EIII - Proposition 15 - corollaire
Par cela seul qu’au moment où notre âme était affectée de joie ou de tristesse nous avons vu un certain objet, qui n’est point du reste la cause efficiente de ces passions, nous pouvons aimer cet objet ou le prendre en haine.
Démonstration
Cela suffit en effet (par la Propos. 14) pour que notre âme, venant ensuite à imaginer cet objet, soit affectée de joie ou de tristesse, en d’autres termes (par le Scol. de la Propos. 11), pour que la puissance de l’âme et du corps soit augmenter ou diminuée, etc., et conséquemment (par la Propos. 12) pour que l’âme désire imaginer ce même objet, ou (par le Corollaire de la Propos. 13) répugne à le faire, c’est-à-dire (par le Scol. de la Propos. 13) aime ou haïsse cet objet. C. Q. F. D.