Philosophie magazine : Comment s’est fait le choix de la philosophie ?
Jacques Rancière : C’est un choix assez tordu. J’ai d’abord identifié les problèmes philosophiques à travers la littérature. Quand j’avais 16 ans, je la rencontrais dans les débats sur la liberté des romans et des pièces de Jean-Paul Sartre, puis je suis tombé à la radio sur le cours de Jean Wahl dans lequel celui-ci élargissait la philosophie par le recours aux poètes, c’est-à-dire alors à Rainer Maria Rilke et à sa (…)
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Pourquoi ce voyage au bout de la nuit ? - Entretien
7 juillet 2007, par Rancière, Jacques -
"La poétique du savoir", par Jacques Rancière
27 juin 2007, par Rancière, JacquesCe texte a été écrit à partir d’un entretien réalisé à l’occasion de la publication du livre de Jacques Rancière, Les noms de l’histoire, 1992. La main de singe, n°11-12, 1994.
Ce terme est d’abord un refus de certaines notions. J’ai parlé de poétique, non de méthodologie ou d’épistémologie. C’est que ces termes, pour moi, opèrent une dénégation à l’égard des formes réelles de la constitution d’un savoir. Le choix du terme de poétique a plusieurs raisons :
- L’histoire produit du sens (…) -
Autre entretien avec Jacques Rancière
18 avril 2004, par Rancière, JacquesDans cet entretien, Rancière parle de transversalité dans l’éducation, de la philosophie en France et en Allemagne, prend position à propos du livre Empire de Negri et Guattari, parle de peuple et de multitudes, d’émancipation et d’égalité.
Question : pour commencer je voudrais vous poser la question : comment peut-on penser la transversalité dans l’éducation ? Est-ce qu’on peut dire que « les matérialités qui tombent les unes sur les autres », pour reprendre les mots de votre (…) -
La pensée d’ailleurs
15 février 2004, par Rancière, JacquesLe texte qui suit fut écrit en 1978 à la demande de la revue Critique qui voulait opposer la diversité du travail philosophique effectif aux parades médiatiques des "nouveaux philosophes". En expliquant le sens de mon immersion dans l’univers "empirique" de l’archive ouvrière, mon texte répondait aussi à un autre souci suscité par l’actualité intellectuelle d’alors. Dans le succès médiatique de l’histoire des mentalités et dans les appels d’offre gouvernementaux suscitant des savoirs neufs (…)