Prenons un acte volontaire, par exemple un mensonge pernicieux, par lequel un homme a intro-duit un certain désordre dans la société, dont on recherche d’abord les raisons déterminantes, qui lui ont donné naissance, pour juger ensuite comment il peut lui être imputé avec toutes ses conséquences. Sous le premier point de vue, on pénètre le caractère empirique de cet homme jusque dans ses sources que l’on recherche dans la mauvaise éducation, dans les mauvaises fré-quentations, en partie aussi (…)
Accueil > Les auteurs et les textes > Kant
Kant
-
Le mensonge pernicieux
28 novembre 2004, par Kant, Emmanuel -
Qu’est-ce que les Lumières ?
3 octobre 2004, par Kant, Emmanuel"Qu’est-ce que les Lumieres ?" Réponse à la question : "Qu’est-ce que les Lumières ?" Par Emmanuel Kant (1724-1804) Konigsberg, 30 Septembre 1784. Voyez le Texte de Michel Foucault, Qu’est-ce que les Lumières ?.
Qu’est-ce que les Lumières ? La sortie de l’homme de sa minorité dont il est lui-même responsable. Minorité, c’est-à -dire incapacité de se servir de son entendement (pouvoir de penser) sans la direction d’autrui, minorité dont il est lui-même responsable (faute) puisque la cause (…) -
De l’opinion, du savoir et de la foi
7 septembre 2004, par Kant, EmmanuelTenir quelque chose pour vrai est un fait de notre entendement qui peut reposer sur des principes objectifs, mais qui suppose aussi des causes subjectives dans l’esprit de celui qui juge. Quand cet acte est valable pour chacun, pour quiconque du moins a de la raison, le principe en est objectivement suffisant, et c’est alors la conviction. Quand il a uniquement son principe dans la nature particulière du sujet, on le nomme persuasion.
La persuasion est une simple apparence, parce que le (…) -
Du principe moral de la religion qui s’oppose à l’illusion religieuse
28 janvier 2004, par Kant, EmmanuelPour compléter la lecture de ce texte, je te conseille, ami butineur, la lecture de l’article de CH. Paillard, Kant et le problème de l’irrationnel
Je pose d’abord ce principe qui n’a pas besoin de démonstration : hormis une bonne conduite, tout ce que les hommes croient pouvoir faire pour se rendre agréables à Dieu est pure illusion religieuse et faux culte qu’on rend à Dieu.- Je dis : ce que l’homme croit pouvoir faire ; car je ne veux pas contester qu’au-dessus de tout ce qu’il est en (…) -
De l’art en général
27 janvier 2004, par Kant, Emmanuel1. L’art se distingue de la nature comme le faire (facere) se distingue de l’agir ou de l’effectuer en général (agere), et le produit ou la conséquence de l’art se distingue en tant qu’oeuvre (opus) du produit de la nature en tant qu’effet (effectus).
En droit, on ne devrait appeler art que la production par liberté, c’est-à -dire par un arbitre qui place la raison au fondement de ses actions. Car, bien qu’on se plaise à désigner comme une oeuvre d’art le produit des abeilles (les gâteaux (…) -
Celui qui a tué, il lui faut mourir
4 octobre 2003, par Kant, EmmanuelMais que signifie l’énoncé : « Si tu le voles, tu te voles toi-même » ? Celui qui vole rend incertaine la propriété de tous les autres ; il se dépouille donc lui-même (en vertu de la loi du talion) de la sécurité que requiert toute propriété possible ; il n’a rien et ne peut non plus rien acquérir, mais néanmoins il veut vivre - ce qui n’est possible que si d’autres le nourrissent. Mais dans la mesure où l’État ne le fera pas gratuitement, il faut que celui qui a volé lui abandonne ses (…)
-
Être n’est pas un prédicat réel
28 septembre 2003, par Kant, EmmanuelÊtre n’est évidemment pas un prédicat réel, c’est-à -dire un concept de quelque chose qui puisse s’ajouter au concept d’une chose. C’est simplement la position d’une chose ou de certaines déterminations en soi. Dans l’usage logique, ce n’est que la copule d’un jugement. Cette proposition : Dieu est tout-puissant, renferme deux concepts qui ont leurs objets : Dieu et toute-puissance ; le petit mot est n’est pas du tout encore par lui-même un prédicat, c’est seulement ce qui met le prédicat en (…)
-
La volonté bonne
15 août 2003, par Kant, EmmanuelDe tout ce qu’il est possible de concevoir dans le monde, et même en général hors du monde, il n’est rien qui puisse sans restriction être tenu pour bon, si ce n’est seulement une VOLONTÉ BONNE. L’intelligence, la finesse, la faculté de juger, et les autres talents de l’esprit, de quelque nom qu’on les désigne, ou bien le courage, la décision, la persévérance dans les desseins, comme qualités du tempérament, sont sans aucun doute à bien des égards choses bonnes et désirables ; mais ces dons (…)
-
La naissance n’est pas un acte qui soit le fait de celui qui est né.
10 août 2003, par Kant, EmmanuelQu’on n’ait pas choisi de naître peut-il être considéré comme une excuse ?
Or comme la naissance n’est pas un acte qui soit le fait de celui qui est né et que, par suite, elle ne peut entraîner aucune inégalité de l’état juridique, ni aucune soumission à des lois de contrainte, hormis celle qui lui est commune avec tous les autres en tant que sujet de l’unique pouvoir législatif suprême, il ne peut y avoir aucun privilège inné d’un membre de la république, en tant que co-sujet, sur un (…)