Jacques Rancière, Le spectateur émancipé, La fabrique, nov 2008.
De Flaubert à Houellebecq, le philosophe explore ici les rapports entre politique et littérature depuis le XIXe siècle.
Votre nouveau livre, « Politique de la littérature », commence par une sévère explication avec Sartre, et avec toute la critique « progressiste » du xxe siècle. Contrairement à ce que celle-ci avance, l’oeuvre de Flaubert ne participe pas selon vous d’un repli aristocratique...Au contraire, « l’absolutisation du style » procède directement de l’ère démocratique. Que voulez-vous dire ? (...)
Politique de la littérature Entretien avec Jacques Rancière _ Propos recueillis par Alice Béja 13 mars 2007
Au début du recueil, et dans d’autres textes, vous rapprochez politique et littérature par le fait qu’elles constituent toutes deux un nouveau partage du sensible. Peut-on considérer que d’autres arts, par exemple les arts visuels, opèrent également ce partage, ou cette caractéristique est-elle spécifique à la littérature en tant qu’art du langage ?
Ce qui constitue un nouveau partage du (...)
Un recueil esthétique de Jacques Rancière où Borges croise Tolstoï. Pour un art poétique qui soit aussi politique. Jacques Rancière, Politique de la littérature, Galilée, 234 pp., 28,50€
Politique de la littérature est un recueil d’essais où il s’agit, à nouveau, de sauver la démocratie (cf. le récent la Haine de la démocratie, du même auteur) et une certaine modernité (Mallarmé, Flaubert), contre les rappels à l’ordre de plus en plus pressants. S’inspirant d’une tradition qui irait d’Aristote à Deleuze, (...)
Il y a deux façons antagonistes d’envisager philosophiquement la littérature. Soit comme une parole qui transcende les conditions matérielles de son énonciation et se propose, en dernière analyse, comme la voix même de l’Etre : c’est l’option métaphysique, celle qu’a illustrée Heidegger. Soit, au contraire, insistant sur l’ancrage nécessaire de la littérature dans l’existence concrète, on la saisit comme l’expression historiquement située d’un rapport singulier au langage et au monde : celui d’un écrivain, (...)
LE MONDE DES LIVRES | 15.03.
Si la littérature a à voir avec la politique, insistez-vous, ce n’est pas qu’elle engage l’écriture sur la voie d’une prise de parti explicite dans les luttes du temps. C’est d’abord parce qu’elle bouleverse ce que vous nommez le ’partage du sensible’. Qu’est-ce à dire ?
Le partage du sensible, c’est la configuration de ce qui est donné, de ce qu’on peut ressentir, des noms et des modes de signification qu’on peut donner aux choses, de la manière dont un espace est peuplé, des (...)
Politique de la littérature, de Jacques Rancière. Éditions Galilée. 232 pages 28,50 euros
Et si à toujours poser la question des « rapports entre » la politique et la littérature on passait à côté du sujet ? Si la littérature, en tant que telle faisait de la politique ? C’est pour donner sens à ces interrogations que Jacques Rancière, dans son nouvel essai, revient sur une problématique abordée dans la Parole muette et la Politique des poètes. En déplaçant la question de la manière dont les écrivains (...)
Entretien avec Jacques Rancière. Paru dans CinémAction, « Où en est le God-Art ? », n° 109, 2003, pp. 106-112.
En cette année, avec Eloge de l’amour, c’est la première fois que Jean-Luc Godard est en compétition à Cannes. Pensez-vous qu’il s’agit là d’une consécration ou d’une condamnation ?
C’est sans doute une consécration dans la pensée de ceux qui l’ont fait venir. Mais elle prend plutôt la forme de la muséification. Il y a cette année à Cannes beaucoup d’auteurs convoqués comme membres du Panthéon (...)
Je voudrais apporter quelques éléments de réflexion sur un phénomène qui marque fortement aujourd’hui la conception de la politique et la réflexion esthétique .En parlant à ce propos de tournant éthique , je dois préciser le sens de ce mot . L’éthique est un mot à la mode . Mais on le prend volontiers pour une traduction plus euphonique de la vieille morale . On voit l’éthique comme une instance générale de normativité à la lumière de laquelle on jugerait la validité des pratiques et discours des (...)
Un essai pose à nouveaux frais la question de la fonction de la parole : Politique de la littérature, de Jacques Rancière (Éditions Galilée. 232 pages ; 28,50 euros).
L’Humanité, 2/04/07
Et si à toujours poser la question des « rapports entre » la politique et la littérature on passait à côté du sujet ? Si la littérature, en tant que telle faisait de la politique ? C’est pour donner sens à ces interrogations que Jacques Rancière, dans son nouvel essai, revient sur une problématique abordée dans la Parole (...)
Entretien avec Jacques Rancière.
Alice, n°2 (été 1999))
Cet entretien est à l’origine du livre Le partage du sensible, La fabrique éditions, 2000.
ALICE Dans La Mésentente, vous cherchez à définir la politique au plus loin de la tradition philosophique. Vous mettez notamment au jour ce que vous appelez la « part des sans-part », qui met en crise la classique répartition des places et des fonctions dans une communauté. C’est ce qui vous conduit à appréhender la politique à partir de la notion de « (...)
Entretien avec Jacques Rancière réalisé par Patrice Brouin, Elie During et Dork Zabunyan. Paru dans la revue Critique n°692-693 (Janvier-Février 2005).
Pensez-vous proposer une philosophie du cinéma ?
J.R. - Non, je ne définirais certainement pas mon travail comme une philosophie du cinéma. D’une manière générale je ne pense pas que la philosophie soit une philosophie de quelque chose. La philosophie est toujours un discours entre quelque chose et quelque chose, y compris lorsqu’elle parle d’une (...)
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