Accueil > Les auteurs et les textes > Deleuze > Eléments d’un petit vocabulaire deleuzien > Machines désirantes

Machines désirantes

23 février 2004
  • « La machine (désirante), qui fonctionne en nous, est un mode de description du dynamisme de la subjectivité qui anime le corps sans organes avant et en dessous de toutes distinctions et déterminations. » (Bernard Andrieu, « Machine désirante », in Le vocabulaire de Gilles Deleuze (sous la dir. Robert Sasso et Arnaud Villani), Les Cahiers de Noesis n° 3, Printemps 2003, p. 241.)
  • « Une machine désirante se définit d’abord par un couplage ou un système « coupure-flux » dont les termes, déterminés dans le couplage, sont des « objets partiels » (dans un sens qui n’est plus celui de Melanie Klein, c’est-à-dire qui ne renvoie plus à l’intégrité antérieure d’un tout) : de ce point de vue, elle se compose déjà de machines, à l’infini. (…) En second lieu, les coupures de flux s’inscrivent, s’enregistrent ou se distribuent selon la loi de la synthèse disjonctive sur un corps plein sans organes (L’Anti-Œdipe, pp. 15-22). Enfin, un sujet qui en aucun cas ne préexiste à la machine, mais y est produit comme un « reste » ou un « résidu », circule à travers les disjonctions et les consomme comme autant d’états de lui- même (L’Anti-Œdipe, pp. 22-29, et pour une récapitulation des trois aspects : pp. 43-50). » (François Zourabichvili, Le vocabulaire de Deleuze, Ed. Ellipses, 2003, p. 49.)
  • « La proposition célèbre, « le désir est machine » (L’Anti-Œdipe, p. 34), revêt une double portée polémique :

1) elle récuse l’idée psychanalytique selon laquelle le rêve serait la « voie royale » vers l’inconscient ;

2) elle concurrence plus qu’elle ne rejoint le marxisme, en soulevant à son tour le problème de la production de l’existence et en posant que « le désir fait partie de l’infrastructure » (L’Anti-Œdipe, p. 124 - le modèle de l’inconscient-usine se substitue à celui de l’inconscient-théâtre). » (François Zourabichvili, Le vocabulaire de Deleuze, Ed. Ellipses, 2003, p. 50.)

Dans la même rubrique

23 février 2004

Univocité de l’être

« L’univocité est la synthèse immédiate du multiple : l’un ne se dit plus que du multiple, au lieu que ce dernier se subordonne à l’un comme au genre supérieur et commun capable de l’englober. C’est dire que l’un n’est plus que le différenciant (…)

23 février 2004

Vie

« Toute vie est bien entendu un processus de démolition. » (Gilles Deleuze, Logique du sens, Ed. Minuit, 1969, p. 130).

23 février 2004

Vitalisme

« Il y a un lien profond entre les signes, l’événement, la vie, le vitalisme. (…) Ce sont les organismes qui meurent, pas la vie. (…) Tout ce que j’ai écrit était vitaliste, du moins je l’espère, et constituait une théorie des signes et de (…)

23 février 2004

Virtuel (et Actuel)

« Le virtuel ne s’oppose pas au réel, mais seulement à l’actuel. Le virtuel possède une pleine réalité, en tant que virtuel… Le virtuel doit même être défini comme une stricte partie de l’objet réel (…). » (Gilles Deleuze, Différence et (…)

23 février 2004

Vitesse(s) (Les trois _ )

« [Le concept de vitesse est] présent à trois niveaux. Vitesse, d’abord, des intensités dans le chaos, c’est-à-dire dans le désordre premier de l’Être. Le chaos n’est pas une nuit indifférenciée, c’est une infinité où les différences, (…)

23 février 2004

Zone d’indiscernabilité

[Ces zones d’indiscernabilité vont s’affirmer comme indissolublement liées à l’activité de l’art :] « Seule la vie crée de telles zones où tourbillonnent les vivants, et seul l’art peut y atteindre et y pénétrer dans son entreprise de (…)

23 février 2004

Aiôn (et Chronos)

« La réflexion de Gilles Deleuze sur le temps (…) [constitue une] tentative d’échapper à l’historicisme, et au mono-chrono-logisme qu’il implique (…). Deleuze, comme Nietzsche, est à la recherche d’une forme d’intemporel qui ne serait ni (…)

23 février 2004

Affect

« 1) L’affect est puissance d’affirmation : à l’opposé des propositions de la psychanalyse ou de certaines approches philosophiques telles que celles de Lyotard, ou d’Agamben, l’affect n’est pas rapporté à un trauma, ni à une expérience (…)

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document