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I, §39 : Que la liberté de notre volonté se connaît sans preuve, par la seule expérience que nous en avons.
Au reste, il est si évident que nous avons une volonté libre, qui peut donner son consentement ou ne le pas donner, quand bon lui semble, que cela peut être compté pour une de nos plus communes notions. Nous en avons eu ci-devant une preuve bien (…)
I, §38 : que nos erreurs sont des défauts de notre façon d’agir, mais non point de notre nature ; et que les fautes des sujets peuvent souvent être attribuées aux autres maîtres, mais non point à Dieu.
Il est bien vrai que, toutes les fois que nous faillons, il y a du défaut en notre façon d’agir ou en l’usage de notre liberté ; mais il n’y a point pour cela de défaut en notre nature, à cause qu’elle est toujours la même, quoique nos jugements (…)
I, §6 : Que nous avons un libre arbitre qui fait que nous pouvons nous abstenir de croire les choses douteuses, et ainsi nous empêcher d’être trompés.
Mais quand celui qui nous a réés serait tout puissant, et quand même il prendrait plaisir à nous tromper, nous ne laissons pas d’éprouver en nous une liberté qui est telle que, toutes les fois qu’il nous plaît, nous pouvons nous abstenir de (…)
I, §37 : Que la principale perfection de l’homme est d’avoir un libre arbitre, et que c’est ce qui le rend digne de louanges ou de blâmes.
Voyez par EC le commentaire de ce texte : La principale perfection de l’homme est d’avoir un libre arbitre, ce qui le rend libre de louange ou de blâme..
La volonté étant, de sa nature, très étendue, ce nous est un avantage très grand de (…)