III, art. 210. De l’Allégresse
Enfin, ce que je nomme allégresse est une espèce de joie en laquelle il y a cela de particulier, que sa douceur est augmentée par la souvenance des maux qu’on a soufferts et desquels on se sent allégé en même façon que si on se sentait déchargé de quelque pesant fardeau qu’on eût longtemps porté sur ses épaules. Et je ne vois rien de fort remarquable en ces trois passions ; aussi ne les ai-je mises ici que pour suivre l’ordre du dénombrement que j’ai fait ci-dessus ; mais il me semble que ce dénombrement a été utile pour faire voir que nous n’en omettions aucune qui fût digne de quelque particulière considération.