié est, de soi, mauvaise et inutile dans une âme qui vit selon la raison. Démonstration
En effet, la pitié est une sorte de tristesse (par la Déf. 18 des pass.), et partant elle est, de soi, mauvaise (par la Propos. 41). Quant au bien qui en résulte, je veux dire celui que nous faisons en nous efforçant de (…)