EIV - Définition 3
J’appelle les choses particulières contingentes, en tant que nous ne trouvons rien en elles, à ne considérer que leur essence, qui pose nécessairement leur existence ou qui nécessairement l’exclue.
J’appelle les choses particulières contingentes, en tant que nous ne trouvons rien en elles, à ne considérer que leur essence, qui pose nécessairement leur existence ou qui nécessairement l’exclue.
EI - Proposition 16.
EII - Définition 6.
Ce que j’appelle esclavage, c’est l’impuissance de l’homme à gouverner et à contenir ses passions. L’homme en effet, quand il est soumis à ses passions, ne se possède plus ; livré à la fortune, il (…)
EIV - Préface (voyez la remarque suivant la définition 2).
EIV - Préface
J’entendrai par bien ce que nous savons certainement nous être utile.
EIV - Définition 2
EIV - Préface.
EIV - Définition 1
Par mal, j’entendrai ce que nous savons certainement faire obstacle à ce que nous possédions un certain bien.
Sur ces deux points, voyez la fin de la préface qui précède.
EIV - Définition 3
EI - Proposition 33 - scolie 1.
EIV - Définition 3
Ces mêmes choses particulières, je les appelle possibles, en tant que nous ignorons, à ne regarder que les causes qui les doivent produire, si ces causes sont déterminées à les (…)
EIV - Définition 4
J’entendrai, dans ce qui va suivre, par passions contraires, celles qui poussent l’homme en divers sens, quoiqu’elles soient du même genre ; par exemple, la prodigalité et l’avarice, qui sont deux espèces d’amour, et ne (…)
EIII - Proposition 18 - scolie 1 et EIII - Proposition 18 - scolie 2.
J’ai expliqué, dans les Scolies 1 et 2 de la Propos. 18, part. 3, auxquels je renvoie, ce que j’entendrais par une passion pour une chose future, présente ou passée. (…)
EIV - Définition 6
La fin pour laquelle nous faisons une action, c’est pour moi l’appétit.
EIV - Définition 8
EIII - Proposition 7.
EIV - Définition 7
Vertu et puissance, à mes yeux, c’est tout un ; en d’autres termes (par la Propos. 7, part. 3), la vertu, c’est l’essence même ou la nature de l’homme, en tant qu’il a la puissance de faire (…)
EIV - Définition 8
Il n’existe dans la nature aucune chose particulière qui n’ait au-dessus d’elle une autre chose plus puissante et plus forte. De sorte que, une chose particulière étant donnée, une autre plus puissante est également (…)
EII - Proposition 32 ; EII - Proposition 33 ; EII - Proposition 35.
EIII - Proposition 4.
Rien de ce qu’une idée fausse contient de positif n’est détruit par la présence du vrai, en tant que vrai.
Démonstration
L’erreur consiste dans (…)
EII - Proposition 16 - corollaire 2 ; EII - Proposition 17 ; EII - Proposition 35 - scolie.
Cette proposition se conçoit plus clairement encore par le Coroll. 2 de la Propos. 16, part. 2. Car une image, c’est une idée qui marque la (…)
EIII - Définition 1 ; EIII - Définition 2.
Nous pâtissons en tant seulement que nous sommes une partie de la nature, laquelle partie ne se peut concevoir indépendamment des autres.
Démonstration
On dit que nous pâtissons, quand il (…)
EIV - Axiome.
(Cette démonstration est universelle, selon la dem. de la prop. 4).
La force, par laquelle l’homme persévère dans l’existence, est limitée, et la puissance des causes extérieures la surpasse infiniment.
Démonstration (…)
EI - Proposition 16 ; EI - Proposition 21 ; EI - Proposition 24 - corollaire ; EI - Proposition 34.
EIII - Proposition 4 ; EIII - Proposition 6 ; EIII - Proposition 7.
EIV - Proposition 3.
Il est impossible que l’homme ne soit pas une (…)
EIV - Proposition 4
Il suit de là que l’homme est nécessairement toujours soumis aux passions, qu’il suit l’ordre commun de la nature et y obéit et s’y accommode, autant que la nature des choses l’exige.
EIV - Proposition 5
EII - Proposition 16.
EIII - Définition 1 ; EIII - Définition 2 ; EIII - Proposition 7.
La force et l’accroissement de telle ou telle passion et le degré où elle persévère dans l’existence ne se mesurent point par la puissance avec (…)
EIV - Proposition 3 ; EIV - Proposition 5.
La force d’une passion ou d’une affection peut surpasser les autres actions ou la puissance de l’homme, de façon que cette affection s’attache obstinément à lui.
Démonstration
La force et (…)
EII - Proposition 6 ; EII - Proposition 12.
EIII - Proposition 5 ; Ethique III - Définition générale des affects.
EIV - Axiome ; EIV - Proposition 5.
Une passion ne peut être empêchée ou détruite que par une passion contraire et plus (…)
Ethique III - Définition générale des affects.
EIV - Proposition 7.
Une passion, en tant qu’elle se rapporte à l’âme, ne peut être empêchée ou détruite que par l’idée d’une affection du corps contraire à celle que nous éprouvons et plus (…)
EII - Proposition 21 (et EII - Proposition 21 - scolie) ; EII - Proposition 22.
EIII - Proposition 7 ; EIII - Proposition 11 - scolie ; Ethique III - Définition générale des affects.
EIV - Définition 1 ; EIV - Définition 2.
La (…)
EII - Proposition 16 - corollaire 2 ; EII - Proposition 17 (et EII - Proposition 17 - scolie).
Ethique III - Définition générale des affects.
La passion dont on imagine la cause comme présente est plus forte que si on imaginait cette même (…)
EIII - Proposition 18.
Quand j’ai dit plus haut, dans la Propos. 18, part. 3, que l’image d’une chose future ou passée nous affectait de la même manière que si cette chose était présente, j’ai expressément averti que cela n’était vrai qu’en (…)
EIV - Proposition 9 - scolie
L’image d’une chose future ou passée, c’est-à-dire d’une chose qui est considérée par nous dans un certain rapport avec l’avenir ou le passé, à l’exclusion du présent, est plus faible, toutes choses égales (…)
EIV - Proposition 9.
Nous sommes plus fortement affectés à l’égard d’une chose future que nous imaginons comme prochaine que si nous imaginions son existence comme éloignée du temps présent, et le souvenir d’une chose dont l’existence est (…)
EIV - Définition 6.
EIV - Proposition 10
Il suit de ce qu’on a remarqué après la Défin. 6, que quand des objets sont éloignés de nous par un intervalle de temps trop grand pour que notre imagination le puisse déterminer, bien que nous (…)
EI - Proposition 33 - scolie 1.
EIV - Proposition 9.
Notre passion pour un objet que nous imaginons comme nécessaire est plus forte, toutes choses égales d’ailleurs, qu’elle ne serait pour un objet possible ou contingent, en d’autres (…)
EIII - Proposition 18.
EIV - Définition 3 ; EIV - Définition 4.
Notre passion est plus forte, toutes choses égales d’ailleurs, pour un objet que nous savons ne pas exister présentement et que nous imaginons comme possible que pour un (…)
EIV - Proposition 9 - corollaire ; EIV - Proposition 10 ; EIV - Proposition 12.
Notre passion pour une chose que nous savons ne pas exister présentement et que nous imaginons comme contingente est beaucoup plus faible que si nous imaginions (…)
EII - Proposition 17 - corollaire ; EII - Proposition 18 (et EII - Proposition 18 - scolie).
EIV - Définition 3 ; EIV - Proposition 9.
Notre passion pour un objet contingent que nous savons ne pas exister présentement est plus faible, (…)
Ethique III - Définition générale des affects.
EIV - Proposition 1 ; EIV - Proposition 7 ; EIV - Proposition 8.
La vraie connaissance du bien et du mal, en tant que vraie, ne peut empêcher aucune passion ; elle ne le peut qu’en tant qu’on (…)
EIII - Définition 2 ; EIII - Proposition 1 ; EIII - Proposition 3 ; EIII - Proposition 7 ; EIII - Proposition 37 ; EIII - Définitions des affects - 01.
EIV - Proposition 3 ; EIV - Proposition 5 ; EIV - Proposition 7 ; EIV - Proposition 8. (…)
EIV - Proposition 9 - corollaire ; EIV - Proposition 15.
Le désir qui provient de la connaissance du bien et du mal, en tant que cette connaissance regarde l’avenir, peut facilement être étouffé ou empêché par le désir des choses présentes (…)
EIV - Proposition 12 - corollaire ; EIV - Proposition 15 ; EIV - Proposition 16.
EIV - Proposition 16
Le désir qui provient de la connaissance vraie du bien et du mal, en tant qu’elle porte sur des choses contingentes, peut plus (…)
Je crois avoir expliqué par ce qui précède pourquoi les hommes sont plus touchés par l’opinion que par la raison, pourquoi la connaissance vraie du bien et du mal ébranle notre âme, et pourquoi enfin elle cède souvent à toute espèce de passion (…)
EIII - Proposition 7 ; EIII - Proposition 11 - scolie ; EIII - Définitions des affects - 01.
Le désir qui provient de la joie est plus fort, toutes choses égales d’ailleurs, que le désir qui provient de la tristesse.
DÉMONSTRATION
Le (…)
EII - Proposition 13 - (Postulat 4).
EIII - Proposition 4 ; EIII - Proposition 7.
EIV - Définition 8.
Par ce petit nombre de propositions qu’on vient de lire, j’ai expliqué les causes de l’impuissance et de l’inconstance humaines, et je (…)
EIII - Proposition 9 - scolie ; EIII - Proposition 28 ; EIII - Définitions des affects - 01.
EIV - Proposition 8.
Chacun désire ou repousse nécessairement, d’après les lois de sa nature, ce qu’il juge bon ou mauvais.
Démonstration
La (…)
EIII - Proposition 4 ; EIII - Proposition 6 ; EIII - Proposition 7.
EIV - Définition 8.
Plus chacun s’efforce et plus il est capable de chercher ce qui lui est utile, c’est-à-dire de conserver son être, plus il a de vertu ; au contraire, (…)
EIII - Proposition 10.
Personne ne cesse donc de désirer ce qui lui est utile et ne néglige la conservation de son être que vaincu par les causes extérieures qui sont contraires à sa nature. Personne n’est donc déterminé par la nécessite de (…)
EIII - Proposition 7 ; EIII - Définitions des affects - 01.
Nul ne peut désirer d’être heureux, de bien agir et de bien vivre, qui ne désire en même temps d’être, d’agir et de vivre, c’est-à-dire d’exister actuellement.
Démonstration
La (…)
EIII - Proposition 7.
EIV - Définition 8.
On ne peut concevoir aucune vertu antérieure à celle qui vient d’être définie (savoir, l’effort de chacun pour se conserver soi-même).
Démonstration
L’effort d’un être pour se conserver, c’est (…)
EIV - Proposition 21 ; EIV - Proposition 22.
EIV - Proposition 22
L’effort d’un être pour se conserver est le premier et unique fondement de la vertu. Car aucun autre principe n’est antérieur à celui-là (par la Propos. précéd.), et sans (…)
EIII - Définition 1 ; EIII - Définition 2 ; EIII - Proposition 1.
EIV - Définition 8.
Quand l’homme est déterminé à faire quelque action parce qu’il a des idées inadéquates, on ne peut dire d’une manière absolue qu’il agisse par vertu. (…)
EIII - Proposition 3.
EIV - Définition 8 ; EIV - Proposition 22 - corollaire.
Agir absolument par vertu, ce n’est autre chose que suivre la raison dans nos actions, dans notre vie, dans la conservation de notre être (trois choses qui n’en (…)
EIII - Proposition 6 ; EIII - Proposition 7.
EIV - Proposition 22 - corollaire.
Personne ne s’efforce de conserver son être à cause d’une autre chose que soi-même.
Démonstration
L’effort par lequel chaque chose tend à persévérer dans (…)
EII - Proposition 40 (et EII - Proposition 40 - scolie 2).
EIII - Proposition 6 ; EIII - Proposition 7 ; EIII - Proposition 9 - scolie.
EIV - Définition 1 ; EIV - Proposition 22 - corollaire ; EIV - Proposition 25.
Nous ne tendons par (…)
EII - Proposition 40 - scolie 2 ; EII - Proposition 41 ; EII - Proposition 43 (et EII - Proposition 43 - scolie).
EIV - Proposition 26.
Rien ne nous est connu comme certainement bon ou mauvais que ce qui nous conduit à comprendre (…)
EI - Définition 6 ; EI - Proposition 15.
EIII - Proposition 1 ; EIII - Proposition 3.
EIV - Définition 1 ; EIV - Proposition 23 ; EIV - Proposition 26 ; EIV - Proposition 27.
Le bien suprême de l’âme, c’est la connaissance de Dieu ; et (…)
EI - Proposition 28.
EII - Proposition 6 ; EII - Proposition 10 - corollaire.
EIII - Proposition 11 - scolie.
EIV - Proposition 8.
Toute chose particulière dont la nature est entièrement différente de la notre ne peut ni favoriser ni (…)
EIII - Proposition 4 ; EIII - Proposition 5 ; EIII - Proposition 11 - scolie.
EIV - Proposition 8.
Aucune chose ne peut nous être mauvaise par ce qu’elle a de commun avec notre nature ; mais en tant qu’elle nous est mauvaise, elle est (…)
EIII - Proposition 6.
EIV - Définition 1 ; EIV - Proposition 30.
En tant qu’une chose a de la conformité avec notre nature, elle nous est nécessairement bonne.
Démonstration
En effet, en tant qu’une chose a de la conformité avec notre (…)
EIV - Proposition 29 ; EIV - Proposition 31.
Il suit de là qu’à mesure qu’une chose a plus de conformité avec notre nature, elle nous est d’autant plus utile, c’est-à-dire d’autant meilleure ; et réciproquement, à mesure qu’une chose nous (…)
EIII - Proposition 3 - scolie ; EIII - Proposition 7.
EIV - Proposition 31 - corollaire
En tant que les hommes sont soumis aux passions, on ne peut dire qu’il y ait entre eux conformité de nature Démonstration
C’est par la puissance (…)
La chose est évidente d’elle-même ; car celui qui dit que le blanc et le noir n’ont d’autre conformité que de n’être ni l’un ni l’autre le rouge, affirme d’une manière absolue que le blanc et le noir n’ont aucune conformité. De même, si quelqu’un (…)
EIII - Définition 1 ; EIII - Définition 2 ; EIII - Proposition 7 ; EIII - Proposition 51 ; EIII - Proposition 56.
Les hommes peuvent différer de nature, en tant qu’ils sont livrés au conflit des affections passives, et sous ce point de vue, (…)
EIII - Proposition 16 ; EIII - Proporsition 32 (et EIII - Proposition 32 - scolie) ; EIII - Proposition 39 ; EIII - Proposition 40 (et EIII - Proposition 40 - scolie) ; EIII - Proposition 55 - corollaire - scolie ; EIII - Proposition 59 ; EIII - (…)
EIII - Proposition 31 ; EIII - Définitions des affects - 06.
EIV - Proposition 30 ; EIV - Proposition 31.
J’ai dit que Paul prenait Pierre en haine, parce qu’il se représentait Pierre comme possesseur de l’objet pour lequel lui, Paul, a (…)
EII - Proposition 41.
EIII - Définition 2 ; EIII - Proposition 3.
EIV - Proposition19 ; EIV - Proposition 31 - corollaire ; EIV - Proposition 33 ; EIV - Proposition 34.
Les hommes ne sont constamment et nécessairement en conformité de (…)
EIII - Définition 2.
EIV - Proposition 31 - corollaire ; EIV - Proposition 35.
Rien dans la nature des choses n’est plus utile à l’homme que l’homme lui-même, quand il vit selon la raison. Car ce qu’il y a de plus utile pour l’homme, (…)
EIII - Proposition 3.
EIV - Définition 8 ; EIV - Proposition 20 ; EIV - Proposition 35 (et EIV - Proposition 35 - corollaire 1).
Plus chaque homme cherche ce qui lui est utile, plus les hommes sont réciproquement utiles les uns aux (…)
Ce que nous venons de montrer, l’expérience le confirme par des témoignages si nombreux et si décisifs que c’est une parole répétée de tout le monde : L’homme est pour l’homme un Dieu. Il est rare pourtant que les hommes dirigent leur vie d’après (…)
EII - Proposition 47 (et EII - Proporition 47 - scolie).
EIV - Proposition 24 ; EIV - Proposition 26 ; EIV - Proposition 28.
Le bien suprême de ceux qui pratiquent la vertu leur est commun à tous, et ainsi tous en peuvent également jouir. (…)
EII - Proposition 47.
EIV - Proposition 34 ; EIV - Proposition 35.
On m’adressera peut-être cette question : Si le souverain bien de ceux qui suivent la vertu n’était pas commun à tous, ne s’ensuivrait-il pas, comme plus haut (par la (…)
Démonstration : EI - Proposition 15.
EII - Proposition 11 ; EII - Proposition 47.
EIII - Définitions des affects - 01.
EIV - Proposition19 ; EIV - Proposition 24 ; EIV - Proposition 26 ; EIV - Proposition 35 - corollaire 1.
Autre (…)
EIII - Proposition 57 - scolie.
EIV - Proposition 18 - scolie.
Celui qui fait effort, uniquement par passion, pour que les autres aiment ce qu’il aime et pour qu’ils vivent à son gré, celui-là, n’agissant de la sorte que sous l’empire (…)
EIII - Proposition 28 ; EIII - Proposition 29 - scolie ; EIII - Proposition 39 ; EIII - Proposition 40 - corollaire 2.
EIV - Proposition 4 - corollaire ; EIV - Proposition 6 ; EIV - Proposition 7 ; EIV - Proposition 17 - scolie ; EIV - (…)
EII - Proposition 14.
EIV - Proposition 26 ; EIV - Proposition 27.
Tout ce qui dispose le corps humain de telle façon qu’il puisse être affecté de plusieurs manières, tout ce que le rend propre à affecter de plusieurs manières les corps (…)
EII - Proposition 13 - (Lemme 3 - Définition) ; EII - Proposition 13 - (Postulat 3) ; EII - Proposition 13 - (Postulat 4) ; EII - Proposition 13 - (Postulat 6).
EIV - Préface ; EIV - Proposition 38.
Ce qui conserve le rapport de mouvement (…)
On expliquera dans la cinquième partie jusqu’à quel point tout cela peut nuire au corps ou lui être utile. Je ferai seulement remarquer ici que j’entends par la mort du corps humain une disposition nouvelle de ses parties, par laquelle elles ont (…)
EIV - Proposition 26 ; EIV - Proposition 27 ; EIV - Proposition 35.
Tout ce qui tend à réunir les hommes en société, en d’autres termes, tout ce qui les fait vivre dans la concorde, est utile, et au contraire, tout ce qui introduit la (…)
EIII - Proposition 11 (et EIII - Proposition 11 - scolie).
EIV - Proposition 38.
EIV - Proposition 40
La joie, considérée directement, n’est pas mauvaise, mais bonne ; la tristesse, au contraire, considérée directement, est mauvaise. (…)
EIII - Proposition 11 (et EIII - Proposition 11 - scolie).
EIV - Proposition 38 ; EIV - Proposition 39.
La gaieté ne peut avoir d’excès, et elle est toujours bonne ; la mélancolie, au contraire, est toujours mauvaise.
Démonstration
La (…)
EIII - Proposition 11 - scolie.
EIV - Proposition 3 ; EIV - Proposition 5 ; EIV - Proposition 6 ; EIV - Proposition 38 ; EIV - Proposition 41.
Le chatouillement est susceptible d’excès et peut être mauvais ; la douleur, à son tour, peut (…)
EIII - Proposition 11 - scolie ; EIII - Proposition 37 ; EIII - Définitions des affects - 06.
EIV - Proposition 6 ; EIV - Proposition 43.
L’amour et le désir sont sujets à l’excès.
Démonstration
L’amour est une joie (par la Déf. 6 des (…)
L’hilarité, que j’ai rangée entre les bonnes passions, est plus facile à concevoir qu’à observer. Car les passions qui agitent chaque jour nos âmes se rapportent le plus souvent à quelque partie du corps qui est affectée à l’exclusion des autres, (…)
EIII - Proposition 39.
EIV - Proposition 37.
EIV - Proposition 44 - scolie
La haine ne peut jamais être bonne. Démonstration
Quand nous haïssons une personne, nous nous efforçons de la détruire (par la Propos. 39, part. 3), (…)
EIV - Proposition 45
On remarquera que, dans cette Proposition comme dans les précédentes, j’entends par haine une passion qui a les hommes pour objet.
EIV - Proposition 45 - corollaire 1
EIII - Proposition 39.
EIV - Proposition 37.
EIV - Proposition 45 - scolie
L’envie, la dérision, le mépris, la haine, la vengeance, toutes les passions qui se rapportent à la haine ou qui en proviennent sont mauvaises, conséquence qui (…)
EIII - Proposition 39.
EIV - Proposition 37 - scolie 1 ; EIV - Proposition 37 - scolie 2.
EIV - Proposition 45 - corollaire 1
Tout ce que nous désirons par l’effet de la haine est honteux et, dans l’Etat, contraire à la justice. C’est (…)
EIV - Proposition 41 ; EIV - Proposition 45 - corollaire 1.
Entre la dérision (que j’ai appelée passion mauvaise dans le Coroll. 1) et le rire, je reconnais une grande différence ; car le rire, comme le badinage, est un pur sentiment de (…)
EIII - Proposition 43 ; EIII - Proposition 44 ; EIII - Proposition 59 - scolie.
EIV - Proposition19 ; EIV - Proposition 37 ; EIV - Proposition 45 - corollaire 1.
Celui qui vit sous la conduite de la raison s’efforce, autant qu’il est en (…)
Celui qui veut venger ses injures en rendant haine pour haine ne peut manquer d’être malheureux. Celui au contraire qui s’efforce de combattre la haine par l’amour trouve dans ce combat la joie et la sécurité. Il résiste avec une légale facilité (…)
EIII - Définitions des affects - 12 ; EIII - Définitions des affects - 13.
EIV - Proposition 41 ; EIV - Proposition 43.
Les passions de l’espérance et de la crainte ne peuvent jamais être bonnes par elles-mêmes.
Démonstration : (…)
Joignez à cela que ces passions marquent un défaut de connaissance et l’impuissance de l’âme ; et c’est pourquoi la sécurité, le désespoir, le contentement et le remords sont aussi des signes d’impuissance. Car bien que la sécurité et le (…)
EIII - Définitions des affects - 21 ; EIII - Définitions des affects - 22.
EIV - Proposition 26 ; EIV - Proposition 27.
EIV - Proposition 47 - scolie
Les passions de l’estime et du mépris sont toujours mauvaises. Démonstration
Car (…)
EIII - Proposition 25 ; EIII - Proposition 41 - scolie ; EIII - Définitions des affects - 28 ; EIII - Définitions des affects - 30.
L’estime rend aisément orgueilleux l’homme qui en est l’objet.
Démonstration
Si nous voyons que, par (…)
EIII - Proposition 27 - corollaire 3 ; EIII - Définitions des affects - 18.
EIV - Proposition 27 ; EIV - Proposition 37 ; EIV - Proposition 41.
La pitié est, de soi, mauvaise et inutile dans une âme qui vit selon la raison. (…)
EIV - Proposition 50
Il résulte aussi de là que celui qui vit selon la raison s’efforce, autant qu’il est en lui, de ne pas être touché par la pitié.
EIV - Proposition 50 - scolie
EIII - Proposition 27.
Celui qui a bien compris que toutes choses résultent de la nécessité de la nature divine, et se font suivant les lois et les règles éternelles de la nature, ne rencontrera jamais rien qui soit digne de haine, de (…)
Démonstration : EIII - Proposition 3 ; EIII - Proposition 59 ; EIII - Définitions des affects - 19.
Autre Démonstration : EIII - Proposition 11 - scolie ; EIII - Définitions des affects - 19.
EIV - Proposition 37.
Un penchant favorable (…)
EIII - Définitions des affects - 20.
EIV - Proposition 45.
EIV - Proposition 51
L’indignation, telle que nous l’avons définie (voyez la Déf. 20 des pass.), est nécessairement mauvaise (par la Propos. 45) ; mais il faut remarquer que (…)
EII - Proposition 40 ; EII - Proposition 43.
EIII - Définition 2 ; EIII - Proposition 3 ; EIII - Définitions des affects - 25.
La paix intérieure peut provenir de la raison, et cette paix née de la raison est la plus haute où il nous soit (…)
EIII - Proposition 53 - corollaire ; EIII - Proposition 55 - corollaire.
EIV - Proposition 25.
La paix intérieure est réellement l’objet le plus élevé de nos espérances ; car personne (comme on l’a démontré dans la Propos. 25) ne (…)
EIII - Proposition 7 ; EIII - Proposition 55 ; EIII - Définitions des affects - 26.
EIV - Proposition 26.
L’humilité n’est point une vertu ; en d’autres termes, elle ne provient point de la raison.
Démonstration
L’humilité, c’est la (…)
EIII - Définitions des affects - 27.
Le repentir n’est point une vertu, ou en d’autres termes, il ne provient point de la raison ; au contraire, celui qui se repent d’une action est deux fois misérable ou impuissant.
Démonstration
La (…)
Les hommes ne dirigeant que rarement leur vie d’après la raison, il arrive que ces deux passions de l’humilité et du repentir, comme aussi l’espérance et la crainte qui en dérivent, sont plus utiles que nuisibles ; et puisque enfin les hommes (…)
EIII - Définitions des affects - 28 ; EIII - Définitions des affects - 29.
EIV - Proposition 54 - scolie
Le plus haut degré de l’orgueil ou du mépris de soi est le plus haut degré de l’ignorance de soi. Démonstration
Cela résulte (…)
EII - Proposition 43.
EIV - Définition 8 ; EIV - Proposition 22 - corollaire ; EIV - Proposition 24 ; EIV - Proposition 55.
Le plus haut degré de l’orgueil comme de l’abjection marque le plus haut degré d’impuissance de l’âme. (…)
EIV - Proposition 56
Il suit très clairement de cette proposition que les hommes orgueilleux
et abjects sont entre les hommes les plus sujets aux passions.
EIV - Proposition 56 - scolie
EIV - Proposition 18.
EIV - Proposition 56 - corollaire
Toutefois l’abjection peut se corriger plus aisément que l’orgueil, parce qu’elle est un sentiment de tristesse ; tandis que l’orgueil est un sentiment de joie, et conséquemment (…)
EIII - Proposition 13 - scolie ; EIII - Définitions des affects - 06 ; EIII - Définitions des affects - 28.
L’orgueilleux aime la présence des parasites, des flatteurs, et il déteste celle des gens de coeur.
Démonstration
L’orgueil, (…)
EIII - Proposition 41 - scolie ; EIII - Proposition 55 - corollaire - scolie.
Il serait trop long d’énumérer ici tous les maux qu’entraîne l’orgueil, puisque les orgueilleux sont sujets à toutes les passions, mais à aucune moins qu’à (…)
EIII - Définitions des affects - 30.
EIV - Proposition 37 - scolie 1.
EIV - Proposition 57 - scolie
Il n’est point contraire à la raison de se glorifier d’une chose ; ce sentiment peut provenir de la raison elle-même. Démonstration (…)
EIV - Proposition 44 - scolie ; EIV - Proposition 52 - scolie.
Ce qu’on appelle vaine gloire, c’est cette espèce de paix intérieure qui n’est entretenue que par l’opinion du vulgaire, de sorte que, cette opinion venant à disparaître, la (…)
Démonstration : EIII - Définition 2 ; EIII - Proposition 3 (et EIII - Proposition 3 - scolie) ; EIII - Définitions des affects - 01 ; EIII - Définitions des affects - 04.
EIV - Proposition 41 ; EIV - Proposition 43.
Autre démonstration : EIV (…)
Un exemple rendra ceci plus clair. L’action de frapper, considérée physiquement et en ayant seulement égard à cette circonstance qu’un homme lève le bras, ferme la main et remue le bras avec force de haut en bas, cette action, dis-je, est une (…)
EIII - Proposition 6 ; EIII - Proposition 7 ; EIII - Proposition 12.
EIV - Proposition 6.
Le désir qui naît d’une impression de joie ou de tristesse relative a une ou plusieurs parties du corps et non à toutes ses parties, ne se rapporte (…)
EIV - Proposition 9 - corollaire ; EIV - Proposition 44 - scolie.
EIV - Proposition 60
Comme la joie se rapporte la plupart du temps à une seule partie du corps (par le Schol. de la Propos. 44), nous désirons la plupart du temps de (…)
EIII - Définition 2 ; EIII - Proposition 3 ; EIII - Définitions des affects - 01.
Tout désir qui naît de la raison ne peut être sujet à l’excès.
Démonstration
Le désir, considéré d’une manière absolue, c’est (par la Déf. 1 des passions) (…)
EII - Définition 4 ; EII - Proposition 41 ; EII - Proposition 43 (et EII - Proposition 43 - scolie) ; EII - Proposition 44 - corollaire 2.
L’âme, en tant qu’elle conçoit les choses selon la raison, est affectée de la même manière par l’idée (…)
EII - Proposition 31 ; EII - Proposition 44 - corollaire 1 - scolie.
EIV - Proposition 16.
Si nous pouvions avoir une connaissance adéquate de la durée des choses, et déterminer par la raison le temps de leur existence, nous regarderions (…)
EIII - Proposition 3 ; EIII - Proposition 59 ; EIII - Définitions des affects - 13.
Quiconque obéit à la crainte et fait le bien pour éviter quelque mal, n’est point conduit par la raison.
Démonstration
Toutes les passions qui se (…)
EIV - Proposition 63
Les hommes superstitieux qui aiment mieux tonner contre les vices qu’enseigner les vertus, et qui, s’efforçant de conduire les hommes non par la raison, mais par la crainte, les portent a éviter le mal plutôt qu’à (…)
EIII - Proposition 59.
EIV - Proposition 8 ; EIV - Proposition 61.
Le désir qui provient de la raison nous fait aller en bien directement ; il ne nous éloigne du mal que d’une manière indirecte.
Démonstration
En effet, le désir qui (…)
EIV - Proposition 63 - corollaire
Ce corollaire devient très clair par l’exemple d’un malade et d’un homme en santé. Le malade prend des aliments qui lui répugnent par crainte de la mort ; l’homme en santé se nourrit avec plaisir, et de (…)
EII - Proposition 29.
EIII - Définition 2 ; EIII - Proposition 3 ; EIII - Proposition 6 ; EIII - Proposition 7 ; EIII - Définitions des affects - 03.
EIV - Proposition 8.
La connaissance du mal est une connaissance inadéquate. (…)
EIV - Proposition 64
Il suit de là que si l’âme humaine n’avait que des idées adéquates, elle ne se formerait aucune notion du mal.
EIV - Proposition 65
EIV - Préface ; EIV - Proposition 63 - corollaire.
Entre deux biens, la raison nous fait choisir le plus grand ; et entre deux maux ; le moindre.
Démonstration
Un bien qui nous empêche de jouir d’un bien plus grand est véritablement un (…)
EIV - Proposition 63 - corollaire.
EIV - Proposition 65
La raison nous fera désirer un moindre mal pour obtenir un plus grand bien, et négliger un moindre bien afin d’éviter un plus grand mal. Car ce mal, que nous appelons un moindre (…)
article ; EIV - Proposition 65.
La raison nous fera préférer un plus grand bien à venir à un moindre bien présent, et désirer un moindre mal présent qui est la cause d’un plus grand bien à venir.
Démonstration
Si l’âme pouvait avoir une (…)
EIV - Proposition 65 (et EIV - Proposition 65 - corollaire) ; EIV - Proposition 66.
EIV - Proposition 66
La raison nous fera désirer un moindre mal présent qui est la cause d’un plus grand bien à venir, et dédaigner un moindre bien (…)
EIV - Proposition 1 à EIV - Proposition 18.
Si l’on veut comparer ce qui précède avec les principes établis dans cette même partie jusqu’à la Propos 18 touchant la force des passions, on verra aisément la différence entre un homme qui se (…)
EIV - Proposition 24 ; EIV - Proposition 63 (et EIV - Proposition 63 - corollaire).
La chose du monde a laquelle un homme libre pense le moins, c’est la mort, et sa sagesse n’est point la méditation de la mort, mais de la vie. (…)
EIV - Proposition 64 - corollaire.
EIV - Proposition 67
Si les hommes naissaient libres, ils ne se formeraient aucune idée du bien ou du mal tant qu’ils garderaient cette liberté. Démonstration
J’ai appelé libre celui qui se gouverne (…)
EIII - Proposition 27.
EIV - Proposition 4 ; EIV - Proposition 37.
Il est évident, par la Propos. 4, que l’hypothèse contenue dans la Proposition qu’on vient de démontrer est fausse et ne peut se concevoir, si ce n’est toutefois en tant (…)
EIII - Proposition 59 - scolie ; EIII - Définitions des affects - 40 ; EIII - Définitions des affects - 41.
EIV - Proposition 3 ; EIV - Proposition 5 ; EIV - Proposition 7.
La vertu de l’homme libre se montre aussi grande à éviter les (…)
EIV - Proposition 69
On doit tenir compte à l’homme libre d’un aussi grand courage, quand il prend la fuite en de certains moments, que s’il engageait la lutte ; en d’autres termes, l’homme libre choisit la retraite comme le combat, avec (…)
EIII - Proposition 59 - scolie.
EIV - Proposition 69 - corollaire
J’ai expliqué, dans le Scol. de la Propos. 59, part. 3, ce que c’est que le courage ou ce que j’entends par ce mot. Par péril, j’entends tout ce qui peut être cause de (…)
EIII - Proposition 39 - scolie ; EIII - Proposition 42.
EIV - Proposition 37.
L’homme libre qui vit parmi des ignorants s’efforce, autant qu’il est en lui, de se soustraire à leurs bienfaits.
Démonstration
Chacun juge de ce qui est (…)
Je dis autant qu’il est en lui ; car bien que la plupart des hommes soient ignorants, il en est pourtant qui, dans les nécessités de la vie, sont capables de nous prêter secours, et le secours des hommes est le meilleur de tous : d’où il résulte (…)
EIII - Définitions des affects - 34.
EIV - Proposition 35 (et EIV - Proposition 35 - corollaire 1) ; EIV - Proposition 37.
Les hommes libres seuls sont très reconnaissants les uns à l’égard des autres.
Démonstration
Les hommes libres (…)
La reconnaissance qu’ont les uns pour les autres les hommes qu’un désir aveugle conduit est plutôt un marché ou une fourberie qu’une reconnaissance véritable.
L’ingratitude n’est point une passion, et cependant elle est honteuse, parce qu’elle (…)
EIV - Proposition 24 ; EIV - Proposition 31 - corollaire.
L’homme libre n’emploie jamais de mauvaises ruses dans sa conduite : il agit toujours avec bonne foi.
Démonstration
Si l’homme en tant que libre, employait quelque mauvaise ruse, (…)
On me demandera peut-être si un homme qui peut se délivrer, par une perfidie, d’un péril qui menace présentement sa vie, ne trouve point le droit d’être perfide dans celui de conserver son être ? Je réponds que si la raison conseillait dans ce (…)
EIV - Proposition 37 (et EIV - Proposition 37 - scolie 2) ; EIV - Proposition 63 ; EIV - Proposition 66 - scolie.
L’homme qui se dirige d’après la raison est plus libre dans la cité où il vit sous la loi commune, que dans la solitude où il (…)
EIII - Proposition 59 - scolie.
EIV - Proposition 37 ; EIV - Proposition 46 ; EIV - Proposition 50 - scolie.
Toutes ces qualités de l’homme libre que nous venons d’exposer se rapportent au courage, c’est-à-dire (par le Scol. de la Propos. (…)