existence

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10 août 2003

Qu’est-ce donc que la liberté ? Naître, c’est à la fois naître du monde et naître au monde.

Qu’on n’ait pas choisi de naître peut-il être considéré comme une excuse ?
Qu’est-ce donc que la liberté ? Naître, c’est à la fois naître du monde et naître au monde. Le monde est déjà constitué, mais aussi jamais complètement constitué. Sous le premier rapport, nous sommes sollicités, sous le second nous sommes ouverts à une infinité de possibles. Mais cette analyse est encore abstraite, car nous existons sous les deux rapports à la fois. Il n’y a donc jamais déterminisme et jamais choix (…)

10 août 2003

L’existence précède l’essence.

Qu’on n’ait pas choisi de naître peut-il être considéré comme une excuse ?
Comparez ce texte de Sartre avec celui-ci, de Schopenhauer : Toute existence présuppose une essence
L’existence précède l’essence (…). Que faut-il entendre par là ? Lorsqu’on considère un objet fabriqué, comme par exemple un livre ou un coupe-papier, cet objet a été fabriqué par un artisan qui s’est inspiré d’un concept ; il s’est référé au concept de coupe-papier, et également à une technique de production (…)

28 septembre 2003

Être n’est pas un prédicat réel

Être n’est évidemment pas un prédicat réel, c’est-à-dire un concept de quelque chose qui puisse s’ajouter au concept d’une chose. C’est simplement la position d’une chose ou de certaines déterminations en soi. Dans l’usage logique, ce n’est que la copule d’un jugement. Cette proposition : Dieu est tout-puissant, renferme deux concepts qui ont leurs objets : Dieu et toute-puissance ; le petit mot est n’est pas du tout encore par lui-même un prédicat, c’est seulement ce qui met le prédicat en (…)

10 août 2003

Je n’ai pas choisi de naître, et, une fois que je suis né, le temps fuse à travers moi, quoi que je fasse .

Qu’on n’ait pas choisi de naître peut-il être considéré comme une excuse ?
Rien n’est faux de ce qu’on dit du sujet : il est vrai que le sujet comme présence absolue à soi est rigoureusement indéclinable, et que rien ne saurait lui advenir dont il ne porte en lui-même l’esquisse ; il est vrai aussi qu’il se donne des emblèmes de lui-même dans la succession et dans la multiplicité, et que ces emblèmes sont lui, puisque sans eux il serait comme un cri inarticulé et ne parviendrait pas même (…)