Sujet 1

Peut-on désirer sans souffrir ?

Sujet 2

Est-l plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ?

Sujet 3

Expliquez le texte suivant :

Je regarde comme [...] détestable cette maxime, qu’en matière de
gouvernement la majorité d’un peuple a le droit de tout faire, et
pourtant je place dans les volontés de la majorité l’origine de tous les
pouvoirs. Suis-je en contradiction avec moi-même ?
Il existe une loi générale qui a été faite ou du moins adoptée, non pas
seulement par la majorité de tel ou tel peuple, mais par la majorité de
tous les hommes. Cette loi, c’est la justice.
La justice forme donc la borne du droit de chaque peuple.
Une nation est comme un jury chargé de représenter la société
universelle et d’appliquer la justice, qui est sa loi. Le jury, qui
représente la société, doit-il avoir plus de puissance que la société
elle-même dont il applique les lois ?
Quand donc je refuse d’obéir à une loi injuste, je ne dénie point à la
majorité le droit de commander ; j’en appelle seulement de la
souveraineté du peuple à la souveraineté du genre humain. [...]
Qu’est-ce donc qu’une majorité prise collectivement, sinon un individu
qui a des opinions et le plus souvent des intérêts contraires à un autre
individu qu’on nomme la minorité ? Or, si vous admettez qu’un homme
revêtu de la toute-puissance peut en abuser contre ses adversaires,
pourquoi n’admettez-vous pas la même chose pour une majorité ? Les
hommes, en se réunissant, ont-ils changé de caractère ? Sont-ils devenus
plus patients dans les obstacles en devenant plus forts ? Pour moi, je
ne saurais le croire ; et le pouvoir de tout faire, que je refuse à un
seul de mes semblables, je ne l’accorderai jamais à plusieurs.

Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique

La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.