Flux/coupures
« « Le réel flue » (L’Anti-Œdipe, 1972, p. 43). Le mot flux est pris au sens général de « processus » (L’Ile déserte et autres textes, 2002, p. 305). (…) Un flux est susceptible d’être coupé : c’est la fonction de toute « machine », qui est « système de coupures » (L’Anti-Œdipe, p. 43). Trois modes de coupures doivent être distingués, le dernier concernant spécifiquement les « machines désirantes » : 1) les « coupures-prélèvements », quand la machine tranche « un flux matériel supposé idéalement continu (hylè) » (ibid., p.43-44) ; 2) les « coupures-détachements » [ou « schizes » soit des segments détachés d’une chaîne de flux codés], quand la machine enregistre les fragments de code qui étaient associés aux prélèvements, à l’intérieur d’une chaîne signifiante, et les transmet à d’autres compositions, tels des « stocks mobiles » (ibid., p. 47) ; 3) enfin, dans le cas de la machine désirante, « la coupure-reste ou résidu, qui produit un sujet à côté de la machine, pièce adjacente à la machine » (ibid., p. 48). » (Robert Sasso et Arnaud Villani, Le vocabulaire de Gilles Deleuze, Les Cahiers de Noesis n° 3, Printemps 2003, p. 351.)