Mais, d’abord, il vous faut apprendre ce qu’était la nature de l’être humain et ce qui lui est arrivé. Au temps jadis, notre nature n’était pas la même qu’aujourd’hui, mais elle était d’un genre différent.
Oui, et premièrement, il y avait trois catégories d’êtres humains et non pas deux comme maintenant, à savoir le mâle et la femelle. Mais il en existait encore une troisième qui participait des deux autres, dont le nom subsiste aujourd’hui, mais qui, elle, a disparu. En ce temps-là en (…)
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Platon
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Aimer, c’est désirer retrouver sa moitié perdue
22 mars 2020, par Platon -
Socrate, Calliclès et les tonneaux percés
19 mars 2020, par Platon« Socrate — Bien. Allons donc, je vais te proposer une autre image […]. En effet, regarde bien si ce que tu veux dire, quand tu parles de ces deux genres de vie, une vie d’ordre et une vie de dérèglement, ne ressemble pas à la situation suivante. Suppose qu’il y ait deux hommes qui possèdent, chacun, un grand nombre de tonneaux. Les tonneaux de l’un sont sains, remplis de vin, de miel, de lait, et cet homme a encore bien d’autres tonneaux, remplis de toutes sortes de choses. Chaque tonneau (…)
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Plaisir et douleur sont inséparablement liés
16 mars 2009, par PlatonSocrate est en prison, enchaîné :
Socrate s’assit sur son lit, et pliant la jambe d’où l’on venait d’ôter la chaîne, et la frottant avec sa main : « Quelle chose étrange », nous dit-il, « que ce que les hommes appellent plaisir, et comme elle s’accorde merveilleusement avec la douleur, qu’on croit pourtant son contraire ; car s’ils ne peuvent jamais se rencontrer ensemble, quand on prend l’un des deux pourtant, il faut presque toujours s’attendre à l’autre, comme s’ils étaient liés (…) -
Les plaisirs sans mélange
16 mars 2009, par PlatonSOCRATEAprès les plaisirs mélangés, l’ordre naturel exige que nous abordions à leur tour les plaisirs sans mélange. PROTARQUE Très bien. SOCRATE Je vais donc me tourner vers eux et tâcher de les mettre sous nos yeux ; car je ne partage pas du tout l’opinion de ceux qui prétendent que tous les plaisirs ne sont qu’une cessation de la douleur. Cependant, comme je l’ai dit, je me sers de leur témoignage pour prouver qu’il y a des plaisirs qui paraissent être réels, mais qui ne le sont en aucune (…)
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Le noble mensonge
22 janvier 2009, par Platon—Quel moyen serait alors à notre disposition, dis-je, dans le cas où se présente la nécessité de ces mensonges dont nous parlions tout à l’heure, pour persuader de la noblesse d’un certain mensonge d’abord les gouvernants eux-mêmes, et si ce n’est pas possible, le reste de la cité ?
—Quel mensonge ? demanda-t-il.
—Rien de nouveau, dis-je, seulement une affaire phénicienne , qui s’est passée autrefois déjà en maints endroits, comme l’ont dit et fait croire les poètes, mais qui n’est pas (…) -
Pour bien vivre, il ne faut pas réprimer ses passions.
16 janvier 2009, par PlatonCalliclès - Mais voici ce qui est beau et juste suivant la nature, je te le dis en toute franchise, c’est que, pour bien vivre, il faut laisser prendre à ses passions tout l’accroissement possible, au lieu de les réprimer, et, quand elles ont atteint toute leur force, être capable de leur donner satisfaction par son courage et son intelligence et de remplir tous ses désirs à mesure qu’ils éclosent.
Mais cela n’est pas, je suppose, à la portée du vulgaire. De là vient qu’il décrie les gens (…) -
La nature et la loi sont contraires
16 janvier 2009, par PlatonCalliclès : Or, le plus souvent, la nature et la loi s’opposent l’une à l’autre. Si donc, par pudeur, on n’ose pas dire ce qu’on pense, on est forcé de se contredire. C’est un secret que tu as découvert, toi aussi, et tu t’en sers pour dresser des pièges dans la dispute. Si l’on parle en se référant à la loi, tu interroges en te référant à la nature, et si l’on parle de ce qui est dans l’ordre de la nature, tu interroges sur ce qui est dans l’ordre de la loi. C’est ainsi, par exemple, qu’à (…)
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Les deux formes de l’art imitatif.
4 juin 2006, par PlatonL’Étranger : J’ai, quant à moi, l’impression nette d’apercevoir deux formes de l’art imitatif. Mais, pour ce qui est de dire en laquelle des deux peut bien se trouver la nature en quête de laquelle nous sommes, je ne me juge pas encore capable de le savoir.
Théétète : Commence pourtant par nous dire, toi, et par nous distinguer quelles sont les deux formes dont tu veux parler !
L’Étranger : Je parle de deux formes, parce que si, dans cet art, je vois d’un coté un art de simulation, (…) -
Philosopher, c’est apprendre à mourir.
25 avril 2005, par PlatonLors de son dernier entretien, avant de devoir se donner la mort comme le veut sa condamnation (voyez l’Apologie de Socrate), Socrate justifie son consentement devant la sentence.
Socrate - Mais il est temps que je vous rende compte, à vous qui êtes mes juges, des motifs qui me font croire qu’un homme qui a réellement passé sa vie à philosopher a raison d’avoir confiance au moment de mourir et d’espérer qu’il aura là-bas des biens infinis, dès qu’il aura terminé sa vie. Comment cela peut (…) -
La fable de Gygès le Lydien
17 janvier 2005, par PlatonVoyez le commentaire que fait Cicéron de cette fable : Sur la fable de Gygès le Lydien.
Que ceux qui pratiquent la justice agissent par impuissance de commettre l’injustice, c’est ce que nous sentirons particulièrement bien si nous faisons la supposition suivante. Donnons licence au juste et à l’injuste de faire ce qu’ils veulent ; suivons-les et regardons où, l’un et l’autre les mène le désir. Nous prendrons le juste en flagrant délit de poursuivre le même but que l’injuste, poussé par (…)