EII - Proposition 49 - scolie

29 avril 2004




Par la proposition qu’on vient de lire, nous avons renversé l’explication que l’on donne communément de la cause de l’erreur. Nous avons montré plus haut que l’erreur consiste uniquement dans la privation de connaissance qu’enveloppent les idées mutilées et confuses. C’est pourquoi une idée fausse en tant que fausse n’enveloppe pas la certitude. Aussi, quand nous disons qu’un homme acquiesce à l’erreur ou qu’il y croit sans mélange de doute, nous ne disons pas pour cela qu’il est certain, mais seulement qu’il acquiesce à l’erreur ou qu’il n’en doute pas, aucune cause ne jetant son imagination dans l’incertitude. Du reste on peut sur ce point consulter le Scol. de la Propos. 44. Ainsi donc, nous ne dirons jamais d’un homme qu’il est certain, si grande que puisse être son erreur ; nous entendons en effet, par certitude, quelque chose de positif (voyez la Propos. 43, et son Scol.) et non une simple privation de doute ; or l’erreur, c’est pour nous la privation de certitude. Mais nous devons encore, pour que l’explication de la proposition précédente soit plus complète, ajouter ici quelques remarques. Nous devons aussi répondre aux objections qu’on peut élever contre notre doctrine. Enfin, pour écarter tout scrupule, il ne sera pas hors de propos de faire connaître quelques-unes des suites utiles que cette doctrine doit avoir ; je dis quelques-unes, car le plus grand nombre se comprendra beaucoup mieux par ce que nous dirons dans la 5e partie.

En commençant mon premier point, j’avertis le lecteur de distinguer soigneusement entre une idée ou un concept de l’âme et les images des choses, telles que les forme notre imagination. Il est nécessaire en outre de faire distinction entre les idées et les mots par lesquels nous exprimons les réalités. Car les images, les mots et les idées, voilà trois choses que plusieurs confondent totalement, ou qu’ils ne distinguent pas avec assez de soin ou du moins assez de précaution, et c’est pour cela qu’ils ont complètement ignoré cette théorie de la volonté, si nécessaire à connaître pourtant, soit pour la vérité de la spéculation, soit pour la sagesse de la pratique. Lorsqu’en effet on pense que les idées consistent en images formées dans notre âme par la rencontre des objets corporels, toutes les idées de ces choses dont il est impossible de se représenter une image ne paraissent plus de véritables idées, mais de pures fictions, ouvrage de notre libre volonté. On ne considère ces idées que comme des figures muettes tracées sur un tableau, et la préoccupation produite par ce préjugé empêche de voir que toute idée, en tant qu’idée, enveloppe l’affirmation ou la négation.

De plus ceux qui confondent les mots avec l’idée, ou avec l’affirmation que l’idée enveloppe, croient qu’ils peuvent opposer leur volonté à leur pensées, quand ils n’opposent à leur pensée que des affirmations ou des négations purement verbales.

On se dépouillera aisément de ces préjugés si l’on fait attention à la nature de la pensée qui n’enveloppe nullement le concept de l’étendue ; et alors on comprendra clairement qu’une idée (en tant qu’elle est un mode de la pensée) ne consiste ni dans l’image d’une chose, ni dans des mots. Car ce qui constitue l’essence des mots et des images, ce sont des mouvements corporels, qui n’enveloppent nullement le concept de la pensée.

Mais ces quelques observations peuvent suffire sur ces objets, et je passe aux objections que j’ai annoncées : la première vient de ce qu’on tient pour constant que la volonté s’étend plus loin que l’entendement, et que c’est pour cette raison qu’elle ne s’accorde pas avec lui. Et ce qui fait penser que la volonté s’étend plus loin que l’entendement, c’est qu’on est assuré, dit-on, par l’observation de soi-même, que l’homme n’a pas besoin, pour porter des jugements sur une infinité de choses qu’il ne perçoit pas, d’une puissance de juger, c’est-à-dire d’affirmer ou de nier, plus grande que celle qu’il possède actuellement, au lieu qu’il lui faudrait une plus grande puissance de percevoir. La volonté est donc distinguée de l’entendement, parce que celui-ci est fini, celle-là, au contraire, infinie. On peut nous objecter, en second lieu, que s’il est une chose que l’expérience semble nous enseigner clairement, c’est que nous pouvons suspendre notre jugement, et ne point adhérer aux choses que nous percevons ; aussi on ne dira jamais qu’une personne se trompe en tant qu’elle perçoit un certain objet, mais en tant seulement qu’elle y donne son assentiment ou l’y refuse. Par exemple, celui qui se représente un cheval ailé ne prétend pas pour cela qu’un cheval ailé existe réellement ; en d’autres termes, il ne se trompe que si, au moment qu’il se représente un cheval ailé, il lui attribue la réalité. Il paraît donc que rien au monde ne résulte plus clairement de l’expérience que la liberté de notre volonté, c’est-à-dire de notre faculté de juger, laquelle est conséquemment différente de la faculté de concevoir. La troisième objection qu’on nous peut faire, c’est qu’une affirmation ne paraît pas contenir plus de réalité qu’une autre affirmation quelconque ; en d’autres termes, il ne semble pas que nous ayons besoin d’un pouvoir plus grand pour assurer qu’un chose vraie est vraie, que pour affirmer la vérité d’une chose fausse ; tandis qu’au contraire nous comprenons qu’une idée a plus de réalité ou de perfection qu’une autre idée ; à mesure en effet que les objets sont plus relevés, leurs idées sont plus parfaites ; d’où résulte encore une différence entre l’entendement et la volonté. On nous demandera enfin, et c’est à la fois une question et une objection, ce qui arrivera, supposé que l’homme n’agisse point en vertu de la liberté et de sa volonté, dans le cas de l’équilibre absolu de l’âne de Buridan ? Périra-t-il de faim et de soif ? Si nous l’accordons, on nous dira que l’être dont nous parlons n’est point un homme, mais un âne, ou la statue d’un homme ; si nous le nions, voilà l’homme qui se détermine soi-même et a par conséquent le pouvoir de se mettre en mouvement et de faire ce qui lui plaît.
On pourrait nous adresser d’autres objections encore ; mais n’étant point tenu de débattre ici tous les songes que chacun peut faire sur ce sujet, je me bornerai à répondre aux quatre difficultés qui précèdent, et cela le plus brièvement possible. A la première objection, je réponds que j’accorde volontiers que la volonté s’étend plus loin que l’entendement, si par entendement l’on veut parler seulement des idées claires et distinctes ; mais je nie que notre volonté soit plus étendue que nos perceptions ou notre faculté de concevoir, et je ne vois point du tout pourquoi l’on dirait de la faculté de concevoir qu’elle est infinie plutôt qu’on ne le dit de la faculté de sentir ; de même en effet que nous pouvons, avec la même faculté de vouloir, affirmer une infinité de choses (l’une après l’autre, bien entendu, car nous pouvons en affirmer à la fois un nombre infini), ainsi, avec la même faculté de sentir, nous pouvons sentir ou percevoir une infinité de corps (bien entendu toujours, l’un après l’autre). Que si l’on soutient qu’il y a une infinité de choses que nous ne pouvons percevoir, je dirai à mon tour que nous ne pouvons atteindre ces mêmes choses par aucune pensée, et conséquemment par aucun acte de volonté. Mais, dit-on, si Dieu voulait faire que nous en eussions la perception, il devrait nous donner une plus grande faculté de percevoir, et non pas une plus grande faculté de vouloir que celle qu’il nous a donnée. Cela revient à dire que si Dieu voulait nous faire connaître une infinité d’êtres que nous ne connaissons pas actuellement, il serait nécessaire qu’il nous donnât un entendement plus grand, mais non pas une idée de l’être plus générale, pour embrasser cette infinité d’êtres ; car nous avons montré que la volonté est un être universel ou une idée par laquelle nous expliquons toutes les volitions particulières, c’est-à-dire ce qui leur est commun. Or, nos contradicteurs se persuadant que cette idée universelle, commune à toutes les volitions, est une faculté, il n’est point surprenant qu’ils soutiennent que cette faculté s’étend à l’infini au delà des limites de l’entendement, puisque l’universel se dit également d’un seul individu, de plusieurs, d’une infinité.

Ma réponse à la seconde objection, c’est que je nie que nous ayons le libre pouvoir de suspendre notre jugement. Quand nous disons en effet qu’une personne suspend son jugement, nous ne disons rien autre chose sinon qu’elle ne perçoit pas d’une façon adéquate l’objet de son intuition. La suspension du jugement, c’est donc réellement un acte de perception, et non de libre volonté. Pour éclaircir ce point, concevez un enfant qui se représente un cheval et ne perçoit rien de plus. Cet acte d’imagination enveloppant l’existence du cheval (par le Corollaire de la Propos. 17), et l’enfant ne percevant rien qui marque la non-existence de ce cheval, il apercevra nécessairement ce cheval comme présent, et ne pourra concevoir aucun doute, sur sa réelle existence, lien qu’il n’en soit pas certain.

Il nous arrive chaque jour quelque chose d’analogue dans les songes, et je ne crois pas que personne se puisse persuader qu’il possède, tandis qu’il rêve, le libre pouvoir de suspendre son jugement sur les objets de ses songes, et de faire qu’il ne rêve point en effet ce qu’il rêve ; et toutefois, pendant les songes, on suspend quelquefois son jugement, par exemple quand il arrive de rêver qu’on rêve. Ainsi donc j’accorde que personne ne se trompe en tant qu’il perçoit, c’est-à-dire que les représentations de l’âme, considérées en elles-mêmes, n’enveloppent aucune erreur (voir le Scol. de la Propos. 17) ; mais je nie qu’il soit possible de percevoir sans affirmer. Percevoir un cheval ailé, qu’est-ce autre chose en effet qu’affirmer de ce cheval qu’il a des ailes ? Car enfin si l’âme ne percevait rien de plus que ce cheval ailé, elle le verrait comme présent, sans avoir aucune raison de douter de son existence, ni aucune puissance de refuser son assentiment ; et les choses ne peuvent se passer autrement, à moins que cette représentation d’un cheval ailé ne soit associée à une idée qui exprime qu’un tel cheval n’existe pas ; en d’autres termes, à moins que l’âme ne comprenne que l’idée qu’elle se forme d’un cheval ailé est une idée inadéquate ; et alors elle devra nécessairement nier l’existence de ce cheval ailé, ou la mettre en doute.

Par les réflexions qu’on vient de lire je crois avoir répondu d’avance à la troisième objection. Qu’est-ce en effet que la volonté ? Quelque chose d’universel qui convient en effet à toutes les idées particulières et ne représente rien de plus que ce qui leur est commun, savoir l’affirmation, d’où il résulte que l’essence adéquate de la volonté, ainsi considérée d’une manière abstraite, doit se retrouver dans chaque idée particulière et s’y retrouver toujours la même ; mais cela n’est vrai que sous ce point de vue, et cela cesse d’être vrai quand on considère la volonté connue constituant l’essence de telle ou telle idée ; car alors les affirmations particulières diffèrent l’une de l’autre tout autant que les idées : par exemple, l’affirmation enveloppée dans l’idée du cercle diffère de celle qui est enveloppée dans l’idée du triangle, exactement comme ces deux idées diffèrent entre elles. Enfin, je nie absolument que nous ayons besoin d’une puissance de penser égale, pour affirmer que ce qui est vrai est vrai, et pour affirmer que ce qui est faux est vrai ; car ces deux affirmations, si vous les rapportez à l’âme, ont le même rapport l’une avec l’autre que l’être avec le non être, puisque ce qui constitue l’essence de l’erreur dans les idées n’est rien de positif (voyez la Propos. 35, avec son Scol., et le Scol. de la Propos. 47). Et c’est bien ici le lieu de remarquer combien il est aisé de se tromper, quand on confond les universaux avec les choses particulières, les êtres de raison et les choses abstraites avec les réalités.

Enfin, quant à la quatrième objection, j’ai à dire que j’accorde parfaitement qu’un homme, placé dans cet équilibre absolu qu’on suppose (c’est-à-dire qui, n’ayant d’autre appétit que la faim et la soif, ne perçoit que deux objets, la nourriture et la boisson, également éloignés de lui) ; j’accorde, dis-je, que cet homme périra de faim et de soif. On me demandera sans doute quel cas il faut faire d’un tel homme et si ce n’est pas plutôt un âne qu’un homme. Je répondrai que je ne sais pas non plus, et véritablement je ne le sais pas, quel cas il faut faire d’un homme qui se pend, d’un enfant, d’un idiot, d’un fou, etc.

Il ne me reste plus qu’à montrer combien la connaissance de cette théorie de l’âme humaine doit être utile pour la pratique de la vie. Il suffit pour cela des quelques observations que voici : 1° suivant cette théorie, nous n’agissons que par la volonté de Dieu, nous participons de la nature divine, et cette participation est d’autant plus grande que nos actions sont plus parfaites et que nous comprenons Dieu davantage ; or, une telle doctrine, outre qu’elle porte dans l’esprit une tranquillité parfaite, a cet avantage encore qu’elle nous apprend en quoi consiste notre souveraine félicité, savoir, dans la connaissance de Dieu, laquelle ne nous porte à accomplir d’autres actions que celles que nous conseillent l’amour et la piété. Par où il est aisé de comprendre combien s’abusent sur le véritable prix de la vertu ceux qui, ne voyant en elle que le plus haut degré de l’esclavage, attendent de Dieu de grandes récompenses pour salaire de leurs actions les plus excellentes ; comme si la vertu et l’esclavage en Dieu n’étaient pas la félicité même et la souveraine liberté. 2° Notre système enseigne aussi comment il faut se comporter à l’égard des choses de la fortune, je veux dire de celles qui ne sont pas en notre pouvoir, en d’autres termes, qui ne résultent pas de notre nature ; il nous apprend à attendre et à supporter d’une âme égale l’une et l’autre fortune ; toutes choses en effet résultent de l’éternel décret de Dieu avec une absolue nécessité, comme il résulte de l’essence d’un triangle que ses trois angles soient égaux en somme à deux droits. 3° Un autre point de vue sous lequel notre système est encore utile à la vie sociale, c’est qu’il apprend à être exempt de haine et de mépris, à n’avoir pour personne ni moquerie, ni envie, ni colère. Il apprend aussi à chacun à se contenter de ce qu’il a et à venir au secours des autres, non par une vaine pitié de femme par préférence, par superstition, mais par l’ordre seul de la raison, et en gardant l’exacte mesure que le temps et la chose même prescrivent. 4° Voici enfin un dernier avantage de notre système, et qui se rapporte à la société politique ; nous faisons profession de croire que l’objet du gouvernement n’est pas de rendre les citoyens esclaves, mais de leur faire accomplir librement les actions qui sont les meilleures.
Je ne pousserai pas plus loin ce que j’avais dessein d’exposer dans ce scolie, et je termine ici ma seconde partie. Je crois y avoir expliqué avec assez d’étendue et, autant que la difficulté de la matière le comporte, avec assez de clarté, la nature de l’âme humaine et ses propriétés : je crois y avoir donnée des principes d’où l’on peut tirer un grand nombre de belles conséquences, utiles à la vie, nécessaires à la science, et c’est ce qui sera établi, du moins en partie, par la suite de ce traité.

FIN DE LA DEUXIÈME PARTIE


Dans la même rubrique

5 avril 2004

EII - Définition 1

Deuxième Partie : "De la Nature et de l’Origine de l’Âme"
J’entends par corps, un mode qui exprime d’une certaine façon déterminée l’essence de Dieu, en tant qu’on la considère comme chose étendue (voyez le Coroll. de la Propos. 25 part. (…)

5 avril 2004

EII - Définition 2

EII - Définition 1
Ce qui appartient à l’essence d’une chose, c’est ce dont l’existence emporte celle de la chose, et la non-existence sa non-existence ; en d’autres termes, ce qui est tel que la chose ne peut exister sans lui, ni lui sans (…)

6 avril 2004

EII - Définition 3

EII - Définition 2
Par idée, j’entends un concept de l’âme, que l’âme forme à titre de chose pensante. Explication
Je dis concept plutôt que perception, parce que le nom de perception semble indiquer que l’âme reçoit de l’objet une (…)

6 avril 2004

EII - Définition 4

EII - Définition 3
Par idée adéquate j’entends une idée qui, considérée en soi et sans regard à son objet, a toutes les propriétés, toutes les dénominations intrinsèques d’une idée vraie. Explication
Je dis intrinsèques, afin de mettre à (…)

6 avril 2004

EII - Définition 5

EII - Définition 4
La durée est la continuation indéfinie de l’existence. Explication
Je dis indéfinie, parce qu’elle ne peut jamais être déterminée par la nature même de la chose existante, ni par sa cause efficiente, laquelle pose (…)

6 avril 2004

EII - Définition 6

EII - Définition 5
Réalité et perfection, c’est pour moi la même chose.
EII - Définition 7

6 avril 2004

EII - Définition 7

EII - Définition 6
Par choses singulières, j’entends les choses qui sont finies et ont une existence déterminée. Que si plusieurs individus concourent à une certaine action de telle façon qu’ils soient tous ensemble la cause d’un même (…)

6 avril 2004

EII - Axiome 1

EII - Définition 7
L’essence de l’homme n’enveloppe pas l’existence nécessaire, en d’autres termes, dans l’ordre de la nature, il peut arriver que tel ou tel homme existe, comme il peut arriver qu’il n’existe pas.
EII - Axiome 2

12 avril 2004

EII - Axiome 2

EII - Axiome 1
L’homme pense.
EII - Axiome 3

6 avril 2004

EII - Axiome 3

EII - Axiome 2
Les modes de la pensée, tels que l’amour, le désir et les autres passions de l’âme, par quelque nom qu’on les distingue, ne peuvent exister sans qu’il y ait dans l’individu où on les rencontre, l’idée d’une chose aimée, (…)

6 avril 2004

EII - Axiome 4

EII - Axiome 3
Nous sentons un certain corps affecté de plusieurs manières.
EII - Axiome 5

6 avril 2004

EII - Axiome 5

EII - Axiome 4
Nous ne sentons ni ne percevons d’autres choses singulières que des corps et des modes de la pensée.
Voyez les postulats qui suivent la proposition 13.
EII - Proposition 1

6 avril 2004

EII - Proposition 1

La pensée est un attribut de Dieu ; en d’autres termes, Dieu est chose pensante.
Démonstration
Les pensées particulières, je veux dire telle ou telle pensée, sont autant de modes qui expriment la nature de Dieu d’une certaine façon déterminée (…)

6 avril 2004

EII - Proposition 1 - scolie

Cette proposition est également évidente par cela seul qu’un être pensant peut être conçu comme infini. Nous concevons en effet qu’un être pensant, plus il pense de choses, plus il contient de réalité ou de perfection ; par conséquent, un être (…)

6 avril 2004

EII - Proposition 2

EII - Proposition 1 - scolie
L’étendue est un attribut de Dieu, en d’autres termes, Dieu est chose étendue. Démonstration
La démonstration de cette proposition se fait de la même façon que celle de la Proposition précédente.
EII - (…)

6 avril 2004

EII - Proposition 3

Il n’y a de toute nécessité en Dieu l’idée de son essence, aussi bien que de tout ce qui en résulte nécessairement.
Démonstration
Dieu, en effet (par la Prop. 1 de cette seconde partie), peut penser une infinité de choses infiniment (…)

6 avril 2004

EII - Proposition 3 - scolie

Par la puissance de Dieu, le vulgaire entend sa libre volonté et le droit qu’il possède sur toutes choses, lesquelles sont considérées communément à cause de cela comme contingentes. On dit, en effet, que Dieu a le pouvoir de tout détruire, de (…)

7 avril 2004

EII - Proposition 4

EII - Proposition 3 - scolie
L’idée de Dieu, de laquelle découlent une infinité de choses infiniment modifiées, ne peut être qu’unique. Démonstration
L’intelligence infinie n’embrasse rien de plus que les attributs et les affections de (…)

7 avril 2004

EII - Proposition 5

L’être formel des idées a pour cause Dieu, en tant seulement que l’on considère Dieu comme une chose pensante et non pas en tant que sa nature s’exprime par un autre attribut ; en d’autres termes, les idées des choses particulières n’ont point (…)

10 avril 2004

EII - Proposition 6

Les modes d’un attribut, quel qu’il soit, ont Dieu pour cause, en tant que Dieu est considéré sous le point de vue de ce même attribut dont ils sont les modes, et non sous aucun autre point de vue.
Démonstration
Tout attribut, en effet, est (…)

11 avril 2004

EII - Proposition 6 - corollaire

EII - Proposition 6
Il suit de là que l’être formel de cette sorte de choses qui ne sont pas des modes de la pensée ne découle pas de la nature divine en vertu d’une connaissance antérieure qu’elle a eue de ces choses ; mais les objets des (…)

12 avril 2004

EII - Proposition 7

EII - Proposition 6 - corollaire
L’ordre et la connexion des idées est le même que l’ordre et la connexion des choses. Démonstration
Cela résulte évidemment de l’Axiome 4, partie 1 ; car l’idée d’une chose causée, quelle qu’elle soit, (…)

12 avril 2004

EII - Proposition 7 - corollaire

EII - Proposition 7
Il suit de là que la puissance de penser est égale en Dieu à sa puissance actuelle d’agir. En d’autres termes, tout ce qui suit formellement de l’infinie nature de Dieu, suit objectivement de l’idée de Dieu dans le même (…)

12 avril 2004

EII - Proposition 7 - scolie

Avant d’aller plus loin, il faut ici se remettre en mémoire ce que nous avons montré plus haut, c’est à savoir que tout ce qui peut être perçu par une intelligence infinie, comme constituant l’essence de la substance, tout cela appartient à une (…)

12 avril 2004

EII - Proposition 8

EII - Proposition 7 - scolie
Les idées des choses particulières (ou modes) qui n’existent pas doivent être comprises dans l’idée infinie de Dieu, comme sont contenues dans ses attributs les essences formelles de ces choses. Démonstration (…)

12 avril 2004

EII - Proposition 8 - corollaire

Il suit de là qu’aussi longtemps que les choses particulières n’existent qu’en tant qu’elles sont comprises dans les attributs de Dieu, leur être objectif, c’est-à-dire les idées de ces choses n’existent qu’en tant qu’existe l’idée infinie de (…)

12 avril 2004

EII - Proposition 8 - scolie

Si quelqu’un désire que je prenne ici un exemple pour que la chose devienne plus claire, j’avoue que je n’en puis fournir aucun qui en donne une explication adéquate, car c’est une chose unique en son espèce ; je vais tâcher pourtant de (…)

12 avril 2004

EII - Proposition 9

L’idée d’une chose particulière et qui existe en acte a pour cause Dieu, non pas en tant qu’il est infini, mais en tant qu’on le considère comme affecté de l’idée d’une autre chose particulière et qui existe en acte, idée dont Dieu est également (…)

12 avril 2004

EII - Proposition 9 - corollaire

Tout ce qui arrive dans l’objet particulier d’une idée quelconque, Dieu en a la connaissance, en tant que seulement qu’il a l’idée de cet objet.
Démonstration
Tout ce qui arrive dans l’objet particulier d’une idée quelconque, Dieu en a l’idée (…)

12 avril 2004

EII - Proposition 10

L’être de la substance n’appartient pas à l’essence de l’homme ; en d’autres termes, ce n’est pas la substance qui constitue la forme ou l’essence de l’homme.
Démonstration
L’être de la substance enveloppe, en effet, l’existence nécessaire (…)

12 avril 2004

EII - Proposition 10 - scolie

EI - Proposition 5.
Cette proposition se démontre aussi à l’aide de la Prop. 5, partie 1, savoir qu’il ne peut exister deux substances de même nature ; car comme plusieurs hommes peuvent exister, ce n’est donc point l’être de la substance (…)

12 avril 2004

EII - Proposition 10 - corollaire

EII - Proposition 10 - scolie
Il suit de là que ce qui constitue l’essence de l’homme, ce sont certaines modifications des attributs de Dieu. Car l’être de la substance (par la Propos. précéd.) n’appartient pas à l’essence de l’homme. (…)

12 avril 2004

EII - Proposition 10 - corollaire - scolie

Tout le monde doit accorder que rien n’existe et ne peut être conçu sans Dieu. Car il est reconnu de tout le monde que Dieu est la cause unique de toutes choses, tant de leur essence que de leur existence ; en d’autres termes, Dieu est la cause (…)

12 avril 2004

EII - Proposition 11

Le premier fondement de l’être de l’âme humaine n’est autre chose que l’idée d’une chose particulière et qui existe en acte.
Démonstration
Ce qui constitue l’essence de l’homme (par le Corollaire de la Propos. précédente), ce sont certains (…)

12 avril 2004

EII - Proposition 11 - corollaire

Il suit de là que l’âme humaine est une partie de l’entendement infini de Dieu ; et par conséquent, lorsque nous disons que l’âme humaine perçoit ceci ou cela, nous ne disons pas autre chose sinon que Dieu, non pas en tant qu’infini, mais en tant (…)

12 avril 2004

EII - Proposition 11 - scolie

EII - Proposition 11 - corollaire
Ici les lecteurs vont, sans aucun doute, être arrêtés, et il leur viendra en la mémoire mille choses qui les empêcheront d’avancer ; c’est pourquoi je les prie de poursuivre lentement avec moi leur chemin, (…)

12 avril 2004

EII - Proposition 12

EII - Proposition 9 - corollaire ; EII - Proposition 11 (et EII - Proposition 11 - corollaire).
Tout ce qui arrive dans l’objet de l’idée qui constitue l’âme humaine doit être perçu par elle ; en d’autres termes, l’âme humaine en aura (…)

12 avril 2004

EII - Proposition 12 - scolie

EII - Proposition 7 - scolie
EII - Proposition 12
Cette proposition devient également évidente et se comprend même plus clairement par le Scolie de la Propos. 7.
EII - Proposition 13

15 avril 2004

EII - Proposition 13

EI - Proposition 36.
EII - Axiome 4 ; EII - Axiome 5 ; EII - Proposition 9 - corollaire ; EII - Proposition 11 (et EII - Proposition 11 - corollaire) ; EII - Proposition 12.
L’objet de l’idée qui constitue l’âme humaine, c’est le corps, (…)

15 avril 2004

EII - Proposition 13 - corollaire

EII - Proposition 13
Il suit de là que l’homme est compose d’une âme et d’un corps, et que le corps humain existe tel que nous le sentons.
EII - Proposition 13 - scolie

15 avril 2004

EII - Proposition 13 - scolie

Ce qui précède fait comprendre, non seulement que l’âme humaine est unie au corps, mais aussi en quoi consiste cette union. Toutefois, on ne s’en formera une idée adéquate et distincte qu’à condition de connaître premièrement la nature de notre (…)

15 avril 2004

EII - Proposition 13 - (Axiome 2)

EII - Proposition 13 - (Axiome 1)
Tout corps se meut, tantôt plus lentement, tantôt plus vite.
EII - Proposition 13 - (Lemme 1)

15 avril 2004

EII - Proposition 13 - (Lemme 1)

EI - Proposition 5 ; EI - Proposition 8 ; EI - Proposition 15 - scolie.
EII - Proposition 13 - (Axiome 2)
Les corps se distinguent les uns des autres par le mouvement et le repos, la vitesse ou la lenteur, et non par la substance. (…)

15 avril 2004

EII - Proposition 13 - (Lemme 2)

EII - Définition 1.
EII - Proposition 13 - (Lemme 1)
Tous les corps ont quelque chose de commun. Démonstration
Ils ont d’abord cela de commun qu’ils enveloppent tous le concept d’un seul et même attribut (par la Déf. 1) ; et de plus, (…)

15 avril 2004

EII - Proposition 13 - (Lemme 3)

EI - Proposition 28.
EII - Définition 1 ; EII - Axiome 1 ; EII - Proposition 6 ; EII - Proposition 13 - (Lemme 1).
Un corps qui est en mouvement ou en repos a dû être déterminé au mouvement ou au repos par un autre corps, lequel a été (…)

15 avril 2004

EII - Proposition 13 - (Lemme 3 - corollaire)

Il suit de là qu’un corps en mouvement doit y rester jusqu’à ce qu’un autre corps le détermine au repos, et qu’un corps en repos doit rester en repos jusqu’à ce qu’un autre corps le détermine au mouvement. Cela est d’ailleurs évident de soi. Car, (…)

15 avril 2004

EII - Proposition 13 - (Lemme 3 - Axiome 1)

EII - Proposition 13 - (Lemme 3 - corollaire)
Tous les modes dont un corps quelconque est affecté par un autre corps résultent en même temps de la nature du corps qui éprouve l’affection et de la nature du corps qui la produit, de façon (…)

15 avril 2004

EII - Proposition 13 - (Lemme 3 - Axiome 2)

Lorsqu’un corps en mouvement frappe un corps en repos qui ne peut changer de place, son mouvement se continue en se réfléchissant et l’angle formé par la ligne du mouvement de réflexion avec le plan du corps en repos est égal à l’angle formé par (…)

15 avril 2004

EII - Proposition 13 - (Lemme 3 - Définition)

EII - Proposition 13 - (Lemme 3 - Axiome 2)
Lorsqu’un certain nombre de corps de même grandeur ou de grandeur différente sont ainsi pressés qu’ils s’appuient les uns sur les autres, ou lorsque, se mouvant d’ailleurs avec des degrés (…)

15 avril 2004

EII - Proposition 13 - (Lemme 3 - Axiome3)

A mesure que les parties d’un individu corporel ou corps composé reposent réciproquement les unes sur les autres par des surfaces plus ou moins grandes, il est plus ou moins difficile de changer leur situation, et par conséquent de changer la (…)

15 avril 2004

EII - Proposition 13 - (Lemme 4)

EII - Proposition 13 - (Lemme 1) ; EII - Proposition 13 - (Lemme 3 - Définition).
Si d’un corps ou individu composé de plusieurs corps vous retranchez un certain nombre de parties, mais que ces parties soient remplacées simultanément par un (…)

15 avril 2004

EII - Proposition 13 - (Lemme 5)

EII - Proposition 13 - (Lemme 1) ; EII - Proposition 13 - (Lemme 3 - Définition).
EII - Proposition 13 - (Lemme 4)
Si les parties qui composent un individu viennent à augmenter ou à diminuer, mais dans une telle proportion que le (…)

15 avril 2004

EII - Proposition 13 - (Lemme 6)

EII - Proposition 13 - (Lemme 5)
Si un certain nombre de corps composant un individu sont forcés de changer la direction de leur mouvement, de telle façon pourtant qu’ils puissent continuer ce mouvement et se le communiquer les uns aux (…)

15 avril 2004

EII - Proposition 13 - (Lemme 7)

EII - Proposition 13 - (Lemme 3 - Définition).
EII - Proposition 13 - (Lemme 6)
L’individu, ainsi composé, retiendra encore sa nature, qu’il se meuve dans toutes ses parties ou qu’il reste en repos, que son mouvement ait telle direction (…)

15 avril 2004

EII - Proposition 13 - (Lemme 7 - scolie)

EII - Proposition 13 - (Lemme 7).
Nous voyons par ce qui précède comment un individu composé peut être affecté d’une foule de manières, en conservant toujours sa nature. Or jusqu’à ce moment nous n’avons conçu l’individu que comme formé des (…)

15 avril 2004

EII - Proposition 13 - (Postulat 1)

EII - Proposition 13 - (Lemme 7 - scolie)
Le corps humain se compose de plusieurs individus (de nature diverse), dont chacun est lui-même fort composé.
EII - Proposition 13 - (Postulat 2)

15 avril 2004

EII - Proposition 13 - (Postulat 2)

EII - Proposition 13 - (Postulat 1)
Entre les individus dont le corps humain est composé, quelques-uns sont fluides, d’autres mous, d’autres enfin sont durs.
EII - Proposition 13 - (Postulat 3)

15 avril 2004

EII - Proposition 13 - (Postulat 3)

EII - Proposition 13 - (Postulat 2)
Les individus qui composent le corps humain, et partant le corps humain lui-même, sont affectés de plusieurs façons par les corps extérieurs.
EII - Proposition 13 - (Postulat 4)

15 avril 2004

EII - Proposition 13 - (Postulat 4)

EII - Proposition 13 - (Postulat 3)
Le corps humain a besoin, pour sa conservation, de plusieurs autres corps, dont il est sans cesse régénéré.
EII - Proposition 13 - (Postulat 5)

15 avril 2004

EII - Proposition 13 - (Postulat 5)

EII - Proposition 13 - (Postulat 4)
Quand une partie fluide du corps humain est déterminée par un corps extérieur à frapper souvent une partie molle, elle en change la surface et y imprime en quelque manière des traces du corps qui agit (…)

15 avril 2004

EII - Proposition 13 - (Postulat 6)

EII - Proposition 13 - (Postulat 5)
Le corps humain peut en diverses façons mouvoir les corps extérieurs et en changer la disposition.
EII - Proposition 14

15 avril 2004

EII - Proposition 14

EII - Proposition 12 ; EII - Proposition 13 - (Postulat 3) ; EII - Proposition 13 - (Postulat 6).
L’âme humaine est capable de percevoir plusieurs choses, et elle l’est d’autant plus que son corps peut recevoir un plus grand nombre de (…)

15 avril 2004

EII - Proposition 15

EII - Proposition 7 ; EII - Proposition 8 - corollaire ; EII - Proposition 13 (et EII - Proposition 13 - (Postulat 1)).
L’idée qui constitue l’être formel de l’âme humaine n’est pas simple, mais composée de plusieurs idées.
Démonstration (…)

15 avril 2004

EII - Proposition 16

EI - Axiome 4.
EII - Proposition 13 - (Lemme 3 - Axiome 1).
L’idée de chacune des modifications dont le corps humain est affecté par les corps extérieurs doit exprimer la nature du corps humain et à la fois celle du corps extérieur. (…)

15 avril 2004

EII - Proposition 16 - corollaire 1

EII - Proposition 16
Il suit de là premièrement que l’âme humaine doit percevoir en même temps que la nature de son corps celle de plusieurs autres corps.
EII - Proposition 16 - corollaire 2

15 avril 2004

EII - Proposition 16 - corollaire 2

EI - Appendice.
EII - Proposition 16 - corollaire 1
En second lieu, que les idées que nous avons des corps extérieurs marquent bien plus la constitution de notre corps que la nature des corps extérieurs : ce qui a d’ailleurs été (…)

17 avril 2004

EII - Proposition 17

EII - Proposition 12 ; EII - Proposition 16 (et EII - Proposition 16 - corollaire 1).
Si le corps humain est affecté d’une modification qui exprime la nature d’un corps étranger, l’âme humaine apercevra ce corps étranger comme existant en (…)

17 avril 2004

EII - Proposition 17 - corollaire

EII - Proposition 12 ; EII - Proposition 13 - (Lemme 3 - Axiome 2) ; EII - Proposition 13 - (Postulat 5) ; EII - Proposition 17.
L’âme pourra apercevoir comme présents les corps extérieurs, quoiqu’ils n’existent pas ou ne soient pas (…)

17 avril 2004

EII - Proposition 17 - scolie

EI - Définition 7.
EII - Proposition 13 - corollaire ; EII - Proposition 16 - corollaire 2 ; EII - Proposition 17 - corollaire.
Nous venons de voir comment il se peut faire que nous apercevions comme présentes, ainsi qu’il arrive souvent, (…)

17 avril 2004

EII - Proposition 18

EII - Proposition 17 - corollaire.
Si le corps humain a été affecté une fois par deux ou plusieurs corps, dès que l’âme viendra ensuite à imaginer un de ces corps, aussitôt elle se souviendra également des autres.
Démonstration
Ce qui (…)

17 avril 2004

EII - Proposition 18 - scolie

EII - Proposition 16.
Ceci nous fait comprendre clairement en quoi consiste la mémoire. Elle n’est autre chose, en effet, qu’un certain enchaînement d’idées qui expriment la nature des choses qui existent hors du corps humain, lequel (…)

18 avril 2004

EII - Proposition 19

EII - Proposition 7 ; EII - Proposition 9 ; EII - Proposition 11 - corollaire ; EII - Proposition 12 ; EII - Proposition 13 (et EII - Proposition 13 - (Postulat 4)) ; EII - Proposition 16 ; EII - Proposition 17.
L’âme humaine ne connaît pas (…)

18 avril 2004

EII - Proposition 20

EII - Proposition 1 ; EII - Proposition 3 ; EII - Proposition 7 ; EII - Proposition 9 ; EII - Proposition 11.
Il y a aussi en Dieu une idée ou connaissance de l’âme humaine qui suit de la nature divine et s’y rapporte de la même façon que (…)

18 avril 2004

EII - Proposition 21

EII - Proposition 12 ; EII - Proposition 13.
EII - Proposition 20
Cette idée de l’âme est unie à l’âme de la même façon que l’âme elle-même est unie au corps. Démonstration
Si l’âme est unie au corps, c’est, comme nous l’avons montré, (…)

18 avril 2004

EII - Proposition 21 - scolie

EII - Proposition 7 - scolie ; EII - Proposition 13.
Cette proposition se conçoit beaucoup plus clairement encore par ce qui a été dit dans le Scolie de la Propos. 7. Là. en effet. nous avons montré que l’idée du corps et le corps lui-même (…)

18 avril 2004

EII - Proposition 22

EII - Proposition 1 ; EII - Proposition 3 ; EII - Proposition 7 ; EII - Proposition 9 ; EII - Proposition 11 (et EII - Proposition 11 - corollaire) ; EII - Proposition 12 ; ; EII - Proposition 20 ; EII - Proposition 21.
L’âme humaine ne (…)

18 avril 2004

EII - Proposition 23

EII - Proposition 11 - corollaire ; EII - Proposition 13 ; EII - Proposition 16 ; EII - Proposition 19 ; EII - Proposition 20 ; EII - Proposition 22.
L’âme ne se connaît elle-même qu’en tant qu’elle perçoit les idées des affections du (…)

18 avril 2004

EII - Proposition 24

EII - Proposition 3 ; EII - Proposition 7 ; EII - Proposition 9 ; EII - Proposition 11 - corollaire ; EII - Proposition 13 ; (et EII - Proposition 13 - (Lemme 3 - Définition) ; EII - Proposition 13 - (Lemme 3 - Axiome 1) ; EII - Proposition 13 - (…)

20 avril 2004

EII - Proposition 25

EII - Proposition 7 ; EII - Proposition 9 ; EII - Proposition 16.
L’idée d’une affection quelconque du corps humain n’enveloppe pas la connaissance adéquate du corps extérieur.
Démonstration
Nous avons vu que l’idée d’une affection du (…)

20 avril 2004

EII - Proposition 26

EII - Proposition 7 ; EII - Proposition 13 ; EII - Proposition 16 (et EII - Proposition 16 - corollaire 1).
L’âme humaine ne perçoit aucun corps comme existant en acte, que par les idées des affections de son corps.
Démonstration
Si le (…)

21 avril 2004

EII - Proposition 26 - corollaire

EII - Proposition 17 - scolie ; EII - Proposition 25 ; EII - Proposition 26.
L’âme humaine, en tant qu’elle imagine un corps extérieur, n’en a pas une connaissance adéquate.
Démonstration
Quand l’âme humaine aperçoit les corps (…)

21 avril 2004

EII - Proposition 27

EII - Proposition 7 ; EII - Proposition 9 ; EII - Proposition 16 ; EII - Proposition 25.
L’idée d’une affection quelconque du corps humain n’enveloppe point la connaissance adéquate du corps humain.
Démonstration
Toute idée d’une (…)

21 avril 2004

EII - Proposition 28

EII - Proposition 13 - (Postulat 3) ; EII - Proposition 16 ; EII - Proposition 24 ; EII - Proposition 25.
Les idées et les affections du corps humain, en tant qu’elles se rapportent seulement à l’âme humaine, ne sont point claires et (…)

21 avril 2004

EII - Proposition 28 - scolie

EII - Proposition 28
On démontre de la même manière que l’idée qui constitue la nature de l’âme humaine, si on la considère en elle seule, n’est pas claire et distincte ; de même que l’idée de l’âme humaine, les idées des idées des (…)

21 avril 2004

EII - Proposition 29

EI - Axiome 6.
EII - Proposition 13 ; EII - Proposition 27.
Aucune idée de l’idée d’une affection quelconque du corps humain n’enveloppe une connaissance adéquate de l’âme humaine.
Démonstration
En effet, l’idée d’une affection du (…)

21 avril 2004

EII - Proposition 29 - corollaire

EII - Proposition 19 ; EII - Proposition 23 ; EII - Proposition 25 ; EII - Proposition 26 ; EII - Proposition 27 ; EII - Proposition 28 (et EII - Proposition 28 - scolie) ; EII - Proposition 29.
Il suit de là que l’âme humaine, toutes les (…)

21 avril 2004

EII - Proposition 29 - scolie

Je dis expressément que l’âme humaine n’a point une connaissance adéquate d’elle-même, ni de son corps, ni des corps extérieurs, mais seulement une connaissance confuse, toutes les fois qu’elle perçoit les choses dans l’ordre commun de la nature (…)

21 avril 2004

EII - Proposition 30

EI - Proposition 21 ; EI - Proposition 28.
EII - Axiome 1 ; EII - Proposition 9 - corollaire ; EII - Proposition 11 - corollaire.
Nous n’avons de la durée de notre corps qu’une connaissance fort inadéquate.
Démonstration
La durée de (…)

21 avril 2004

EII - Proposition 31

EI - Proposition 28.
Nous ne pouvons avoir qu’une connaissance fort inadéquate de la durée des choses particulières qui sont hors de nous.
Démonstration
Toute chose particulière en effet, comme le corps humain, doit être déterminée à (…)

21 avril 2004

EII - Proposition 31 - corollaire

EI - Proposition 29 ; EI - Proposition 33 - scolie 1.
EII - Proposition 31.
EII - Proposition 31
Il suit de là que toutes les choses particulières sont contingentes et corruptibles ; car nous ne pouvons avoir (par la Propos. (…)

21 avril 2004

EII - Proposition 32

EI - Axiome 6.
EII - Proposition 7 - corollaire.
EII - Proposition 31 - corollaire
Toutes les idées, en tant qu’elles se rapportent à Dieu, sont vraies. Démonstration
Car toutes les idées qui sont en Dieu conviennent parfaitement (…)

21 avril 2004

EII - Proposition 33

EI - Proposition 15.
EII - Proposition 32.
EII - Proposition 32
Ce n’est rien de positif qui fait la fausseté des idées. Démonstration
Si vous niez cela, essayez de concevoir un mode positif de la pensée qui constitue la forme de (…)

21 avril 2004

EII - Proposition 34

EII - Proposition 11 - corollaire ; EII - Proposition 32.
EII - Proposition 33
Toute idée, qui est complète en nous, c’est-à-dire adéquate et parfaite, est une idée vraie. Démonstration
Quand nous disons qu’il y a en nous une idée (…)

21 avril 2004

EII - Proposition 35

EII - Proposition 33.
La fausseté des idées consiste dans la privation de connaissance qu’enveloppent les idées inadéquates, c’est-à-dire les idées mutilées et confuses.
Démonstration
Il n’y a dans les idées rien de positif qui (…)

21 avril 2004

EII - Proposition 35 - scolie

EII - Proposition 17 - scolie.
J’ai expliqué dans le Scol. de la Propos. 17 de cette partie , pourquoi l’erreur consiste dans une privation de connaissance ; pour plus de clarté, je donnerai ici un exemple. Les hommes se trompent en ce (…)

21 avril 2004

EII - Proposition 36

EI - Proposition 15.
EII - Proposition 6 - corollaire ; EII - Proposition 7 - corollaire ; EII - Proposition 24 ; EII - Proposition 28 ; EII - Proposition 32.
Les idées inadéquates et confuses découlent de la pensée avec la même nécessité (…)

21 avril 2004

EII - Proposition 37

EII - Définition 2 ; EII - Proposition 13 - (Lemme 2).
Ce qui est commun à toutes choses (voir le Lemme 2), ce qui est également dans le tout et dans la partie, ne constitue l’essence d’aucune chose particulière.
Démonstration
Essayez (…)

21 avril 2004

EII - Proposition 38

EII - Proposition 7 - corollaire ; EII - Proposition 11 - corollaire ; EII - Proposition 12 ; EII - Proposition 13 ; EII - Proposition 16 ; EII - Proposition 25 ; EII - Proposition 27.
Ce qui est commun à toutes choses et se trouve (…)

26 avril 2004

EII - Proposition 38 - corollaire

EII - Proposition 13 - (Lemme 2) ; EII - Proposition 38.
EII - Proposition 38
Il suit de là qu’il y a un certain nombre d’idées ou notions communes à tous les hommes. Car (par le Lemme 2) tous les corps se ressemblent en certaines (…)

26 avril 2004

EII - Proposition 39

EII - Proposition 7 - corollaire ; EII - Proposition 11 - corollaire ; EII - Proposition 13 ; EII - Proposition 16.
Ce qui est commun au corps humain et à quelques corps extérieurs par lesquels le corps humain est ordinairement modifié, et (…)

26 avril 2004

EII - Proposition 39 - corollaire

EII - Proposition 39
Il suit de là que l’âme est propre à percevoir d’une manière adéquate un plus grand nombre de choses, suivant que son corps a plus de points communs avec les corps extérieurs.
EII - Proposition 40

26 avril 2004

EII - Proposition 40

EII - Proposition 11 - corollaire.
Toutes les idées qui dans l’âme résultent d’idées adéquates sont adéquates elles-mêmes.
Démonstration
Cela est évident ; car dire que dans l’âme humaine une idée découle d’autres idées, ce n’est pas (…)

26 avril 2004

EII - Proposition 40 - scolie 1

EII - Proposition 17 - corollaire et EII - Proposition 17 - scolie ; EII - Proposition 18.
Je viens d’expliquer la cause de ces notions qu’on nomme communes, et qui sont les bases du raisonnement. Mais il y a d’autres causes de certains (…)

26 avril 2004

EII - Proposition 40 - scolie 2

EII - Proposition 18 - scolie ; EII - Proposition 29 - corollaire ; EII - Proposition 38 - corollaire ; EII - Proposition 39 (et EII - Proposition 39 - corollaire) ; EII - Proposition 40.
Euclide, Livre VII, prop. 19.
Il résulte (…)

27 avril 2004

EII - Proposition 41

EII - Proposition 34 ; EII - Proposition 35.
La connaissance du premier genre est l’unique cause de la fausseté des idées ; celle du second et du troisième genre est nécessairement vraie.
Démonstration
A la connaissance du premier genre (…)

27 avril 2004

EII - Proposition 42

EII - Proposition 40 - scolie 2.
EII - Proposition 41
C’est la connaissance du second et du troisième genre et non celle du premier genre qui nous apprennent à distinguer le vrai du faux. Démonstration
Cette proposition est évidente (…)

27 avril 2004

EII - Proposition 43

EII - Proposition 11 - corollaire ; EII - Proposition 20 ; EII - Proposition 34.
Celui qui a une idée vraie sait, en même temps, qu’il a cette idée et ne peut douter de la vérité de la chose qu’elle représente.
Démonstration
Une idée (…)

27 avril 2004

EII - Proposition 43 - scolie

EII - Proposition 11 - corollaire ; EII - Proposition 19 ; EII - Proposition 21 - scolie ; EII - Proposition 35 (et EII - Proposition 35 - scolie).
J’ai expliqué (dans le Scol. de la Propos.) en quoi consiste l’idée d’une idée. Mais il faut (…)

27 avril 2004

EII - Proposition 44

EI - Axiome 6 ; EI - Proposition 29.
EII - Proposition 41.
EII - Proposition 43 - scolie
Il n’est point de la nature de la raison de percevoir les choses comme contingentes, mais bien comme nécessaires. Démonstration
Il est de la (…)

27 avril 2004

EII - Proposition 44 - corollaire 1

EII - Proposition 44
Il suit de là que c’est la seule imagination qui nous fait percevoir les choses comme contingentes, au regard du passé comme au regard de l’avenir.
EII - Proposition 44 - corollaire 1 - scolie

27 avril 2004

EII - Proposition 44 - corollaire 1 - scolie

EII - Proposition 17 (et EII - Proposition 17 - corollaire) ; EII - Proposition 18.
Comment en est-il ainsi ? C’est ce que je vais expliquer en peu de mots. Nous avons vu plus haut (Propos. 17, et son Corollaire) que l’âme imagine toujours (…)

27 avril 2004

EII - Proposition 44 - corollaire 2

EI - Axiome 6 ; EI - Proposition 16.
EII - Proposition 37 ; EII - Proposition 38 ; EII - Proposition 41 ; EII - Proposition 44.
Il est de la nature de la raison de percevoir les choses sous la forme de l’éternité.
Démonstration
En (…)

28 avril 2004

EII - Proposition 45

EI - Définition 6 ; EI - Axiome 4 ; EI - Proposition 15.
EII - Proposition 6 ; EII - Proposition 8 - corollaire.
Toute idée d’un corps ou d’une chose particulière quelconque existant en acte enveloppe nécessairement l’essence éternelle et (…)

29 avril 2004

EII - Proposition 45 - scolie

EI - Proposition 16 ; EI - Proposition 24 - corollaire.
Je n’entends pas ici par existence la durée, c’est-à-dire l’existence conçue d’une manière abstraite, comme une forme de la quantité. Je parle de la nature même de l’existence qu’on (…)

29 avril 2004

EII - Proposition 46

EII - Proposition 38 ; EII - Proposition 45.
La connaissance de l’essence éternelle et infinie de Dieu que toute idée enveloppe est adéquate et parfaite.
Démonstration
La démonstration de la précédente proposition est générale ; et soit (…)

29 avril 2004

EII - Proposition 47

EII - Proposition 16 - corollaire 1 ; EII - Proposition 17 ; EII - Proposition 19 ; EII - Proposition 22 ; EII - Proposition 23 ; EII - Proposition 45 ; EII - Proposition 46.
L’âme humaine a une connaissance adéquate de l’infinie et (…)

29 avril 2004

EII - Proporition 47 - scolie

EII - Proposition 40 - scolie 2.
Nous voyons par là que l’essence infinie de Dieu et son éternité sont choses connues de tous les hommes. Or, comme toutes choses sont en Dieu et se conçoivent par Dieu, il s’ensuit que nous pouvons de cette (…)

29 avril 2004

EII - Proposition 48

EI - Proposition 17 - corollaire 2 ; EI - Proposition 28.
EII - Proposition 11.
Il n’y a point dans l’âme de volonté absolue ou libre ; mais l’âme est déterminée à vouloir ceci ou cela par une cause, qui elle-même est déterminée par une (…)

29 avril 2004

EII - Proposition 48 - scolie

EI - Appendice.
EII - Définition 3.
On démontrerait de la même manière qu’il n’y a dans l’âme humaine aucune faculté absolue de comprendre, de désirer, d’aimer, etc. D’où il suit que ces facultés et toutes celles du même genre, ou bien, (…)

29 avril 2004

EII - Proposition 49

EII - Définition 2 ; EII - Axiome 3 ; EII - Proposition 48.
Il n’y a dans l’âme aucune autre volitions, c’est-à-dire aucune autre affirmation ou négation, que celle que l’idée, en tant qu’idée, enveloppe.
Démonstration
Il n’y a dans (…)

29 avril 2004

EII - Proposition 49 - corollaire

EII - Proposition 48 (et EII - Proposition 48 - scolie) ; EII - Proposition 49.
EII - Proposition 49
La volonté et l’entendement sont une seule et même chose. Démonstration
La volonté et l’entendement ne sont rien de distinct des (…)

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document