Vous êtes ici : Accueil > Les auteurs et les textes > Descartes > Méditations métaphysiques

Articles

  • Abrégé des Six Méditations Suivantes - Novembre 2008

    Dans la première, je mets en avant les raisons pour lesquelles nous pouvons douter généralement de toutes choses, et particulièrement des choses matérielles, au moins tant que nous n’aurons point d’autres fondements dans les sciences, que ceux que nous avons eus jusqu’à présent. Or, bien que l’utilité d’un doute si général ne paraisse pas d’abord, elle est toutefois en cela très grande, qu’il nous délivre de toutes sortes de préjugés, et nous prépare un chemin très facile pour accoutumer notre esprit à se (...)

  • Préface de l’auteur au lecteur - Novembre 2008

    J’ai déjà touché ces deux questions de Dieu et de l’âme humaine dans le Discours français que je mis en lumière en l’année 1637, touchant la méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences, non pas à dessein d’en traiter alors à fond, mais seulement comme en passant, afin d’apprendre, par le jugement qu’on en ferait, de quelle sorte j’en devrais traiter par après ; car elles m’ont toujours semblé être d’une telle importance que je jugeais qu’il était à propos d’en parler plus d’une (...)

  • A Messieurs les Doyen et Docteurs de la sacrée faculté de théologie de PAris. - Novembre 2008

    MESSIEURS,
    La raison qui me porte à vous présenter cet ouvrage est si juste, et, quand vous en connaîtrez le dessein, je m’assure que vous en aurez aussi une si juste de le prendre en votre protection, que je pense ne pouvoir mieux faire, pour vous le rendre en quelque sorte recommandable, qu’en vous disant en peu de mots ce que je m’y suis proposé. J’ai toujours estimé que ces deux questions, de Dieu et de l’âme, étaient les principales de celles qui doivent plutôt être démontrées par les raisons de (...)

  • MEDITATION SIXIEME - De l’existence des choses matérielles, et de la réelle distinction qui est entre l’âme et le corps de l’homme. - Mars 2005

    Il ne me reste plus maintenant qu’à examiner s’il y a des choses matérielles ; et certes, au moins sais-je déjà qu’il y en peut avoir, en tant qu’on les considère comme l’objet des démonstrations de géométrie, vu que de cette façon je les conçois fort clairement et fort distinctement. Car il n’y a point de doute que Dieu n’ait la puissance de produire toutes les choses que je suis capable de concevoir avec distinction ; et je n’ai jamais jugé qu’il lui fût impossible de faire quelque chose que par cela seul (...)

  • MEDITATION CINQUIEME - De l’essence des choses matérielles ; et, derechef, de Dieu ; qu’il existe. - Mars 2005

    Il me reste beaucoup d’autres choses à examiner touchant les attributs de Dieu et touchant ma propre nature, c’est-à-dire celle de mon esprit ; mais j’en reprendrai peut-être une autre fois la recherche. Maintenant, après avoir remarqué ce qu’il faut faire ou éviter pour parvenir à la connaissance de la vérité, ce que j’ai principalement à faire est d’essayer de sortir et me débarrasser de tous les doutes où je suis tombé ces jours passés, et de voir si l’on ne peut rien connaître de certain touchant les (...)

  • MEDITATION QUATRIEME - Du vrai et du faux. - Mars 2005

    Je me suis tellement accoutumé ces jours passés à détacher mon esprit des sens, et j’ai si exactement remarqué qu’il y a fort peu de choses que l’on connaisse avec certitude touchant les choses corporelles, qu’il y en a beaucoup plus qui nous sont connues touchant l’esprit humain, et beaucoup plus encore de Dieu même, qu’il me sera maintenant aisé de détourner ma pensée de la considération des choses sensibles ou imaginables, pour la porter à celles qui, étant dégagées de toute matière, sont purement (...)

  • MEDITATION TROISIEME - De Dieu ; qu’il existe. - Mars 2005

    Je fermerai maintenant les yeux, je boucherai mes oreilles, je détournerai tous mes sens, j’effacerai même de ma pensée toutes les images des choses corporelles ou du moins, parce qu’à peine cela se peut-il faire, je les réputerai comme vaines et comme fausses ; et ainsi m’entretenant seulement moi-même, et considérant mon intérieur, je tâcherai de me rendre peu à peu plus connu et plus familier à moi-même. Je suis une chose qui pense, c’est-à-dire qui doute, qui affirme, qui nie, qui connaît peu de (...)

  • MÉDITATION SECONDE - De la nature de l’esprit humain ; et qu’il est plus aisé à connaître que le corps - Novembre 2003

    voir : MÉDITATION PREMIÈRE - Des choses que l’on peut révoquer en doute
    La Méditation que je fis hier m’a rempli l’esprit de tant de doutes, qu’il n’est plus désormais en ma puissance de les oublier. Et cependant je ne vois pas de quelle façon je les pourrai résoudre ; et comme si tout à coup j’étais tombé dans une eau très profonde, je suis tellement surpris, que je ne puis ni assurer mes pieds dans le fond, ni nager pour me soutenir au-dessus. Je m’efforcerai néanmoins, et suivrai derechef la même voie (...)

  • MÉDITATION PREMIÈRE - Des choses que l’on peut révoquer en doute - Novembre 2003

    voir : De la méthode, 2ème Partie
    Il y a déjà quelque temps que je me suis aperçu que, dès mes premières années, j’avais reçu quantité de fausses opinions pour véritables, et que ce que j’ai depuis fondé sur des principes si mal assurés, ne pouvait être que fort douteux et incertain ; de façon qu’il me fallait entreprendre sérieusement une fois en ma vie de me défaire de toutes les opinions que j’avais reçues jusques alors en ma créance, et commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir (...)