Sujet larvaire
« « La vérité (...) de l’embryologie, c’est qu’il y a des mouvements que seul l’embryon peut supporter : ici, pas d’autre sujet que larvaire » (Gilles Deleuze, « La méthode de dramatisation », Bulletin de la Société française de philosophie, 61ème année, n° 3, 1967, repris dans L’Ile déserte et autres textes, Ed. Minuit, 2002, p. 136). De même, seules des « ébauches » de sujets, des sujets « non encore qualifiés, ni composés, plutôt patients qu’agents », sont capables d’affronter tous les « dynamismes spatio-temporels » et de supporter les « différences d’intensités » qui leur sont liés : « un adulte y périrait » (ibid.). (…) Ce n’est pas « un sujet formé, qualifié et composé comme celui du cogito » qui est susceptible d’affronter, dans le système philosophique, les « mouvements terribles » de la pensée (ibid.). » (Robert Sasso et Arnaud Villani, Le vocabulaire de Gilles Deleuze, Les Cahiers de Noesis n° 3, Printemps 2003, p. 359.)