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Sous-rubrique

  • Trois discours sur la condition des grands

    A propos des trois discours Sur la condition des grands :
    Ces trois Discours ont été conservé par Nicole dans son traité de l’Éducation d’un prince (1670). Ils furent prononcés par Pascal vers 1660 probablement pour le fils aîné du duc de Luynes, afin de le mettre en garde contre les défauts auxquels la grandeur porte ceux qui y sont nés : la méconnaissance de soi qui leur fait croire que les biens dont ils jouissent leur étaient dus ; l’estime des avantages extérieurs qui leur fait mépriser les qualités d’esprit et de vertu ; le pouvoir de satisfaire toutes ses inclinations, qui les entraîne à toutes (...)

Articles

  • Non seulement la raison, mais encore le coeur - Septembre 2013

    « Nous connaissons la vérité, non seulement par la raison, mais encore par le cœur ; c’est de cette dernière sorte que nous connaissons les premiers principes, et c’est en vain que le raisonnement qui n’y a point de part essaye de les combattre. Les pyrrhoniens qui n’ont que cela pour objet, y travaillent inutilement. Nous savons que nous ne rêvons point ; quelque impuissance où nous soyons de le prouver par raison, cette impuissance ne conclut autre chose que la faiblesse de notre raison, mais non (...)

  • ni ange ni bête - Mars 2009

    « Bassesse de l’homme jusqu’à se soumettre aux bêtes, jusques à les adorer. » (Pensées, 53, Br. 429)
    « Il est dangereux de trop faire voir à l’homme combien il est égal aux bêtes, sans lui montrer sa grandeur. Et il est encore dangereux de lui trop faire voir sa grandeur sans sa bassesse. Il est encore plus dangereux de lui laisser ignorer l’un et l’autre, mais il est très avantageux de lui représenter l’un et l’autre.
    Il ne faut pas que l’homme croie qu’il est égal aux bêtes ni aux anges, ni qu’il (...)

  • Qu’est-ce que le moi ? - Octobre 2005

    Qu’est-ce que le moi ?
    Un homme qui se met à la fenêtre pour voir les passants ; si-je passe par là, puis-je dire qu’il s’est mis là pour me voir ? Non ; car il ne pense pas à moi en particulier ; mais celui qui aime quelqu’un à cause de sa beauté, l’aime-t-il ? Non : car la petite vérole, qui tuera la beauté sans tuer la personne, fera qu’il ne l’aimera plus.
    Et si on m’aime pour mon jugement, pour ma mémoire, m’aime-t-on ? moi ? Non, car je puis perdre ces qualités sans me perdre moi-même. Où est donc (...)

  • La coutume fait toute l’équité - Octobre 2004

    « Sur quoi la fondera-t-il, l’économie du monde qu’il veut gouverner ? Sera-ce sur le caprice de chaque particulier ? quelle confusion ! Sera-ce sur la justice ? il l’ignore.
    Certainement, s’il la connaissait, il n’aurait pas établi cette maxime, la plus générale de toutes celles qui sont parmi les hommes, que chacun suive les mœurs de son pays ; l’éclat de la véritable équité aurait assujetti tous les peuples, et les législateurs n’auraient pas pris pour modèle, au lieu de cette justice constante, les (...)

  • La coutume ne doit être suivie que parce qu’elle est coutume - Octobre 2004

    Montaigne a tort. La coutume ne doit être suivie que parce qu’elle est coutume, et non parce qu’elle est raisonnable ou juste ; mais le peuple la suit par cette seule raison qu’il la croit juste. Sinon, il ne la suivrait plus, quoiqu’elle fût coutume ; car on ne veut être assujetti qu’à la raison ou à la justice. La coutume, sans cela, passerait pour tyrannie ; mais l’empire de la raison et de la justice n’est non plus tyrannique que celui de la délectation, ce sont les principes naturels à l’homme. (...)

  • Le divertissement (Les Pensées) - Septembre 2003

    132 (170)
    Divertissement - Si l’homme était heureux il le serait d’autant plus qu’il serait moins diverti, comme les saints et Dieu. Oui ; mais n’est-ce pas être heureux que de pouvoir être réjoui par 1e divertissement ?
    - Non ; car il vient d’ailleurs et de dehors ; et ainsi il est dépendant, et partout, sujet à être troublé par mille accidents, qui font les afflictions inévitables.
    133 (169)
    Divertissement.
    Les hommes n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, ils se sont avisés, pour (...)