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Exil est tiré du documentaire Retour vers le futur, réalisé par Maurizio Lazzarato et Raffaele Ventura, produit par l’Yeux ouverts (BP624, 92006 Nanterre Cedex).Ce texte est d’abord paru aux Ed. Mille et une nuits, 1998. (Traduction de l’italien par Anne Querrien, et François Rosso). Source : Multitudes Web

Articles

  • Exil - Lettre-Préface - Février 2004

    Chers amis,
    Vous trouverez ici publiés les extraits d’une conversation que j’eus avec certains amis, sollicité que j’étais par leurs questions, la semaine qui précéda mon retour en Italie : j’avais en effet décidé d’y rentrer, après quatorze ans d’exil en France, et de me rendre à la justice de mon pays, c’est-à-dire à la prison. Cette conversation fut enregistrée entre le 25 et le 30 juin 1997, dans mon appartement parisien, en plein milieu du déménagement. Il s’agit donc d’un dialogue avec des proches qui (...)

  • La prison et la vie - Mai 2004

    Je ne suis pas masochiste et je ne prétends pas devoir passer à travers la privation pour arriver à construire quelque chose. En réalité, je ne pense pas qu’il y ait une différence si essentielle entre la prison et le reste de la vie. La vie est une prison quand on ne la construit pas, et quand le temps de la vie n’est pas appréhendé librement. On peut aussi bien être libre en prison qu’en dehors de la prison. La prison n’est pas un manque de liberté, tout comme la vie n’est pas la liberté - tout au (...)

  • La solitude - Mai 2004

    Je ne sais pas vraiment. Il est clair qu’il est difficile de définir la solitude. Pour moi, la solitude c’est l’impuissance, c’est comme ça qu’on peut la définir. Il arrive qu’on ait épuisé un certain type de recherche, un certain type de travail, et on se retrouve seul. Par exemple, il y a eu un moment, en France, au tout début, quand je suis arrivé, où j’étais,« seul », comme tu le dis - pas simplement d’un point de vue théorique, mais aussi d’un point de vue pratique, matériel. Et cela m’a évidemment (...)

  • Le "choix" de la prison - Mai 2004

    C’est une « ligne de fuite », comme le dit Deleuze. Il y a des moments où, face à une réalité qui s’aplatit, face à un monde qui devient toujours plus plat, on pense qu’il est possible - et même qu’il est nécessaire - de formuler une hypothèse politique : on le pense de tous les points de vue, aussi bien du point de vue politique que du point de vue affectif. Cette hypothèse peut partir de n’importe où, de la prison comme du territoire ou encore peut-être de certaines structures administratives. (...)