La haine qui est complètement vaincue par l’amour devient l’amour devient de l’amour ; et cet amour est plus grand que s’il n’eût pas été précédé par la haine.

Démonstration

Elle procède de la même manière que celle de la Propos. 38. Celui en effet qui commence à aimer l’objet qu’il haïssait, c’est-à-dire l’objet qu’il apercevait habituellement avec tristesse, se réjouit, par cela seul qu’il aime ; et, à cette joie que l’amour enveloppe (voyez la Déf. de l’amour dans le Scol. de la Propos. 13), s’en joint une autre, celle qui résulte de ce que l’effort pour écarter la tristesse, effort que la haine enveloppe toujours (comme on l’a montré dans la Propos. 37), vient à être favorisé, l’idée de celui qu’on haïssait se joignant en même temps à notre joie, comme cause de cette joie même. C. Q. F. D.