Accueil > Hyper-Spinoza > Hyper-Ethique de Spinoza > Quatrième Partie : "De la servitude humaine, ou de la force des affects" > EIV - Proposition 29

EIV - Proposition 29

16 juin 2004




Toute chose particulière dont la nature est entièrement différente de la notre ne peut ni favoriser ni empêcher notre puissance d’agir, et il est absolument impossible qu’une chose nous soit bonne ou mauvaise si elle n’a avec nous rien de commun.

Démonstration

La puissance d’exister et d’agir de toute chose particulière, et partant (en vertu du Coroll. de la Propos. 10, part. 2) celle de l’homme, ne peut être déterminée que par une autre chose particulière (en vertu de la Propos. 28, part. 1) dont la nature se comprenne par son rapport à ce même attribut auquel se rapporte la nature humaine (par la Propos. 6, part. 2). Par conséquent notre puissance d’agir, de quelque façon qu’on la conçoive, ne peut être déterminée et partant favorisée ou empêchée que par la puissance d’une autre chose particulière qui ait avec nous quelque point commun, et elle ne peut pas l’être par la puissance d’une chose dont la nature serait entièrement différente de la nôtre. Or, comme nous appelons bien ou mal ce qui est pour nous une cause de joie ou de tristesse (par la Propos. 8), c’est-à-dire (par le Scol. de la Propos. 11, part. 3), ce qui augmente ou diminue, favorise ou empêche notre puissance d’agir, il s’ensuit qu’une chose dont la nature est entièrement différente de la nôtre ne peut nous être ni bonne ni mauvaise. C. Q. F. D.


Dans la même rubrique

9 juin 2004

EIV - Proposition 21

EIII - Proposition 7 ; EIII - Définitions des affects - 01.
Nul ne peut désirer d’être heureux, de bien agir et de bien vivre, qui ne désire en même temps d’être, d’agir et de vivre, c’est-à-dire d’exister actuellement.
Démonstration
La (…)

9 juin 2004

EIV - Proposition 22

EIII - Proposition 7.
EIV - Définition 8.
On ne peut concevoir aucune vertu antérieure à celle qui vient d’être définie (savoir, l’effort de chacun pour se conserver soi-même).
Démonstration
L’effort d’un être pour se conserver, c’est (…)

9 juin 2004

EIV - Proposition 22 - corollaire

EIV - Proposition 21 ; EIV - Proposition 22.
EIV - Proposition 22
L’effort d’un être pour se conserver est le premier et unique fondement de la vertu. Car aucun autre principe n’est antérieur à celui-là (par la Propos. précéd.), et sans (…)

9 juin 2004

EIV - Proposition 23

EIII - Définition 1 ; EIII - Définition 2 ; EIII - Proposition 1.
EIV - Définition 8.
Quand l’homme est déterminé à faire quelque action parce qu’il a des idées inadéquates, on ne peut dire d’une manière absolue qu’il agisse par vertu. (…)

9 juin 2004

EIV - Proposition 24

EIII - Proposition 3.
EIV - Définition 8 ; EIV - Proposition 22 - corollaire.
Agir absolument par vertu, ce n’est autre chose que suivre la raison dans nos actions, dans notre vie, dans la conservation de notre être (trois choses qui n’en (…)

16 juin 2004

EIV - Proposition 25

EIII - Proposition 6 ; EIII - Proposition 7.
EIV - Proposition 22 - corollaire.
Personne ne s’efforce de conserver son être à cause d’une autre chose que soi-même.
Démonstration
L’effort par lequel chaque chose tend à persévérer dans (…)

16 juin 2004

EIV - Proposition 26

EII - Proposition 40 (et EII - Proposition 40 - scolie 2).
EIII - Proposition 6 ; EIII - Proposition 7 ; EIII - Proposition 9 - scolie.
EIV - Définition 1 ; EIV - Proposition 22 - corollaire ; EIV - Proposition 25.
Nous ne tendons par (…)

16 juin 2004

EIV - Proposition 27

EII - Proposition 40 - scolie 2 ; EII - Proposition 41 ; EII - Proposition 43 (et EII - Proposition 43 - scolie).
EIV - Proposition 26.
Rien ne nous est connu comme certainement bon ou mauvais que ce qui nous conduit à comprendre (…)

16 juin 2004

EIV - Proposition 28

EI - Définition 6 ; EI - Proposition 15.
EIII - Proposition 1 ; EIII - Proposition 3.
EIV - Définition 1 ; EIV - Proposition 23 ; EIV - Proposition 26 ; EIV - Proposition 27.
Le bien suprême de l’âme, c’est la connaissance de Dieu ; et (…)

16 juin 2004

EIV - Proposition 30

EIII - Proposition 4 ; EIII - Proposition 5 ; EIII - Proposition 11 - scolie.
EIV - Proposition 8.
Aucune chose ne peut nous être mauvaise par ce qu’elle a de commun avec notre nature ; mais en tant qu’elle nous est mauvaise, elle est (…)

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document