EII - Proposition 11
Il suit de là que l’âme humaine est une partie de l’entendement infini de Dieu ; et par conséquent, lorsque nous disons que l’âme humaine perçoit ceci ou cela, nous ne disons pas autre chose sinon que Dieu, non pas en tant qu’infini, mais en tant qu’il s’exprime par la nature de l’âme humaine, ou bien en tant qu’il en constitue l’essence, a telle ou telle idée ; et lorsque nous disons que Dieu a telle ou telle idée, non plus seulement en tant qu’il constitue la (…)
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Deuxième Partie : "De la Nature et de l’Origine de l’Âme"
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HyperSpinoza
Je passe maintenant à l’explication de cet ordre de choses qui ont dû résulter nécessairement de l’essence de Dieu, l’être éternel et infini. Il n’est pas question de les expliquer toutes ; car il a été démontré (dans la Propos. 16 de la première partie), qu’il doit y en avoir une infinité, modifiées elles-mêmes à l’infini, mais celles-là seulement qui peuvent nous mener, comme par la main à la connaissance de l’âme humaine et de son souverain bonheur.
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EII - Proposition 11 - corollaire
12 avril 2004, par Spinoza, Baruch -
EII - Proposition 11
12 avril 2004, par Spinoza, BaruchLe premier fondement de l’être de l’âme humaine n’est autre chose que l’idée d’une chose particulière et qui existe en acte.
Démonstration
Ce qui constitue l’essence de l’homme (par le Corollaire de la Propos. précédente), ce sont certains modes des attributs de Dieu, savoir (par l’Axiome 2) des modes de la pensée, entre lesquels l’idée est (par l’Axiome 3) de sa nature antérieure à tous les autres, de façon que si elle est donnée, tous les autres modes (ceux auxquels l’idée est (…) -
EII - Proposition 10 - corollaire - scolie
12 avril 2004, par Spinoza, BaruchTout le monde doit accorder que rien n’existe et ne peut être conçu sans Dieu. Car il est reconnu de tout le monde que Dieu est la cause unique de toutes choses, tant de leur essence que de leur existence ; en d’autres termes, Dieu est la cause des choses, non seulement selon le devenir, mais selon l’être. Et toutefois, si l’on écoute la plupart des philosophes, ce qui appartient à l’essence d’une chose, c’est ce sans quoi elle ne peut exister ni être conçue ; ils pensent donc de deux choses (…)
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EII - Proposition 10 - corollaire
12 avril 2004, par Spinoza, BaruchEII - Proposition 10 - scolie
Il suit de là que ce qui constitue l’essence de l’homme, ce sont certaines modifications des attributs de Dieu. Car l’être de la substance (par la Propos. précéd.) n’appartient pas à l’essence de l’homme. L’essence de l’homme est donc (par la Propos. 15, partie 1) quelque chose qui est en Dieu et ne peut être sans Dieu, autrement dit (par le Corollaire de la Propos. 25, partie 1), une affection ou un mode qui exprime la nature de certaine façon (…) -
EII - Proposition 10
12 avril 2004, par Spinoza, BaruchEII - Proposition 9 - corollaire
L’être de la substance n’appartient pas à l’essence de l’homme ; en d’autres termes, ce n’est pas la substance qui constitue la forme ou l’essence de l’homme. Démonstration
L’être de la substance enveloppe, en effet, l’existence nécessaire (par la Propos. 7, partie 1). Par conséquent, si l’être de la substance appartenait à l’essence de l’homme, la substance étant donnée, l’homme serait nécessairement donné (par la Déf. 2), et de cette façon l’homme (…) -
EII - Proposition 9 - corollaire
12 avril 2004, par Spinoza, BaruchEII - Proposition 9
Tout ce qui arrive dans l’objet particulier d’une idée quelconque, Dieu en a la connaissance, en tant que seulement qu’il a l’idée de cet objet. Démonstration
Tout ce qui arrive dans l’objet particulier d’une idée quelconque, Dieu en a l’idée (par la Propos. 3), non pas en tant qu’infini, mais en tant qu’il est affecté de l’idée d’une autre chose particulière (par la Propos. précédente). Or, l’ordre et la connexion des idées est le même (par la Propos. 7) que (…) -
EII - Proposition 9
12 avril 2004, par Spinoza, BaruchL’idée d’une chose particulière et qui existe en acte a pour cause Dieu, non pas en tant qu’il est infini, mais en tant qu’on le considère comme affecté de l’idée d’une autre chose particulière et qui existe en acte, idée dont Dieu est également la cause, en tant qu’affecté d’une troisième idée, et ainsi à l’infini.
Démonstration
L’idée d’une chose particulière et qui existe en acte est un mode particulier de la pensée, distinct de tous les autres modes (par le Corollaire et le Scol. de (…) -
EII - Proposition 8 - scolie
12 avril 2004, par Spinoza, BaruchEII - Proposition 8 - corollaire
Si quelqu’un désire que je prenne ici un exemple pour que la chose devienne plus claire, j’avoue que je n’en puis fournir aucun qui en donne une explication adéquate, car c’est une chose unique en son espèce ; je vais tâcher pourtant de l’éclaircir autant que possible. Un cercle est tel de sa nature que si plusieurs lignes se coupent dans ce cercle, les rectangles formés par leurs segments sont égaux entre eux ; cependant on ne peut dire qu’aucun de (…) -
EII - Proposition 8 - corollaire
12 avril 2004, par Spinoza, BaruchEII - Proposition 8
Il suit de là qu’aussi longtemps que les choses particulières n’existent qu’en tant qu’elles sont comprises dans les attributs de Dieu, leur être objectif, c’est-à-dire les idées de ces choses n’existent qu’en tant qu’existe l’idée infinie de Dieu ; et aussitôt que les choses particulières existent, non plus seulement en tant que comprises dans les attributs de Dieu, mais en tant qu’ayant une durée, les idées de ces choses enveloppent également cette sorte (…) -
EII - Proposition 8
12 avril 2004, par Spinoza, BaruchEII - Proposition 7 - scolie
Les idées des choses particulières (ou modes) qui n’existent pas doivent être comprises dans l’idée infinie de Dieu, comme sont contenues dans ses attributs les essences formelles de ces choses. Démonstration
Cette proposition est évidente par la précédente ; mais elle se comprend plus clairement par le scolie qui précède.
EII - Proposition 8 - corollaire

