Accueil > Hyper-Spinoza > Hyper-Ethique de Spinoza > Deuxième Partie : "De la Nature et de l’Origine de l’Âme" > EII - Proposition 49

EII - Proposition 49

29 avril 2004




Il n’y a dans l’âme aucune autre volitions, c’est-à-dire aucune autre affirmation ou négation, que celle que l’idée, en tant qu’idée, enveloppe.

Démonstration

Il n’y a dans l’âme (par la Propos. précéd.) aucune faculté absolue de vouloir ou de ne pas vouloir, mais seulement des volitions particulières, comme telle ou telle affirmation, telle ou telle négation. Supposons donc une certaine volition particulière, par exemple, ce mode de la pensée par lequel l’âme affirme que les trois angles d’un triangle sont égaux à deux droits. Cette affirmation enveloppe le concept ou l’idée du triangle, c’est-à-dire ne peut être conçue sans l’idée du triangle ; car c’est même chose de dire : A doit envelopper B, ou bien : A ne peut pas être conçu sans B. Maintenant (d’après l’Axiome 3) cette affirmation ne peut exister sans l’idée du triangle. Elle ne peut donc ni être conçue, ni exister sans cette idée. De même, l’idée du triangle doit envelopper cette même affirmation, que les trois angles du triangle sont égaux à deux droits ; de sorte que, réciproquement, elle ne peut ni exister, ni être conçue sans elle : par conséquent (en vertu de la Déf. 2) cette affirmation se rapporte à l’essence de l’idée du triangle, et n’est absolument rien autre chose. Or, ce que nous disons de cette volition (que nous avons prise comme toute autre), il faut le dire aussi de toute volition quelconque, savoir qu’elle n’est rien de distinct de l’idée. C. Q. F. D.


Dans la même rubrique

27 avril 2004

EII - Proposition 44 - corollaire 1

EII - Proposition 44
Il suit de là que c’est la seule imagination qui nous fait percevoir les choses comme contingentes, au regard du passé comme au regard de l’avenir.
EII - Proposition 44 - corollaire 1 - scolie

27 avril 2004

EII - Proposition 44 - corollaire 1 - scolie

EII - Proposition 17 (et EII - Proposition 17 - corollaire) ; EII - Proposition 18.
Comment en est-il ainsi ? C’est ce que je vais expliquer en peu de mots. Nous avons vu plus haut (Propos. 17, et son Corollaire) que l’âme imagine toujours (…)

27 avril 2004

EII - Proposition 44 - corollaire 2

EI - Axiome 6 ; EI - Proposition 16.
EII - Proposition 37 ; EII - Proposition 38 ; EII - Proposition 41 ; EII - Proposition 44.
Il est de la nature de la raison de percevoir les choses sous la forme de l’éternité.
Démonstration
En (…)

28 avril 2004

EII - Proposition 45

EI - Définition 6 ; EI - Axiome 4 ; EI - Proposition 15.
EII - Proposition 6 ; EII - Proposition 8 - corollaire.
Toute idée d’un corps ou d’une chose particulière quelconque existant en acte enveloppe nécessairement l’essence éternelle et (…)

29 avril 2004

EII - Proposition 45 - scolie

EI - Proposition 16 ; EI - Proposition 24 - corollaire.
Je n’entends pas ici par existence la durée, c’est-à-dire l’existence conçue d’une manière abstraite, comme une forme de la quantité. Je parle de la nature même de l’existence qu’on (…)

29 avril 2004

EII - Proposition 46

EII - Proposition 38 ; EII - Proposition 45.
La connaissance de l’essence éternelle et infinie de Dieu que toute idée enveloppe est adéquate et parfaite.
Démonstration
La démonstration de la précédente proposition est générale ; et soit (…)

29 avril 2004

EII - Proposition 47

EII - Proposition 16 - corollaire 1 ; EII - Proposition 17 ; EII - Proposition 19 ; EII - Proposition 22 ; EII - Proposition 23 ; EII - Proposition 45 ; EII - Proposition 46.
L’âme humaine a une connaissance adéquate de l’infinie et (…)

29 avril 2004

EII - Proporition 47 - scolie

EII - Proposition 40 - scolie 2.
Nous voyons par là que l’essence infinie de Dieu et son éternité sont choses connues de tous les hommes. Or, comme toutes choses sont en Dieu et se conçoivent par Dieu, il s’ensuit que nous pouvons de cette (…)

29 avril 2004

EII - Proposition 48

EI - Proposition 17 - corollaire 2 ; EI - Proposition 28.
EII - Proposition 11.
Il n’y a point dans l’âme de volonté absolue ou libre ; mais l’âme est déterminée à vouloir ceci ou cela par une cause, qui elle-même est déterminée par une (…)

29 avril 2004

EII - Proposition 48 - scolie

EI - Appendice.
EII - Définition 3.
On démontrerait de la même manière qu’il n’y a dans l’âme humaine aucune faculté absolue de comprendre, de désirer, d’aimer, etc. D’où il suit que ces facultés et toutes celles du même genre, ou bien, (…)

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document