Vous êtes ici : Accueil > Les auteurs et les textes > Hegel

Articles

  • La fin ultime - Octobre 2006

    Il s’agit donc du but final que poursuit l’humanité, que l’Esprit se propose dans le monde et qu’il accomplit, poussé par une force infinie, absolue. Pour saisir cette fin ultime, il convient de se rappeler ce qui a été avancé au sujet de l’Esprit populaire. Nous avons dit que l’objet de l’Esprit n’est autre que lui-même. Il n’y a rien de plus haut que l’Esprit, rien ne saurait être plus digne que lui de devenir son objet. L’Esprit ne peut trouver la paix, il ne peut s’occuper de rien avant de connaître ce (...)

  • Religion et philosophie. - Juin 2006

    La religion est le mode de la conscience suivant lequel la vérité est pour tous les hommes, pour les hommes de toute culture ; mais la connaissance scientifique de la vérité est une espèce particulière de leur conscience, espèce dont le travail n’est pas entrepris par tous, mais bien plutôt seulement par quelques-uns. Le contenu consistant est le même, mais comme Homère dit de certaines étoiles qu’elles ont deux noms, l’un dans la langue des dieux, l’autre dans la langue des hommes éphémères, il y a pour (...)

  • L’universalité du besoin d’art - Octobre 2005

    L’universalité du besoin d’art ne tient pas à autre chose qu’au fait que l’homme est un être pensant et doué de conscience. En tant que doué de conscience, l’homme doit se placer en face de ce qu’il est, de ce qu’il est d’une façon générale, et en faire un objet pour soi. Les choses de la nature se contentent d’être, elles sont simples, ne sont qu’une fois, mais l’homme, en tant que conscience, se dédouble : il est une fois, mais il est pour lui-même. Il chasse devant lui ce qu’il est ; il se contemple, se (...)

  • La reconnaissance d’autrui : le maître et son serviteur. - Septembre 2005

    § 30. Une conscience de soi qui est pour une autre conscience de soi n’est pas seulement pour elle comme pur objet, mais comme son autre soi. Le Je n’est pas une universalité abstraite, qui ne comporte, comme telle, aucune distinction ou détermination. Le Je étant ainsi objet pour le Je, il est pour lui, à cet égard, comme le même Je qu’il est lui-même. En l’autre, c’est de lui-même qu’il a l’intuition.
    § 31. 1° Cette intuition que l’un des Je a de lui-même dans l’autre Je est le moment abstrait de la (...)

  • Définition de l’histoire de la philosophie - Octobre 2004

    L’intérêt de cette histoire peut se présenter à la réflexion sous de nombreux aspects. Si nous voulons en saisir le point central nous devrons le chercher dans le lien essentiel qui unit ce passé apparent au degré qu’a actuellement atteint la philosophie. Que ce lien n’est pas une de ces considérations extérieures qui peuvent être relevées dans l’histoire de cette science, mais qu’il exprime plutôt la nature intérieure de sa destination, que les événements de cette histoire se poursuivent comme tous les (...)

  • Qui pense abstrait ? - Novembre 2003

    Pour lire le texte original (en allemand) :
    Penser ? Penser de façon abstraite ? Rette sich, wer kann ! Sauve qui peut ! J’entends déjà crier ainsi quelque traître, soudoyé par l’ennemi, qui va clabaudant contre cet essai parce qu’il y sera question de métaphysique. Car métaphysique - tout comme abstrait, et même penser - est un mot devant lequel chacun, plus ou moins, prend la fuite comme devant un pestiféré.
    Mais on n’est pas assez méchant pour vouloir expliquer ici ce qu’est penser et ce qu’est (...)

  • La contradiction entre justice et vengeance - Octobre 2003

    La punition est juste aussi par rapport au criminel (§100)
    L’affliction qu’on impose au criminel n’est pas seulement juste en soi ; en tant que juste elle est aussi l’être en soi de sa volonté, une manière d’exister de sa liberté, son droit. Il faudra dire encore qu’elle est un droit par rapport au criminel lui-même, qu’elle est déjà impliquée dans sa volonté existante, dans son acte. Cette action, puisqu’elle vient d’un être raisonnable, implique l’universalité, l’établissement d’une loi, qu’il a reconnue (...)

  • Ce n’est qu’au début du crépuscule que la chouette de Minerve prend son vol - Août 2003

    « Hic Rhodus, hic saltus. »
    Concevoir ce qui est, est la tâche de la philosophie, car ce qui est, c’est la raison. En ce qui concerne l’individu, chacun est le fils de son temps ; de même aussi la philosophie, elle résume son temps dans la pensée. Il est aussi fou de s’imaginer qu’une philosophie quelconque dépassera le monde contemporain que de croire qu’un individu sautera au-dessus de son temps, franchira le Rhodus. Si une théorie, en fait, dépasse ces limites, si elle construit un monde tel qu’il (...)