Das Unbehagen in der Kultur, Vienne, 1929
Traduit de l’Allemand par CH. et J. ODIER,
Revue française de psychanalyse en 1934. t. VII, n˚ 4, 1934 et t. XXXIV, n˚ 1, 1970.
(Les titres des chapitres, entre parenthèses, sont ajoutés ici pour faciliter la consultation.)
Lisez l’article de François Châtelet : "Une théorie de la civilisation", par François Châtelet.
Le texte :
Éléments d’analyse : à venir
Bibliographie :
Autour de Freud, Le malaise dans la culture
1) Norman O. Brown, Eros et Thanatos ou Life Against Death : The Psychoanalytic Meaning of History, New York, Vintage, 1961 ; trad. Fr. Éros et Thanatos - La psychanalyse appliquée à l’histoire, Denoël, 1972
2) Herbert Marcuse, Éros et civilisation - contribution à Freud, Minuit, 1963
3) Paul Ricoeur, De l’interprétation. Essai sur Freud, Seuil, 1965, Livre II, 2è partie, III. L’illusion, pp. (...)
VIII
A la fin d’une excursion pareille, l’auteur doit s’excuser de n’avoir pas été un guide plus habile, de n’avoir su éviter ni parcours arides ni détours difficiles. On peut, sans aucun doute, faire mieux. Aussi vais-je tenter après coup de compenser en partie ces imperfections.
Tout d’abord, je présume avoir donné aux lecteurs l’impression que mes dissertations sur le sentiment de culpabilité dépassent le cadre de cet essai, qu’elles tiennent trop de place, et repoussent à l’arrière-plan les autres (...)
VII
Pourquoi donc nos frères les animaux ne nous donnent-ils le spectacle d’aucune lutte civilisatrice semblable ? Hélas, nous n’en savons rien. Il est fort probable que certains d’entre eux, les abeilles, les fourmis, les termites, ont lutté des milliers de siècles pour aboutir à ces institutions gouvernementales, à cette répartition des fonctions, à cette limitation de la liberté individuelle que nous admirons aujourd’hui chez eux. Mais notre sentiment intime qu’en aucune de ces républiques (...)
VI
Aucun ouvrage ne m’a donné comme celui-ci l’impression aussi vive de dire ce que tout le monde sait, et d’user de papier et d’encre et, par suite, de mobiliser typographes et imprimeurs pour raconter des choses qui, à proprement parler, vont de soi. Aussi serais-je très heureux, et soulignerais-je volontiers le fait, s’il apparaissait que ces lignes dussent pourtant apporter quelque changement à la théorie psychanalytique des instincts en établissant l’existence d’un instinct agressif, spécial et (...)
V
La pratique de la psychanalyse nous a enseigné que ces privations sexuelles ne sont précisément pas supportées par les gens appelés névropathes. Ceux-ci se procurent dans leurs symptômes des satisfactions substitutives qui, ou bien les font souffrir par elles-mêmes, ou bien deviennent source de souffrance en leur préparant des difficultés avec le milieu ou la société. Ce dernier cas est facile à comprendre, alors que le premier nous propose une nouvelle énigme. Or la civilisation, en plus des (...)
IV
Voilà une bien lourde tâche, devant elle, avouons-le, nous perdons courage. Je me bornerai donc à exposer ici le peu que j’ai pu entrevoir.
Lorsqu’il eut découvert qu’au moyen du travail, il avait entre ses mains - au sens propre - l’amélioration de son sort terrestre, l’homme primitif ne put désormais rester indifférent au fait que l’un de ses semblables travaillât avec ou contre lui. Ce semblable prit à ses yeux la valeur d’un collaborateur, et il devenait avantageux de vivre avec lui. Auparavant (...)
III
Jusqu’ici, notre étude sur le bonheur ne nous a guère appris que ce que tout le monde savait déjà. Si nous voulons la compléter en recherchant maintenant pourquoi il est si difficile aux hommes de devenir heureux, notre chance de découvrir du nouveau ne semble pas beaucoup plus grande. Car nous avons déjà donné la réponse en signalant les trois sources d’où découle la souffrance humaine : la puissance écrasante de la nature, la caducité de notre propre corps, et l’insuffisance des mesures destinées à (...)
II
Dans mon livre L’avenir d’une illusion, il s’agissait pour moi beaucoup moins des sources les plus profondes du sentiment religieux, que de ce que conçoit l’homme ordinaire quand il parle de sa religion et de ce système de doctrines et de promesses prétendant, d’une part, éclairer toutes les énigmes de ce monde avec une plénitude enviable, et l’assurer d’autre part qu’une Providence pleine de sollicitude veille sur sa vie et, dans une existence future, s’appliquera à le dédommager des privations (...)
I
On ne peut se défendre de l’impression que les hommes se trompent généralement dans leurs évaluations. Tandis qu’ils s’efforcent d’acquérir à leur profit la jouissance, le succès ou la richesse, ou qu’ils les admirent chez autrui, ils sous-estiment en revanche les vraies valeurs de la vie. Mais sitôt qu’on porte un jugement d’un ordre aussi général, on s’expose au danger d’oublier la grande diversité que présentent les êtres et les âmes. Une époque peut ne pas se refuser à honorer de grands hommes, bien (...)
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